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De plus en plus de données probantes montrent que la rétroaction neurologique peut aider à traiter le TSPT et d’autres troubles de santé mentale. Elle forme les gens à autoréguler certaines parties du cerveau qui peuvent ne pas bien fonctionner à la suite d’un traumatisme. Il peut s’agir de symptômes de TSPT comme la réactivité ou l’intensité émotionnelle, le fait de se sentir à la limite, l’impression de revivre un événement traumatique ou avoir des « flash-back », l’évitement, les troubles du sommeil et les altérations négatives des pensées et de l’humeur.

Des chercheurs de l’Institut Atlas, de l’Université d’Ottawa, de l’Université Western et de l’Université de Genève ont récemment mené un essai clinique sur la rétroaction neurologique. À la fin de l’étude, plus de 60 % des participants ne répondaient plus aux critères de diagnostic du TSPT. De plus, les symptômes du TSPT avaient diminué considérablement après le traitement de rétroaction neurologique.

À propos de la rétroaction neurologique

Lorsque les gens développent un TSPT, certaines parties de leur cerveau peuvent être suractivées ou sous-activées, déclenchant des pensées, des émotions, des sautes d’humeur, des comportements pénibles et un sentiment d’impuissance. Ces réactions peuvent se produire très rapidement et il est souvent difficile pour la personne qui vit ces sentiments de savoir pourquoi elles se produisent. Cela contribue à les rendre difficiles à gérer.

La rétroaction neurologique est une thérapie non invasive, ce qui signifie qu’elle ne fait pas mal ou n’implique pas la prise de médicaments. La rétroaction neurologique aide les gens à apprendre à maîtriser l’activité cérébrale afin qu’ils puissent réagir et penser plus clairement, équilibrer leurs réactions émotionnelles et contrôler les comportements déclenchés comme l’évitement, l’anxiété ou la panique.

La thérapie de rétroaction neurologique peut être utilisée seule ou de concert avec d’autres formes de traitement comme la psychothérapie, la thérapie cognitivo-comportementale ou des médicaments.

Il existe deux principaux types de thérapie de rétroaction neurologique : l’une recourt à l’électroencéphalographie et l’autre à l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle en temps réel. La rétroaction neurologique par électroencéphalographie recalibre les ondes cérébrales, tandis que la rétroaction neurologique par imagerie par résonance magnétique fonctionnelle en temps réel (moins fréquemment utilisée) recalibre l’activité cérébrale ainsi que la connectivité entre différentes régions du cerveau. Ces deux formes de thérapie permettent aux cliniciens de mesurer les fonctions cérébrales qui ont été altérées à la suite d’un traumatisme et de fournir une rétroaction qui aide les personnes à apprendre à réguler elles-mêmes l’activité de leur cerveau qui peut causer des symptômes de trouble de stress post-traumatique.

La thérapie de rétroaction neurologique fournit une rétroaction en temps réel sur l’activité cérébrale à partir d’un programme informatisé. Par exemple, une forme de rétroaction neurologique utilise l’électroencéphalographie (EEG) à cette fin. De petits disques métalliques (électrodes) sont placés sur le cuir chevelu, et l’EEG enregistre les ondes cérébrales (c.-à-d. l’activité cérébrale). Cette activité cérébrale est ensuite affichée en temps réel par un signal de rétroaction.

Pendant la formation sur la rétroaction neurologique, la personne peut être dans un état de repos neutre (c.-à-d. semblable aux pratiques de méditation) ou recevoir des rappels contrôlés de traumatisme sous forme de sons ou d’images. L’activité cérébrale est surveillée pendant que les participants essaient de s’autoréguler.

La rétroaction sur cette activité cérébrale est donnée immédiatement sous forme de signaux auditifs ou visuels. De cette façon, le participant prend conscience des réactions automatiques du cerveau qui peuvent causer des symptômes de TSPT.

