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OTTAWA (Ontario), le 29 novembre 2023 — L’Institut Atlas pour les vétérans et leur famille est extrêmement reconnaissant envers la première cohorte de membres de groupes de référence qui ont fourni de précieux commentaires à l’Institut Atlas au cours des trois dernières années, jusqu’à la fin de leur mandat aujourd’hui. « Nous tenons à remercier tous les membres de groupes de référence pour leurs contributions pendant leur mandat de trois ans. Ces contributions ont orienté le travail de l’Institut Atlas au service des vétérans et de leur famille partout au pays », déclare Fardous Hosseiny, président et chef de la direction de l’Institut Atlas. « Ces trois dernières années ont été une période de développement et de croissance pour l’organisation et les groupes de référence ont joué un rôle primordial dans tout le travail que nous avons accompli ici. »

Hosseiny ajoute que ce qui fut particulièrement remarquable chez les personnes qui se sont réunies en réponse à l’appel initial à l’automne 2020, c’était leur volonté de s’engager à un moment où l’Institut Atlas était encore une entité inconnue. « Ces quatre groupes d’intervenants qui ont répondu à l’appel pour se joindre à nous à ce moment-là s’engageaient envers une vision. Ce n’est pas la même chose que se joindre à un groupe connu », affirme-t-il dit, ajoutant que pour ce faire, il a fallu énormément de confiance envers la vision communiquée et les premiers dirigeants de l’organisation.

Les membres de groupes de référence de l’Institut Atlas sont des bénévoles qui fournissent des conseils stratégiques et de l’expertise sur des initiatives particulières et des domaines prioritaires, et qui servent de champions pour l’Institut Atlas dans le cadre d’événements externes. « Que ce soit à titre de vétérans des Forces armées canadiennes ou de la Gendarmerie royale du Canada, de membres de la famille, de fournisseurs de services ou de chercheurs dans le domaine, les membres de groupes de référence ont pour mission d’offrir diverses formes d’expertise ou d’expérience en matière de promotion de la santé mentale, de recherche, de pratiques et de politiques pour les vétérans afin de favoriser l’amélioration de la santé mentale et du bien-être des vétérans et des membres de leur famille. Ils orientent le travail de l’Institut Atlas en créant une infrastructure pour les commentaires, la rétroaction et les conseils stratégiques d’un groupe multidisciplinaire et diversifié. »

Au cours des trois dernières années, 42 membres de groupes de référence ont répondu à 30 déclarations d’intérêt à l’égard de projets de l’Institut Atlas, y compris la nouvelle image de marque de l’organisation anciennement connue sous le nom de Centre d’excellence sur le TSPT et le premier plan stratégique quinquennal. Ces membres ont également fourni une ressource sur les préjudices moraux pour les vétérans et les familles, des ressources sur la prévention du suicide en collaboration avec le Centre de prévention du suicide, et les premières étapes de la consultation communautaire sur le développement de ressources pour les Premières Nations, les Inuits et les Métis, entre autres.

En s’adressant aux membres de groupes de référence sortants, M. Hosseiny déclare : « Merci d’avoir apporté votre point de vue unique et, surtout, votre passion dans le travail de l’Institut Atlas au cours de cet engagement de trois ans. Notre succès en tant qu’organisation pendant cette très courte période peut être attribué à vous, qui nous avez appuyés grâce à vos connaissances, vos expériences et vos conseils. »

Il ajoute : « Alors que cette cohorte arrive à la fin de son mandat, le modèle des groupes de référence changera quelque peu, mais intégrera tout de même l’expérience vécue, les fournisseurs de services et les chercheurs pour orienter notre travail à l’avenir. Nous avons hâte d’accueillir la prochaine cohorte de membres de groupes de référence à compter d’aujourd’hui et d’apprendre d’eux au cours du prochain mandat. »

Ottawa (Ontario) – Le 10 novembre 2023 – Chaque jour du Souvenir, nous prenons le temps de rendre hommage au service et aux sacrifices de ceux qui ont consacré leur vie au service militaire. Nous nous souvenons des plus de 100 000 soldats qui ont perdu la vie au cours de divers conflits.

Au pays comme à l’étranger, en temps de guerre comme en temps de paix, des vétérans de tous les âges et de toutes les origines ont courageusement répondu à l’appel pour redonner au Canada. Le service des vétérans est aussi varié et diversifié que les vétérans eux-mêmes. Il y a plus de 450 000 vétérans de tous âges ayant des antécédents et des expériences variées, avec une histoire différente à raconter. Certains ont peut-être servi il y a des décennies pendant la Seconde Guerre mondiale ou la guerre de Corée. D’autres ont servi pendant la guerre du Golfe ou en Somalie, au Rwanda ou dans les Balkans dans les années 1990, en Afghanistan de 2001 à 2014, ou plus récemment en Iraq ou en Lettonie. Les vétérans ont également servi en sol canadien, en offrant du soutien lors de catastrophes naturelles comme des feux de forêt ou des inondations dévastateurs, ainsi que dans des établissements de soins de longue durée afin d’apporter une aide aux travailleurs de la santé pendant la pandémie mondiale. Tous les membres des Forces armées canadiennes qui ont servi et qui les ont depuis quittées sont des vétérans, et nous les reconnaissons et les remercions tous pour leur service.

