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Suffisamment en forme pour aider

C’est une question importante qui risque d’être négligée lorsque nous cherchons à utiliser nos propres expériences pour soutenir les autres. La question est la suivante : quand, exactement, êtes-vous en assez bonne santé pour bien aider les autres?

En ce qui concerne ma propre expérience, avec le recul, je peux honnêtement dire que j’ai commis quelques erreurs. Je pense qu’il est important de regarder en arrière, des années plus tard, et de faire une évaluation réelle de ce qui se passait en moi et des raisons pour lesquelles j’ai pris le chemin que j’ai pris. Avec cette perspective, je pourrais peut-être aider d’autres personnes à éviter la même situation.

Au début de ma compréhension du TSPT, j’étais dans un état lamentable. La première chose qui m’a aidé, à mon avis, est un programme auquel j’ai participé en 2012. Avec l’assurance de ce nouveau « bien-être », je me suis lancé et j’ai commencé à dire à tout le monde qu’il fallait suivre ce programme précis, dispensé par cette paire de médecins particuliers. Après tout, j’avais trouvé une sorte de solution magique à tous mes maux.

Bien que j’aie connu un succès modéré et que j’apprécie ce que ce programme a fait pour moi, aujourd’hui je pense qu’il était probablement plus nuisible que motivant. Plus semblable à quelqu’un qui enseigne des leçons de natation tout en s’efforçant d’apprendre à flotter. Mais c’est ce que j’ai fait. Ensuite, j’ai trouvé un outil qui permettait de réduire mes réactions d’hypervigilance et je me suis immédiatement désigné comme porte-parole de cette méthode également. Par conséquent, si quelqu’un ne voulait pas en entendre parler, nous n’aurions probablement pas une conversation productive. Mais j’étais là, prêt à aider, n’est-ce pas?

La vérité, c’est qu’à l’époque, j’avais de la difficulté. Je commençais à penser que mon temps dans les Forces prenait fin et que je ne pourrais plus continuer à aider les soldats. Aider les soldats, c’était un peu mon truc, pour ainsi dire. Que ce soit par l’enseignement, la formation ou le mentorat, en tant que sous-officier, j’avais l’occasion de gratter cette corde sensible tous les jours. Mais lorsque j’étais en catégorie, dans l’UISP (Unité interarmées de soutien au personnel) et que j’ai été libéré, ce rôle a été supprimé. J’ai donc adopté le rôle de porte-parole de garde, alors que je venais à peine de réapprendre à respirer par moi-même. Je n’étais probablement pas en assez bonne santé pour aider.

Au lieu d’assimiler la politique, d’apprendre les rouages du changement et de régler mes propres affaires, je me suis d’abord lancé dans le rôle de chef de peloton des militaires libérés pour raisons médicales. Soit dit en passant, je ne m’en excuse pas. Je pense que c’est nécessaire. Mais j’étais probablement à quelques années de pouvoir le faire efficacement. Je pouvais fonctionner assez bien par moments, mais la colère était toujours à un commentaire près. Le fait de retenir ces émotions a fini par me conduire à l’épuisement professionnel.

Les gens se sont habitués à me voir dans ce rôle. Ils avaient l’habitude d’avoir un défenseur, un porte-parole, un pseudo-gestionnaire de cas qui répondait gratuitement à leurs appels, et ils l’ont vite tenu pour acquis. À un point tel que, lorsque le moment est venu où je ne voulais plus m’en occuper davantage et j’ai dû me retirer, les autres ont soudain eu l’impression que je les avais laissés tomber, et j’ai eu le sentiment que ces personnes avaient raison. Cela a provoqué mon effondrement.

Au cours de mon rétablissement, j’ai dû apprendre quel était le bon rôle pour moi. Il y avait des façons d’aider les autres sans compromettre mon propre bien-être, déjà difficile à trouver. Il y en avait d’autres qui pouvaient être mieux qualifiés.

Aujourd’hui, en tant que version plus saine de moi-même, je m’efforce toujours de faire la différence pour les autres. Mais je connais mes limites et je connais mieux mon propre créneau – j’ai dû prendre un rôle qui me convenait. Il m’arrive encore de prendre en charge des cas personnels, mais uniquement en tant qu’oreille et guide. Je me suis rendu compte que je préfère travailler sur des questions systémiques, et j’ai l’impression de mieux savoir exactement ce pour quoi je suis en mesure d’aider.

Quand je vois une troupe souffrir, ce n’est pas dans mon ADN de continuer à marcher. Je persiste donc à m’engager quand je vois cela. Mais j’ai maintenant des règles. Je vais vous conseiller, mais je ne remplis pas vos formulaires. Je connais peut-être la réponse, mais je suis plus susceptible de vous indiquer les gens qui ont reçu une formation dans ce domaine et qui le font pour gagner leur vie. Je peux supporter la colère, mais pas celle qui est dirigée contre moi, et cette prise de conscience a, en quelque sorte, changé ma vie.

Le recul me permet d’avoir une vision claire pour aujourd’hui.

Brian McKenna
Conseiller stratégique national – Vétérans
Institut Atlas pour les vétérans et leur famille

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