Au cours de la thérapie de rétroaction neurologique, les individus apprennent à entraîner leur cerveau à se recentrer ou à réguler les ondes cérébrales de manière plus équilibrée et utile lorsque des déclencheurs se produisent. De cette façon, les déclencheurs n’entraînent pas de pensées, d’émotions, d’humeurs et de comportements inutiles.

La rétroaction neurologique ne traite pas seulement les réactions à des déclencheurs précis – elle peut aussi aider à améliorer le fonctionnement au quotidien.

Comment fonctionne la rétroaction neurologique : 1) Des capteurs EEG (électroencéphalogramme) sont placés sur la tête pour mesurer l’activité des ondes cérébrales; 2) Un ordinateur surveille les ondes cérébrales et peut identifier les changements liés aux symptômes du TSPT; 3) La rétroaction sonore ou visuelle est donnée en temps réel pour renforcer l’activité cérébrale qui se situe dans la plage de l’atteinte des objectifs ou « niveau de base »; 4) Au fil du temps, la rétroaction entraîne le cerveau à s’autoréguler, minimisant ainsi le TSPT et d’autres symptômes liés à la santé mentale.

Au début de la première séance de rétroaction neurologique, un fournisseur de services expliquera clairement l’équipement et la machinerie utilisés, ainsi que le processus.

Exemple de traitement de rétroaction neurologique par EEG :

  • Les clients sont confortablement assis tout au long de la séance de 20 à 60 minutes (bien qu’il existe divers protocoles de rétroaction neurologique qui peuvent être adaptés selon les besoins).
  • Les capteurs EEG sont placés sur le cuir chevelu du client à l’aide d’un gel ou d’un serre-tête. Les capteurs ne mesurent que les ondes cérébrales. Comme il n’y a pas de courant électrique, il n’y aura pas de sensation de décharge électrique.
  • Selon les besoins et le plan de traitement particulier, les clients visionnent une vidéo ou une animation (à l’aide d’un écran ou d’un casque d’écoute) ou écoutent des sons ou de la musique qui sont diffusés dans la pièce ou par des écouteurs. Cela est habituellement lié au signal de rétroaction et aux changements au cours du traitement. Selon les besoins du traitement, on montrera parfois aux personnes des mots ou des images qui sont associés à leur expérience traumatisante particulière (comme des thérapies d’exposition au TSPT).
  • Les capteurs EEG mesurent l’activité cérébrale pendant que le client regarde les images ou écoute les sons.
    • Une rétroaction visuelle ou auditive (c.-à-d. une vidéo ou un bip léger) est fournie au client lorsque ses ondes cérébrales se situent dans une fourchette d’objectifs ou une « ligne de base » (ou à l’extérieur de ces dernières). Par exemple, si le cerveau réagit à un déclencheur et que l’EEG montre que la personne est capable de le réguler, la vidéo peut changer légèrement ou elle peut entendre un bip pour récompenser son cerveau qui réagit de façon utile.
  • Cela se répète en boucle tout au long des séances individuelles et pendant le traitement pour entraîner le cerveau à réagir de façon plus utile lorsqu’il est déclenché.

En tant que thérapie non invasive, la rétroaction neurologique :

  • Ne fait pas mal
  • Ne nécessite pas de sédation ni de médicaments
  • Ne nécessite pas toujours l’exposition à des rappels de traumatisme.

Après une séance de rétroaction neurologique, il est possible et sécuritaire de reprendre les activités quotidiennes habituelles. Certaines personnes peuvent se sentir fatiguées ou épuisées mentalement après la séance.

Les personnes auront parfois une séance préalable à la thérapie au cours de laquelle elles travailleront avec un fournisseur de services formé pour « cartographier leur traumatisme ». Dans le cadre de ce processus, les personnes sont invitées à faire part des circonstances uniques du traumatisme qu’elles ont vécu, des symptômes particuliers qu’elles présentent et des stratégies de gestion possibles. Les parties du cerveau qui montrent trop ou pas assez d’activité qui déclenche les symptômes du TSPT peuvent être identifiées, ainsi que les signaux particuliers qui déclenchent ces réactions.