« Pour certains, le jour du Souvenir rappelle une expérience personnelle. Pour d’autres, c’est un rappel des contributions des autres à notre mode de vie et à nos libertés. Et chaque année qui passe, c’est toujours un rappel important pour enseigner à nos jeunes le coût de la guerre et la camaraderie des survivants. »

Tabitha Beynen, responsable de l’expertise vécue pour les vétérans, Institut Atlas pour les vétérans et leur famille

Nos pensées vont également aux innombrables soldats qui sont rentrés au pays, dont la vie a été changée à jamais par le service, et qui ont vécu des choses qui ont laissé chez eux des blessures physiques et invisibles et que la plupart d’entre nous n’auraient jamais pu imaginer. Nous pensons aussi à leurs familles, qui les soutiennent pendant des périodes d’entraînement, d’exercices et de déploiement qui leur semblent interminables, et dont les sacrifices ne sont souvent pas reconnus à leur juste valeur.

« Le 11 novembre, je souhaite que les gens marquent une pause de réflexion – deux minutes… ce n’est pas grand-chose. Mais si vous consacrez ces deux minutes à réfléchir aux raisons pour lesquelles nous avons toutes ces bonnes choses autour de nous, alors vous faites ce qu’il faut. »

Brian McKenna, conseiller stratégique national pour les vétérans, Institut Atlas pour les vétérans et leur famille

De nombreux Canadiens se demandent comment ils peuvent rendre le meilleur hommage aux vétérans et à leur famille le jour du Souvenir et tous les jours de l’année. Tout d’abord, le jour du Souvenir, nous pouvons tous prendre une pause de deux minutes pour réfléchir aux sacrifices de ceux qui ont tant donné d’eux-mêmes pour notre pays. Ensuite, nous pouvons écouter leurs histoires et faire part de leurs expériences. Enfin, nous pouvons tous plaider en faveur de l’amélioration des soins et du soutien apporté aux vétérans et à leurs familles.

En tant que particuliers habitant ce pays, nous n’oublierons jamais ce qu’ils nous ont donné.

« Pour moi, il est utile que les gens reconnaissent que la vie a parfois été un peu plus difficile pour nous. »

Polliann Maher, responsable de l’expérience vécue pour les familles, Institut Atlas pour les vétérans et leur famille.

Visitez notre page sur la Semaine des vétérans 2023 pour en savoir plus sur les différentes façons de la souligner.

OTTAWA (Ontario), le 26 juillet 2023 : L’Institut Atlas pour les vétérans et les familles se réjouit de la nomination de Ginette Petitpas-Taylor au poste de ministre des Anciens Combattants et ministre associée de la Défense nationale, au sein du nouveau cabinet fédéral.

« Nous tenons à féliciter la ministre Petitpas-Taylor pour sa nomination », a déclaré Fardous Hosseiny, président-directeur général de l’Institut Atlas. « La ministre Petitpas-Taylor apporte à ce portefeuille une riche expérience pertinente, qu’il s’agisse de son passage au gouvernement en tant que ministre de la Santé et de son rôle au sein de l’Association parlementaire de l’OTAN, ou de ses expériences pré-politiques en tant que civile au sein de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et dans le secteur de la santé mentale. »

« Nous nous réjouissons de l’occasion qui nous est donnée de tirer parti de la relation de soutien que nous avons établie avec Anciens Combattants Canada (ACC) et le ministère pour faire progresser le travail de soutien aux vétérans des Forces armées canadiennes (FAC) et de la GRC et à leurs familles », a ajouté M. Hosseiny.

Reconnaissant les contributions du ministre sortant Lawrence MacAulay, M. Hosseiny a remercié le ministre MacAulay et son équipe pour le soutien qu’ils ont apporté à l’Institut Atlas au cours de ses premières années d’existence. « En tant qu’organisation relativement nouvelle, le soutien du ministre MacAulay et de son équipe a contribué à notre capacité à nous mobiliser rapidement, en particulier lors d’une pandémie mondiale, et à faire de l’Atlas une organisation nationale très connectée, menant des recherches novatrices et produisant et conservant des informations et des ressources fiables sur la santé mentale et le bien-être des vétérans, des familles et des prestataires de services de santé mentale. Nous lui souhaitons, ainsi qu’à l’équipe, beaucoup de succès dans la transition vers un nouveau portefeuille. »

Brian McKenna, conseiller stratégique national pour les vétérans, et Laryssa Lamrock, conseillère stratégique nationale pour les familles de vétérans, qui font tous deux partie des groupes consultatifs du ministre, ont remercié le ministre MacAulay, tout en se réjouissant de l’occasion qui leur est donnée, avec le nouveau ministre, de continuer à informer et à façonner le paysage des mesures de soutien destinées à ceux qui ont servi et à leurs proches.

« Nous avons constaté que les besoins des vétérans et de leurs familles au Canada font l’objet d’une attention accrue et qu’il est possible de trouver des solutions en collaboration avec des partenaires à tous les niveaux », a déclaré M. McKenna. « Les efforts déployés pour améliorer les services offerts à ceux qui ont servi reposent sur des bases solides, et nous sommes impatients de poursuivre ce travail. Nous souhaitons donc la bienvenue à la ministre Petitpas-Taylor et à l’attention soutenue qu’elle porte à la collectivité. »

Mme Lamrock a indiqué que les familles de vétérans ont des besoins et des expériences distincts et qu’elles constituent à ce titre un domaine d’intérêt et de concentration à part entière. C’est pourquoi elle se réjouit de collaborer à la poursuite du travail déjà entrepris pour sensibiliser aux besoins des familles de vétérans et trouver des moyens d’en faire bénéficier l’ensemble de la famille grâce à la collaboration et à une vision commune.

