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Des ressources pour aider les familles de vétérans à reconnaître et à comprendre les situations de violence conjugale

OTTAWA (Ontario) – 21 mai 2025 – La violence conjugale est un grave problème de santé publique à l’échelle mondiale; en effet, les recherches menées auprès des militaires et des vétérans suggèrent que certains facteurs liés à ce contexte peuvent augmenter le risque de violence conjugale chez les familles de vétérans.

Compte tenu du besoin de ressources sur la violence conjugale qui tiennent compte des parcours et des besoins particuliers de cette communauté, l’Institut Atlas pour les vétérans et leur famille a travaillé en étroite collaboration avec un groupe consultatif formé de vétérans et de membres de leur famille ayant une expérience vécue, de chercheurs et de fournisseurs de services pour élaborer une série de ressources sur la violence conjugale, qui sont lancées aujourd’hui. Ces nouvelles ressources visent à aider les vétérans et les membres de leur famille à reconnaître les signes d’une relation malsaine ou de violence et à comprendre les répercussions sur les enfants, afin d’offrir des conseils pratiques pour parler de la violence conjugale et y faire face, ainsi que de prendre des mesures pour obtenir de l’aide et amorcer la guérison.

Des études montrent que, dans la communauté des militaires et des vétérans, certains facteurs peuvent augmenter le risque de subir ou d’exercer de la violence conjugale, perpétuer le cycle de la violence ou empêcher une personne qui subit de la violence de demander de l’aide. Ces facteurs sont notamment la tension au chapitre de l’identité et des relations liée aux difficultés pendant la transition vers la vie après le service, la dépendance ou l’isolement liés à une réinstallation fréquente ou au fait de vivre à l’extérieur de la base, l’exposition à des événements potentiellement traumatisants ou préjudiciables sur le plan moral et à des environnements très stressants. Ces derniers ne signifient pas forcément que des actes de violence seront commis, mais ils augmentent leur probabilité. Il peut également y avoir un chevauchement entre les parcours de ceux qui ont servi dans les Forces armées canadiennes (FAC) et celles des membres de la Gendarmerie royale du Canada et de leur famille.

M. E. Sam, une membre retraitée des FAC qui a participé à la création de ces nouvelles ressources dans le cadre du groupe consultatif du projet, a déclaré qu’en tant que survivante de longue date de la violence conjugale liée au service militaire, elle sait à quel point il est difficile de trouver des ressources qui correspondent aux besoins d’une famille de militaires et de vétérans. « Les affectations fréquentes peuvent contribuer au sentiment d’isolement avec lequel les survivants peuvent être aux prises. De plus, la dernière affectation avant la retraite peut vous éloigner des ressources militaires ou communautaires. C’est pourquoi la possibilité de consulter en tout temps une ressource en ligne, élaborée conjointement par d’autres survivants issus de familles de militaires, peut pousser être un élément décisif faire la différence entre souffrir en silence ou seul, et trouver de l’aide pour guérir. »

Kaitlyn LaRiviere, travailleuse sociale et coordonnatrice des familles de vétérans au Centre de ressources pour les familles des militaires d’Esquimalt, a fait part de son point de vue en soutenant les personnes qui ont subi de la violence conjugale dans le cadre du projet. Elle a dit que, grâce à son travail auprès de la communauté des vétérans, elle a appris l’importance de l’accessibilité à des renseignements de qualités pour les familles confrontées à la violence conjugale. « Cette ressource peut sensibiliser les gens et les guider vers du soutien en période difficile. Il est essentiel de sensibiliser la communauté, surtout compte tenu de la vulnérabilité et de la honte qui entourent souvent la violence conjugale. Ainsi, le fait de recommander cette ressource peut aider à amorcer des conversations difficiles, à renforcer les liens communautaires et à favoriser le bien-être et la résilience des familles. »

MaryAnn Notarianni, cheffe de la direction adjointe et vice-présidente directrice, Mobilisation des connaissances à l’Institut Atlas pour les vétérans et leur famille, a ajouté qu’en travaillant avec des personnes qui ont une expérience vécue, on peut élaborer des ressources plus fiables qui tiennent compte des besoins de la communauté. « La communauté des familles de vétérans nous a dit que la violence conjugale est un sujet où une sensibilisation accrue est importante pour de nombreuses raisons. L’accès à des outils comme celui-ci peut non seulement favoriser la création d’environnements plus sûrs et le renforcement de la résilience, mais aussi contribuer à réduire la stigmatisation associée à la violence conjugale et encourager les personnes affectées à obtenir de l’aide. Ainsi, nous espérons que ces outils constituent non seulement une source de conseils pratiques, mais aussi d’espoir pour le chemin à parcourir. »

La nouvelle série de ressources comprend un guide pour reconnaître et contrer les relations malsaines ainsi qu’un autre pour aider les parents et les fournisseurs de soins à soutenir les enfants qui ont vu ou entendu des actes de violence, notamment au moyen de conseils et de stratégies pour avoir des conversations adaptées à leur âge et une liste de ressources fiables pour obtenir du soutien supplémentaire. Les ressources peuvent être téléchargées à l’adresse atlasveterans.ca/violence-conjugale-guides.

Statistiques sur la violence conjugale

Même si peu de recherches ont porté sur les situations de violence conjugale vécues au sein de familles de vétérans canadiens en particulier, un examen systématique mené en 2022 par l’Institut Atlas et Phoenix Australia a révélé ce qui suit :

  • 1 personne sur 5 (21 %) parmi le personnel en service actif et les vétérans a déclaré avoir subi de la violence conjugale;
  • 1 personne sur 8 (13 %) a déclaré avoir manifesté des comportements violents dans ses relations intimes.

Dans la population canadienne en général :

  • plus de 100 000 Canadiens âgés de 15 à 89 ans ont subi de la violence conjugale en 2019, ce qui représente 30 % de tous les crimes violents signalés à la police;
  • la violence conjugale était le type de violence le plus souvent signalé à la police par les femmes, qui représentaient 80 % de toutes les victimes de violence conjugale.

Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :

Joy Pavelich
Vice-présidente directrice, Communications et affaires publiques
media-atlas@leroyal.ca
403-934-1694