  • Chaque séance peut durer de 20 à 60 minutes.
  • Les séances peuvent être hebdomadaires ou plus fréquentes, selon les besoins.
  • La durée du traitement varie selon les besoins individuels et est déterminée en collaboration par le fournisseur de services et la personne qui reçoit le traitement.
  • Il est important de noter qu’il reste encore beaucoup de recherche à faire pour déterminer la durée et l’application efficaces des traitements de rétroaction neurologique. Cette recherche est actuellement menée par l’Institut Atlas.

La rétroaction neurologique est sécuritaire, non invasive et n’a pas d’effets secondaires importants à long terme connus.

 

Pour en savoir plus sur le TSPT, ses symptômes et les options de traitement, cliquez ici.

Accès à la thérapie de rétroaction neurologique

La rétroaction neurologique/rétroaction biologique EEG est approuvée par Anciens Combattants Canada (ACC) comme thérapie d’appoint pour :

  • Trouble de stress post-traumatique (TSPT)
  • Trouble anxieux généralisé
  • Trouble dépressif caractérisé

Si la couverture est approuvée par ACC, la rétroaction neurologique peut être remboursée jusqu’à concurrence des frais appropriés indiqués dans les lignes directrices provinciales sur les honoraires du professionnel de la santé qui administre le traitement.

La thérapie de rétroaction neurologique doit être demandée par un médecin ou un professionnel de la santé mentale (p. ex. psychiatre, psychologue ou omnipraticien).

Pour en savoir plus sur l’accès à la thérapie de rétroaction neurologique par l’intermédiaire d’ACC, cliquez ici.

Un fournisseur de services couvert par ACC/Croix Bleue Medavie devra être certifié par la Biofeedback Certification International Alliance, qui offre une base de données interrogeable de cliniciens ici.

Les fournisseurs de services qui administrent des services de neurorétroaction devraient avoir reçu la formation appropriée et être certifiés par la Biofeedback Certification International Alliance (BCIA). Seuls les cliniciens certifiés par la BCIA sont couverts par les prestations d’ACC et de Medavie Croix Bleue.

Les fournisseurs de services doivent également avoir des antécédents et une expérience pertinents aux besoins particuliers d’un client. Par exemple, si la personne a un diagnostic de TSPT ou un autre trouble de santé mentale, il sera important que le fournisseur de services de rétroaction neurologique possède des connaissances et une expertise dans ce domaine.

Lorsque vous envisagez de travailler avec un fournisseur de services, vous devez poser les questions suivantes :

  • Quels sont ses antécédents en matière d’études et ses titres de compétences.
  • Si la personne a de l’expérience de travail avec des vétérans ou des personnes ayant un diagnostic ou des symptômes comme les vôtres.
  • À quoi ressemble le processus et ce qui se passera pendant les séances.
  • La façon dont le thérapeute modifiera le protocole de traitement en cas d’effets secondaires.

La Biofeedback Certification International Alliance offre une base de données interrogeable de cliniciens ici.

Le traitement par rétroaction neurologique/biologique EEG est couvert sous les services de santé mentale d’ACC/Medavie Croix Bleue pour les vétérans admissibles.

Une recommandation d’un médecin de soins primaires ou d’un professionnel de la santé mentale (p. ex. psychiatre, psychologue ou omnipraticien) est requise.

Pour en savoir plus sur l’admissibilité à la couverture de rétroaction neurologique, cliquez ici.

La rétroaction neurologique est couverte par certaines compagnies d’assurance-maladie privées.

Recherche

Pour contribuer à l’accumulation croissante de données probantes montrant que la rétroaction neurologique est un traitement prometteur pour le TSPT et d’autres troubles de santé mentale, l’Institut Atlas a lancé un programme de recherche axé sur l’étude de son efficacité.