M. Hosseiny a ajouté : « Compte tenu de la passion bien connue de la Ministre Petitpas-Taylor pour la collectivité, nous nous réjouissons de son leadership alors que nous travaillons ensemble pour favoriser le bien-être de plus de 600 000 Canadiens et Canadiennes qui ont servi leur pays sans relâche et des familles qui ont servi à leurs côtés. »

Pour plus d’informations, veuillez contacter : media-atlas@leroyal.ca

Chaque jour du Souvenir, nous commémorons et honorons le service et les sacrifices de ceux qui ont défendu et soutenu notre pays dans le cadre de leur service militaire. Sur le champ de bataille, en tant que gardiens de la paix ou encore de sauveteurs dans le cadre d’opérations nationales, de la guerre des Boers à l’ouragan Fiona, des membres des Forces armées canadiennes, de la Gendarmerie royale du Canada et des forces policières alliées ont courageusement répondu à l’appel.

À ce jour, nous avons perdu plus de 100 000 soldats dans ces divers conflits. Pourtant, pour bon nombre de ceux qui sont revenus, les répercussions du service sont une réalité avec laquelle ils continuent de vivre. Qu’il s’agisse de la perte d’un temps irremplaçable avec la famille, d’être témoin de violence et de mort, ou de blessures invisibles à au corps et à l’esprit, le service exige un niveau de courage qui, pour la plupart, est inimaginable pour bon nombre d’entre nous.

« Chaque soldat qui a vu de l’action sait qu’il faut la plus grande endurance et la plus grande bravoure pour que les troupes s’étendent dans une tranchée et subissent un bombardement massif sans être démoralisées et en proie à la panique. »

Capitaine Bellenden S. Hutcheson,
76e brigade d’artillerie de campagne, Artillerie royale,
Première Guerre mondiale

Les conséquences du service changent souvent la vie des gens. Qu’il s’agisse d’un soldat du régiment Cameron Highlanders de retour de la Seconde Guerre mondiale ou d’un membre de l’unité Princess Patricia’s Canadian Light Infantry de retour de Kandahar 60 ans plus tard, les sentiments et les réactions sont très semblables.

« Le monde, comme je l’avais connu, n’était plus là. Tout autour de moi avait changé. Je n’arrivais pas à comprendre ou à m’y adapter. Mais je devais faire quelque chose de
ma vie… »

Frank E. Christensen,
Queen’s Own Cameron Highlanders/Winnipeg Grenadiers,
Seconde Guerre mondiale

En ce jour du Souvenir, nous nous demandons quelle est la meilleure façon de rendre hommage aux vétérans et à leur famille aujourd’hui et chaque jour de l’année. La réponse est très simple : écoutez leurs histoires, apprenez de leurs expériences, défendez l’amélioration des soins et du soutien, et n’oubliez jamais ce que chaque vétéran et sa famille nous ont donné, à nous en tant qu’individus, mais aussi à notre pays.

Visionnez notre nouvelle vidéo en l’honneur de la Semaine des vétérans 2022 :

Premières déclarations de vétérans provenant d’Anciens Combattants Canada

Crédit pour un image dans la vidéo :
Membres des Forces armées canadiennes déployés dans le cadre de l’opération LENTUS dégageant des débris causés par l’ouragan Fiona à Burnt Islands (Terre-Neuve), 30 septembre 2022. Crédit photo : Caporal Braden Trudeau, technicien en imagerie des Forces armées canadiennes. Cette reproduction est une copie d’un document officiel publié par le MDN et les FAC. La reproduction n’a été faite en association avec le MDN et les FAC ni avec l’appui de ceux-ci.

Étant donné l’étendue des effets des inconduites sexuelles dans les Forces armées canadiennes (FAC) sur les membres et les vétérans des FAC ainsi que sur leur famille, l’Institut Atlas pour les vétérans et leur famille salue la publication du rapport de l’ancienne juge de la Cour suprême, Louise Arbour, par la ministre de la Défense nationale, Anita Anand. L’Institut Atlas se réjouit aussi que le gouvernement se soit engagé à trouver la meilleure façon de coordonner la mise en œuvre des recommandations de ce rapport pour résoudre cette crise.

Les recommandations, à la base, reconnaissent le cheminement des personnes ayant subi un traumatisme sexuel lié au service militaire (TSM) et ouvrent la voie à des changements culturels et systémiques.

Comme l’ont noté la ministre Anand et la juge Arbour, il est impératif d’inclure des experts-conseils dans les efforts de mise en œuvre de ces recommandations, surtout que les rapports et recommandations antérieurs ont eu peu de suite.

L’Institut Atlas sait que divers intervenants peuvent jouer de nombreux rôles de manière concertée en ce sens. Guidé par les personnes touchées, l’Institut Atlas s’engage à soutenir méthodiquement le travail collectif de tous les partenaires pour faire avancer la mise en œuvre des 17 recommandations qui ont été jugées comme étant prioritaires cette année. Il est important que les voix des personnes touchées par un TSM continuent de faire partie de toute la démarche afin d’orienter les changements nécessaires et de veiller à ce qu’ils atteignent les résultats escomptés.

En plus de participer à la concrétisation des recommandations, dans la mesure de ce qui est possible et pertinent, l’Institut Atlas entend poursuivre ses efforts pour améliorer le bien-être des personnes touchées par les inconduites sexuelles dans les FAC. L’Institut continuera ainsi à diffuser de l’information sur les programmes et services de soutien par les pairs, à déterminer les besoins des fournisseurs de services et à élaborer des ressources éducatives pour faciliter leurs interactions avec les vétérans et les familles touchés par des inconduites sexuelles, à préparer des ressources informationnelles pour les vétérans et leur famille, à jouer un rôle au sein de la communauté de pratique canadienne qui travaille dans le domaine des TSM, et à veiller à ce que les personnes touchées par un TSM soit entendues, mais aussi que leur sagesse guide nos travaux.

Par ailleurs, il est important d’avoir conscience de la multitude d’émotions que peut susciter un événement aussi marquant que le dévoilement de ce rapport pour les personnes touchées par un TSM. L’Institut Atlas a de l’information en ligne à ce sujet, y compris un feuillet de renseignements sur le TSM, qui comprend des liens vers les ressources offertes. Le tout se trouve dans le centre de connaissances de l’Institut à https://atlasveterans.ca/fr/centre-de-connaissances/traumatisme-sexuel-lie-au-service-militaire-tsm/.

Nous avons bon espoir que la mise en œuvre sans tarder des recommandations formulées dans le rapport donnera lieu à une approche concertée à l’échelle du système pour créer le contexte nécessaire à un changement durable. En terminant, nous saluons le courage des personnes qui ont raconté publiquement leur histoire, malgré toute la difficulté de le faire, dans l’espoir que leur expérience puisse influencer le cheminement d’autres personnes.

Pour tout complément d’information, veuillez écrire à :
media-atlas@theroyal.ca

Nous savons que les fournisseurs de services de santé comme vous s’engagent à assurer les meilleurs services de soutien. L’organisme Wounded Warriors Canada et l’Institut Atlas pour les vétérans et leur famille ont le plaisir d’annoncer le cours offert en anglais seulement sur la plateforme Warrior Health.

Nous sommes là pour vous offrir des occasions de formation qui vous aideront dans vos efforts pour mettre en œuvre des pratiques fondées sur des données probantes dans le but d’améliorer la santé mentale des vétérans canadiens et de leur famille. Atlas donnera accès à ce cours gratuitement à 500 fournisseurs de services auprès des vétérans et des familles de vétérans.

Ce cours s’adresse aux fournisseurs de services de santé qui travaillent auprès de membres ou d’anciens membres des Forces armées canadiennes, de la Gendarmerie royale du Canada ou des corps de sécurité publique et auprès de leur famille. Il permettra à ces fournisseurs d’en savoir davantage sur ce que vivent les professionnels ayant subi un traumatisme pour bien les comprendre.

Dr. Tim Black, R. PsychLe cours a été élaboré par le conseiller clinique national de Wounded Warriors Canada, Tim Black, Ph. D., psychologue agréé, avec le soutien de l’Institut Atlas. Le cours présente des méthodes cliniques pour arriver à répondre aux besoins particuliers en matière de santé mentale des personnes qui servent (ou ont servi) le Canada au pays ou à l’étranger. Il permet de prendre conscience du fossé qui existe entre les professionnels ayant vécu un traumatisme et le public, qui n’est pas toujours conscient de l’incidence que le service peut avoir sur la santé mentale et le bien-être.

Renseignez-vous sur un nouveau cours virtuel novateur en anglais, à suivre à votre rythme, qui a été élaboré en partenariat avec l’organisme Wounded Warriors Canada : Introduction to Trauma-Exposed Professionals.

Selon le président et directeur général du Centre d’excellence, Fardous Hosseiny, les ex-militaires peuvent vivre les contrecoups de ces événements chaque fois qu’un conflit dégénère, particulièrement lorsque la situation suscite un intérêt planétaire et fait l’objet d’une imposante couverture médiatique. Il importe alors d’informer ces personnes des mesures de soutien et des ressources disponibles.

Brian McKenna, ancien adjudant à la retraite et conseiller stratégique national auprès des vétérans pour le Centre d’excellence – TSPT, souligne l’importance pour les Canadiens de comprendre, dans des moments comme ceux-ci, toute la complexité des enjeux ainsi que les répercussions éventuelles sur quiconque a déjà servi dans le secteur militaire, ainsi que pour leurs proches. « Pensons que ceux et celles qui ont servi dans des situations similaires suivent sans doute l’évolution du conflit, avec toutes les images que cela implique. Nous savons que cela s’avère non seulement éprouvant, mais qu’il y a un risque de recréer un traumatisme », dit-il.

« Les images de guerre sont difficiles à regarder, et c’est là une réaction naturelle universelle », ajoute M. McKenna. « Pour les vétérans toutefois, c’est aussi se souvenir du nombre effarant de civils qui souffrent, des citoyens qui meurent de faim et de froid durant ces conflits hivernaux, des enfants blessés qui font la file, des missiles qui s’abattent sur des logements civils, des pénuries de nourriture pour les aînés. Ce sont les situations les plus difficiles à observer parce qu’elles vont à l’encontre de l’éthique du soldat. Nous avons été directement témoins de ces tactiques ailleurs, comme en ex-Yougoslavie. Pour plusieurs d’entre nous, observer ce qui se passe à Kyiv, c’est un peu comme revivre notre mission à Sarajevo. » Il souligne l’importance pour toute personne en détresse d’avoir accès à du soutien dès qu’elle prend conscience que la situation risque de mettre en péril son bien-être psychologique.

Les familles des vétérans ressentent aussi les répercussions de la situation actuelle, selon Laryssa Lamrock, conseillère stratégique nationale auprès des familles pour le Centre d’excellence – TSPT. « Nous savons que les familles des vétérans sont à leurs côtés à la maison pour les soutenir devant ce flot d’émotions. Mais ces familles vivent elles aussi tout un éventail d’émotions en lien avec ces événements, qui leur rappelleront peut-être l’appréhension, l’anticipation, l’inquiétude, la fierté ou des moments charnière de la vie. Le service militaire se transmet parfois de génération en génération. Pour le fils ou la fille d’un vétéran ayant été déployé lors de conflits antérieurs, il n’est pas difficile de s’imaginer, en tant que parent, que ce pourrait bien être le tour de son propre enfant de porter un jour l’uniforme. Au Centre d’excellence – TSPT, nous tenons à faire comprendre aux familles qu’elles seront également accueillies et écoutées, et qu’il existe des ressources pour encadrer leur situation particulière et leurs besoins uniques. »

M. Hosseiny ajoute que les fournisseurs de services en santé mentale auprès des vétérans et de leur famille pourraient devoir adapter leur prestation de soins pour tenir compte des traumatismes. En effet, les fournisseurs jouent un rôle de premier plan pour soutenir les vétérans et leur famille. Ils sont invités à se montrer attentifs à l’évolution du conflit afin de faire le point à ce sujet avec leurs clients dans le cadre de leur prestation de soins.