Recherche publiée

Essais cliniques démontrant que l’entraînement en rétroaction neurologique EEG aide à réguler les émotions des personnes souffrant de TSPT (titre anglais : « Clinical trial showing EEG neurofeedback training can help with emotion regulation in people with PTSD »)

Cette collaboration internationale en matière d’essais cliniques entre l’Institut Atlas, l’Université d’Ottawa, l’Université Western et l’Université de Genève montre que la rétroaction neurologique est comparable aux traitements de référence pour le TSPT. Au cours d’une série de 20 séances de rétroaction neurologique, les participants ont été formés pour réguler les parties du cerveau qui présentent une activité altérée associée aux symptômes du TSPT.

  • À la fin de l’essai, plus de 60 % des participants à l’essai qui recevaient une rétroaction neurologique active ne répondaient plus aux critères de diagnostic du TSPT, pas seulement à la réduction des symptômes.
  • Aucun participant à l’étude n’a abandonné l’essai, ce qui laisse entendre que la thérapie de rétroaction neurologique est très tolérable et efficace pour les patients.
  • Il s’agissait d’un essai randomisé à l’insu des utilisateurs et simulé comptant 40 participants ayant reçu un diagnostic primaire de TSPT non dissociatif.

Étude montrant que les personnes atteintes de TSPT éprouvaient moins de symptômes de détresse et de reviviscence après avoir participé à un traitement de rétroaction neurologique fondée sur l’IRMf ciblant la région du cerveau associée aux émotions, à la réflexion sur soi et à la mémoire.

Cette collaboration internationale entre l’Institut Atlas, l’Université d’Ottawa et l’Université Western montre que la thérapie de rétroaction neurologique fondée sur l’IRMf peut aider à réduire les symptômes de détresse et de reviviscence associés au TSPT.

  • Cette étude visait à étudier l’efficacité de l’entraînement par rétroaction neurologique fondée sur l’IRMf pour aider les personnes atteintes de TSPT à réguler et à renforcer la région du cerveau associée aux émotions, à la réflexion sur soi et à la mémoire. Cette région du cerveau est appelée cortex cingulaire postérieur (CCP).
  • L’étude a montré que les participants éprouvaient moins de symptômes de TSPT, comme revivre des expériences traumatisantes et ressentir de la détresse, à la suite d’un entraînement par rétroaction neurologique.
  • Les analyses d’IRMf ont montré que la rétroaction neurologique peut réinitialiser la connectivité des réseaux cérébraux qui peut être compromise pour les personnes atteintes de TSPT et qui, en fin de compte, contribue aux symptômes associés à la perturbation de la mémoire, aux difficultés émotionnelles et à l’altération des pensées à l’égard de soi ou des autres.
  • Les résultats appuient la rétroaction neurologique axée sur le CCP comme moyen de guérir les perturbations des réseaux cérébraux qui contribuent aux symptômes du SSPT.

Recherche en cours

Autres études de recherche sur la rétroaction neurologique en cours menées par les équipes de recherche clinique et appliquée de l’Institut Atlas et avec des organismes partenaires.

  • Autorégulation des neurocircuits du trouble de stress post-traumatique (TSPT) à l’aide de séances multiples d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle en temps réel (titre anglais : « Self-regulation of Post-traumatic Stress Disorder (PTSD) Neurocircuitry using Multiple Sessions of Real-Time Functional Magnetic Resonance Imaging (rt-fMRI) »)

Si vous souhaitez participer à des essais de recherche en cours sur la rétroaction neurologique, veuillez communiquer avec nous.

Remarque : La participation à la recherche n’est pas un traitement et les avantages ne sont pas prouvés.

ÉVÉNEMENTS À VENIR

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Trouver des ressources

Consultez le centre de connaissances pour trouver d’autres renseignements fondés sur des données probantes ainsi que des feuillets d’information, des rapports et des conseils.