Le Centre d’excellence – TSPT incite toutes les personnes qui souhaitent obtenir du soutien à communiquer avec le service d’aide d’Anciens Combattants Canada (ACC), en tout temps et tous les jours de l’année. Les vétérans, leur famille et leurs aidants pourront discuter gratuitement avec un professionnel en santé mentale, en composant le 1‑800‑268‑7708 (ATS : 1-800-567-5803).

Pour accéder à une liste de ressources d’aide supplémentaires :  https://atlasveterans.ca/directory-of-services/

Le Centre d’excellence sur le trouble de stress post‑traumatique est un organisme intermédiaire indépendant financé par l’entremise d’Anciens Combattants Canada (ACC) afin de réaliser des études et de fournir aux vétérans des FAC et de la GRC, ainsi qu’à leur famille et à leurs fournisseurs de soins en santé mentale, l’accès à des ressources et à des données actuelles fondées sur des données probantes en vue d’améliorer la santé mentale et de favoriser le bien-être. Le Centre d’excellence – TSPT est encadré par quatre groupes de référence communautaires interreliés composés de vétérans, de membres des familles de vétérans, de chercheurs et de fournisseurs de services.

En février et en tout temps : Célébrons l’histoire des communautés noires aujourd’hui et tous les jours

Si le Mois de l’histoire des Noirs est célébré chaque année en février, il demeure important de reconnaître et de soutenir les militaires et les vétérans canadiens de race noire chaque jour de l’année.

C’est depuis le 19e siècle que les Canadiens noirs sont engagés à servir notre pays par la voie militaire, ici et à l’étranger. Qu’il s’agisse du Victoria Pioneer Rifle Corp dans les années 1850, des militaires noirs ayant combattu avec courage en Afghanistan ou des soins qu’ils ont apportés aux personnes âgées pendant la pandémie, c’est d’une longue tradition d’héroïsme et d’altruisme dont il est question, et celle-ci mérite réflexion et se doit d’être racontée et célébrée.

Tout au long du mois de février, nous présenterons le profil de divers vétérans canadiens de race noire ayant participé à de nombreux conflits, certains plus récents et d’autres remontant à plusieurs années. Nous ferons le récit d’histoires de bravoure et de force, de compassion et de bienveillance. Ce sont les histoires de nos frères et sœurs d’armes qui ont combattu aux côtés de leurs camarades avec un but, un objectif commun : celui d’assurer le succès de leur mission, c’est-à-dire protéger les innocents et représenter le Canada avec honneur.

Nous vous invitons à suivre nos publications sur le Mois de l’histoire des Noirs sur nos réseaux sociaux – Facebook, Twitter et LinkedIn – et à consulter régulièrement cette page au fil du mois afin de découvrir d’autres profils de courageux vétérans canadiens de race noire.

Voici d’autres ressources mettant en relief les réalisations des Canadiens de race noire au sein des forces armées :

L’adjudant (retraité) Cyril JordanAyant servi dans les FAC pendant près de 23 ans, de 1987 à 2012, l’adjudant (retraité) Cyril Jordan est aujourd’hui une source d’inspiration pour bien des gens. M. Jordan a commencé sa carrière dans le Royal Montreal Regiment (RMR) en 1987. Au cours de son mandat au sein du RMR, il a su trouver une communauté et une famille. Depuis, il ne tarit pas d’éloges à l’égard du RMR, car il s’agit d’une unité diversifiée qui mise sur la force individuelle et collective.

En 1990, M. Jordan a participé à son premier déploiement à Chypre. Étant le seul Noir de sa compagnie, il a rapidement appris les défis qu’il devrait surmonter pour réussir dans son parcours.

 » Là où il n’y a pas de lutte, il n’y a pas de progrès. »
– Frederick Douglass

Sans lutte, il ne saurait y avoir de persévérance. M. Jordan devait souvent se répéter que si les choses n’étaient pas toujours faciles, il était malgré tout important de savoir y faire face. Et la persévérance dont il a fait preuve lui a été salutaire. Ainsi, le cours des choses a commencé à changer au fil de cette mission. Au fur et à mesure que les membres de l’équipe ont accédé à de nouveaux postes et à de nouvelles affectations, la situation s’est améliorée.

En 1991, une fois sa première affectation terminée, il a vu sa carrière progresser alors qu’il entreprenait sa deuxième mission, cette fois en Yougoslavie. Tout au long de ces missions et de sa carrière, M. Jordan a tissé des amitiés durables et gravi les échelons jusqu’au poste d’adjudant, qu’il a occupé jusqu’au moment de prendre sa retraite.

La route ne lui a pas toujours été facile. Bien que M. Jordan se soit senti accueilli et accepté dans son unité d’origine au sein du RMR, il a tout de même été confronté à la discrimination et a dû essuyer de multiples revers au fil de ses missions. Mais comme il se plaît à le répéter à ses enfants : « La pire chose que vous puissiez faire est de laisser quelqu’un vous abattre. Quand vous êtes abattu, vous devez vous relever. » Et c’est ce qu’il a fait.

L’adjudant (retraité) Cyril JordanLa vaste carrière de M. Jordan a été récompensée par la médaille de la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP) et la médaille de la Force de protection des Nations Unies en ex-Yougoslavie (FORPRONU). M. Jordan a également reçu la Médaille canadienne du maintien de la paix (MCMP), la Médaille du jubilé de diamant de la Reine Elizabeth II et la Décoration des Forces canadiennes (CD) avec agrafe.

 » Je suis fier des deux déploiements auxquels j’ai participé. Je suis fier d’avoir persévéré malgré toutes les difficultés auxquelles j’ai dû faire face en tant que membre d’une minorité visible. Je suis fier de n’avoir permis à rien ni à personne de m’empêcher d’avancer. Et si j’avais un conseil à donner, ce serait d’oser faire un pas en avant et de regarder ce qui se passe. Qui sait où cela vous mènera? »

– L’adjudant (retraité) Cyril Jordan

Sergent (retraité) Arnold ParrisQuelques mots suffisent au sergent (retraité) Arnold Parris pour exprimer l’expérience qu’a été pour lui son enrôlement dans les Forces armées canadiennes (FAC) : « Ce fut la meilleure décision que j’ai jamais prise! ».

Jeune adulte, M. Parris chérissait déjà depuis longtemps le désir de devenir militaire. Sa volonté de s’engager dans les forces armées ne l’avait jamais quitté, et ce, en dépit des mises en garde de certains soutenant que le climat qui y régnait n’était pas favorable pour un jeune homme noir. Malgré tout, suivant les encouragements d’un vétéran de la guerre du Vietnam, il a finalement rejoint les rangs de la Force de réserve en 1978, avant de s’engager à temps plein en 1983.

Or, l’expérience qu’a connue M. Parris en tant que membre de race noire des FAC s’est avérée fort différente, voire à l’opposé de ce que lui prédisaient certaines personnes. Il y a en effet trouvé une communauté, une camaraderie, un sens du devoir et, avant tout, une famille. Le racisme était bien présent dans les rangs et il en était conscient, mais il ne comptait pas laisser pour autant les actions de quelques-uns ternir sa nouvelle vie de soldat canadien.

Après avoir terminé sa préparation élémentaire et sa formation de fantassin, M. Parris s’est joint au 2e bataillon, Princess Patricia’s Canadian Light Infantry (2 PPCLI). Il a tout de suite été fort impressionné par les efforts concertés des soldats sous la contrainte, surtout sur le terrain. Sa première affectation à l’étranger a eu lieu à la BFC Baden-Sollingen, dans l’ancienne Allemagne de l’Ouest.

Sergent (retraité) Arnold Parris

M. Parris excellait dans l’aspect physique du métier de soldat, et lorsqu’on lui donna l’occasion de servir dans le Régiment aéroporté canadien, il ne manqua pas de la saisir. Il a participé à deux missions, la première de 1988 à 1992, puis de nouveau en 1994. Devenir parachutiste a été le point culminant de sa carrière – l’Allemagne, c’était bien, mais ça, c’était encore mieux.

Il a reçu de nombreuses médailles pour ses diverses affectations à l’étranger, notamment la Médaille du service spécial avec barrette de l’OTAN, la médaille de la Force de protection des Nations Unies en ex-Yougoslavie (FORPRONU), la Médaille de l’OTAN (BOSNIE) et l’Étoile de campagne générale (Afghanistan). On lui a également remis la Médaille canadienne du maintien de la paix (MCMP), la Décoration des Forces canadiennes (DC) avec deux agrafes, ainsi que la Médaille du sacrifice des Forces canadiennes. De plus, la Mention élogieuse du commandant en chef à l’intention des unités lui a été décernée à deux reprises, en reconnaissance des actes accomplis à la fois par le groupement tactique du 2 PPCLI en Croatie et par le groupement tactique du 3 PPCLI en Afghanistan.

M. Parris se remémore avec émotion son passage dans les FAC. Parmi ses affectations, il a notamment été recruteur, et son rôle consistait à faire connaître les différentes possibilités d’emploi au sein des FAC à divers groupes de minorités visibles, en particulier aux jeunes femmes et hommes noirs. Il leur disait que « [c’était] le secret le mieux gardé » et, faisant écho au sentiment qu’avait exprimé le vétéran qui l’avait lui-même encouragé à rejoindre les rangs, il ajoutait : « Engagez-vous dès maintenant! Et quand vous l’aurez fait, quoi qu’il arrive, n’abandonnez pas! « . Quel excellent conseil de la part d’un soldat des plus distingués.

 

Capitaine Kevin JunorLes plus de 34 ans de carrière du capitaine Kevin Junor au sein des Forces armées canadiennes (FAC) ont marqué le cours des dernières décennies. En 1980, M. Junor s’enrôlait comme simple soldat dans le Toronto Scottish Regiment. Puis il a gravi les échelons pour devenir adjudant-chef (adjuc) en 1998 et a par la suite été nommé sergent-major régimentaire (SMR). Or, il s’agissait d’une nomination importante, le SMR étant considéré comme le soldat à la fois le plus chevronné et le plus expérimenté d’une unité représentant l’ensemble des militaires du rang (MR), en plus d’agir à titre de conseiller principal du commandant.

Lors de sa mission opérationnelle en Sierra Leone, M. Junor a servi à titre de conseiller militaire principal. Il a ainsi été chargé de conseiller et d’aider à réhabiliter les Forces armées de la République de Sierra Leone (FARSL), qui se relevaient d’une décennie de guerre civile. En tant qu’homme noir participant à une telle mission, il savait qu’il pourrait apporter une contribution plus significative s’il osait dépasser le cadre habituel de ses fonctions. Et c’est ce qu’il a fait.

M. Junor estimait que le perfectionnement professionnel lié au poste cadre de SMR des FARSL présentait des lacunes. Soucieux d’améliorer le processus, il a lui-même élaboré un programme de formation, axé sur le leadership, la gestion du changement et la consolidation d’équipes. Son programme, introduit en 2007 et offert jusqu’en 2011, allait devenir la voie à suivre. Il s’agit d’ailleurs de l’expérience dont M. Junor se dit le plus fier. Donner aux autres l’occasion de recevoir le respect qui convient à leur fonction pour la première fois dans leur carrière militaire, voilà ce dont il était question.

Capitaine Kevin JunorAprès avoir été SMR, M. Junor est devenu conseiller en matière de diversité au sein des FAC, où il agissait également à titre de coprésident militaire national du Groupe consultatif des minorités visibles de la Défense. En 2020, il a participé à une mission opérationnelle en Jordanie en tant qu’officier de projet.

Au cours de ce déploiement, il a été chargé de coordonner un séminaire sur l’intégration du genre. Mettant à profit ses talents d’innovateur, M. Junor a saisi cette occasion pour faire quelque chose de différent. Il a ainsi proposé un nouveau modèle afin de restructurer le séminaire en mettant l’accent sur l’expérience des Forces armées jordaniennes (FAJ). Il s’agissait là d’une toute nouvelle approche qui représentait un changement majeur par rapport à ce qui se faisait auparavant. Pour la première fois, le séminaire était organisé entièrement en arabe et dirigé par les FJA, avec le soutien des FAC. À l’instar de son expérience en Sierra Leone, cette formule est devenue le nouveau modèle à suivre.

Capitaine Kevin Junor miniature toy soldierTout au long de sa carrière, M. Junor a reçu d’innombrables prix et distinctions, notamment l’Ordre du mérite militaire et le prix d’excellence professionnelle Harry Jerome. Il détient même un soldat de plomb miniature à son effigie et a été l’un des rares Canadiens invités à la fois aux 90e et 100e anniversaires de la Reine mère, ainsi qu’à ses funérailles.

M. Junor a tellement apprécié son passage au sein des FAC qu’il a accepté sa commission de capitaine et continue d’y servir à ce jour. Il parle des FAC comme d’un endroit formidable qui vous met au défi, vous pousse à vous dépasser et vous permet d’en apprendre plus que vous ne l’auriez jamais imaginé. S’il avait un conseil à donner, il dirait :  » Ne laissez personne définir qui vous êtes. Vous avez la capacité de le faire par vous-même, alors n’accordez un tel pouvoir à personne d’autre. « 

Comme le souligne Fardous Hosseiny, président et chef de la direction du Centre d’excellence – TSPT, bien que de nombreux vétérans vivent une saine transition vers la vie civile, on ne saurait ignorer que les vétérans risquent davantage de souffrir de problèmes de santé mentale que le reste de la population canadienne. « Les problèmes de santé mentale affectent les vétérans dans de nombreux domaines, qu’il s’agisse de leur qualité de vie, de leurs relations ou de leurs finances, et ils éprouvent souvent de la difficulté à accéder à des soins » [traduction], précise M. Hosseiny. « Nous avons devant nous des modifications qui, au cours des deux prochaines années, traiteront de l’accès à la couverture des traitements de santé mentale, et de l’allègement du fardeau et des risques financiers, à savoir des éléments qui ont tous des répercussions sur les vétérans. Nous avons ici l’occasion de permettre aux personnes directement concernées par la façon d’administrer les prestations aux vétérans de se faire entendre et d’influencer la direction que prendra le règlement final. »

Selon les informations publiées par ACC, si cette modification réglementaire est approuvée, les vétérans vivant au Canada qui soumettent une demande de prestation d’invalidité en raison d’un trouble de santé mentale admissible – ainsi que ceux qui ont déjà soumis une demande – seront automatiquement admissibles à la Prestation de santé mentale. L’accès aux traitements de santé mentale permettrait d’éviter que le trouble de santé mentale du vétéran ne s’aggrave ou ne perdure. À compter du 1er avril 2022, les vétérans pourront bénéficier d’un traitement d’une durée maximale de deux ans pour des problèmes comme les troubles anxieux, les troubles dépressifs et les troubles liés à un traumatisme ou à un facteur de stress, notamment le TSPT.

Brian McKenna, conseiller stratégique auprès des vétérans au Centre d’excellence – TSPT, a accueilli l’annonce avec un enthousiasme prudent, soulignant que c’est là le résultat du plaidoyer auquel se livrent les vétérans depuis de nombreuses années. « Tout ce qui permet d’écourter les délais d’accès à des prestations indispensables est en soi une victoire. Cela minimise les risques associés à l’attente à laquelle sont confrontés les vétérans avant de pouvoir bénéficier d’une couverture pour un traitement. Toutefois, les nouvelles modifications n’auront une incidence positive sur le cheminement en matière de santé mentale des vétérans que si leur mise en œuvre tient compte des problèmes que les vétérans et les membres de leur famille ont déterminés comme étant critiques. »

M. McKenna reconnaît que cette mesure offrira aux vétérans et aux familles – dont plusieurs ont jusqu’ici dû payer de leur poche pour accéder à des soins de santé onéreux, mais indispensables – la possibilité de choisir un traitement en fonction de leurs besoins en matière de santé, plutôt qu’en fonction de leur situation financière. Il souligne par ailleurs que certains domaines nécessiteront quelques éclaircissements. Par exemple, les modifications autoriseront-elles des thérapies supplémentaires; incluent-elles le traitement de la toxicomanie dans leur champ d’application; la télésanté et l’information numérique sur la santé pourraient-elles être utilisées afin de faciliter l’accès aux traitements?

« Ce que je sais toutefois, ajoute M. McKenna, c’est que nous avons plaidé pendant très longtemps pour en arriver là où nous en sommes aujourd’hui, et ce n’est pas le moment de faire marche arrière. Il est tout à fait logique de poursuivre sur cette voie tout au long du processus de la mise en application de la politique et de son déploiement, afin que nous puissions déterminer le plus rapidement possible ce qui peut et doit être amélioré. »

Le Règlement modifiant le Règlement sur les soins de santé pour anciens combattants peut être consulté dans La Gazette du Canada, Partie 1.

Pour être pris en considération, tout commentaire au sujet des modifications proposées doit être envoyé à cabinetbusinessunit-unitedinformationducabinet@veterans.gc.ca au plus tard le 30 janvier 2022.

 

 

Le Centre d’excellence sur le TSPT (Centre d’excellence – TSPT) considère les excuses formelles présentées par la ministre de la Défense nationale, Anita Anand, le 13 décembre 2021, comme une étape positive envers la reconnaissance des préjudices subis par les personnes qui ont été victimes d’inconduites sexuelles pendant leur service au sein des Forces armées canadiennes (FAC).

Le chef d’état-major de la Défense, le général Wayne Eyre, et Jody Thomas, sous-ministre de la Défense nationale, ont également présenté leurs excuses et dit être conscients des répercussions que peuvent avoir les inconduites sexuelles liées au service militaire sur les amis et les membres de la famille des survivants, ainsi que sur les personnes qui en sont témoin. Ces excuses publiques officielles constituent une reconnaissance et une validation des expériences vécues par des milliers de membres des FAC (membres actifs et anciens membres, fonctionnaires fédéraux du ministère de la Défense nationale [MDN] et personnel des fonds non publics, dont certains peuvent aussi être vétérans) et renforcent la volonté publique du MDN et des FAC de changer les choses. Ces excuses font suite à d’autres engagements en faveur d’un changement, notamment le recours collectif Heyder Beattie, les modifications apportées aux politiques des FAC et d’Anciens Combattants Canada (ACC), ainsi qu’à d’autres efforts actuellement déployés, comme le programme de Démarches réparatrices et les fonds dédiés à l’élargissement du mandat et des services offerts par le Centre d’intervention sur l’inconduite sexuelle (CIIS).

Selon le Centre d’excellence – TSPT, pour que de telles excuses s’avèrent significatives, le MDN et les FAC devront poursuivre leurs efforts envers un changement de culture durable et l’égalité des genres. Il s’agit là d’assumer la responsabilité des actes répréhensibles qui ont été perpétrés, de reconnaître les répercussions de la marginalisation et de l’exclusion des femmes et des membres 2SLGBTQ+, d’assumer l’entière responsabilité de la création et du soutien d’une culture genrée et sexualisée ouvrant la porte à des inconduites sexuelles dans le contexte militaire, et d’exprimer des regrets pour ce qui s’est passé – et pour ce qui est toujours d’actualité aujourd’hui.

Bien que les femmes demeurent les plus exposées aux risques d’inconduites sexuelles au sein des FAC, les hommes et les personnes de diverses identités de genre sont de plus en plus susceptibles de vivre des expériences similaires. En effet, l’expérience de telles inconduites chez les personnes 2SLGBTQ+ et les personnes de couleur est exacerbée par la discrimination fondée sur leur différence. Les personnes appartenant à plusieurs groupes en quête d’équité subissent souvent le stress cumulatif lié à la discrimination intersectionnelle, ce qui les expose à un risque accru de développer un TSPT et d’autres problèmes de santé mentale et physique.

L’inconduite sexuelle liée au service militaire peut prendre diverses formes, notamment le harcèlement sexuel, les rituels initiatiques, les agressions sexuelles et/ou la discrimination fondée sur le sexe, le genre, l’identité de genre ou l’orientation sexuelle. Les personnes exposées à de tels comportements présentent un risque accru de dépression, de toxicomanie, de TSPT et d’autres problèmes de santé mentale et physique, y compris des problèmes de santé reproductive ou de douleurs chroniques. Cela peut entraîner un sentiment de honte et de culpabilité, une détresse morale et le sentiment d’être trahi par ses propres institutions, ce qui par ailleurs risque d’affecter la carrière de la personne touchée et sa capacité à servir son pays. En effet, les répercussions des inconduites et des traumatismes sexuels liés au service militaire (TSM : terme utilisé pour décrire les effets psychologiques, physiques et sociaux ou les « blessures » que peuvent ressentir les personnes qui subissent une inconduite sexuelle liée au service militaire ou qui en sont témoins) peuvent avoir une résonance sur l’ensemble de la vie.

Nous sommes conscients que le MDN et les FAC ne peuvent à eux seuls livrer une telle bataille. C’est pour cette raison que depuis 2019, le Centre d’excellence – TSPT s’est joint à un groupe de personnes aux réalités variées, composé de chercheurs, de décideurs, de cliniciens, de représentants gouvernementaux ainsi que de personnes ayant personnellement vécu de tels traumatismes, qui ensemble forment la Communauté de pratique canadienne sur les traumatismes sexuels liés au service militaire (Cdp – TSM). La Cdp – TSM a organisé un symposium international en trois parties afin de sensibiliser la population à cet enjeu critique et de faire progresser les efforts des organismes et des intervenants qui soutiennent les personnes touchées par les TSM, en plus de produire un feuillet de renseignements sur les TSM. La Cdp – TSM entend continuer à soutenir les efforts actuels engagés par le MDN et les FAC par l’entremise de travaux de recherche effectués par ses membres, la mise en commun des connaissances et son engagement à accroître la sensibilisation du public. Le Centre d’excellence – TSPT demeure déterminé à collaborer avec les personnes touchées par les TSM, la Cdp – TSM et d’autres partenaires du réseau afin de soutenir les efforts déployés dans l’ensemble du système qui permettront d’apporter les changements durables dont nous avons tant besoin.