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L’Institut Atlas entreprend et facilite des travaux de recherche visant à améliorer le bien-être des vétérans et de leur famille. L’engagement pour l’équité en santé mentale motive nos travaux, qui s’inspirent des sept domaines de bien-être d’Anciens Combattants Canada, incluant les déterminants sociaux de la santé. Nous concevons nos projets de recherche pour qu’ils répondent aux questions importantes aux yeux des vétérans et de leur famille. Nous concevons nos projets de recherche pour qu’ils répondent aux questions importantes aux yeux des vétérans et de leur famille.

Nos projets actuels comprennent l’évaluation des éléments probants en lien avec le soutien par les pairs, la création d’une mesure pertinente du préjudice moral, ainsi que l’évaluation de la prévalence de la violence conjugale dans les familles de militaires et de vétérans. Que ce soit dans le cadre de ses travaux de recherche ou du soutien qu’il procure à ses partenaires de recherche dans leurs démarches, l’Institut Atlas cherche à centrer ses efforts sur les besoins uniques exprimés par les vétérans et leur famille pour des soins et des traitements en santé mentale.

En 2022-2023, Atlas et ses partenaires de recherche ont lancé 13 nouvelles études dans la dernière année, portant sur des sujets tels que :

  • Vieillissement
  • Le cannabis
  • Mesurer le préjudice moral
  • Transition entre le militaire et le civil
  • Neurofeedback
  • Colère problématique
  • Prévention de suicide
  • Traumatisme cérébral (TC)
  • TSPT résistant au traitement

Objectif

Nos chercheurs sont animés par la curiosité et le désir de changer les choses de manière significative. Ils ont réalisé des avancées considérables afin de mieux comprendre :

  • les causes du TSPT et des troubles mentaux connexes;
  • les interventions préventives pour les problèmes de santé mentale;
  • les améliorations apportées à un large éventail de traitements et de thérapies.

Nous étudions également comment les caractéristiques inhérentes aux vétérans et à leur famille sur le plan personnel (comme le sexe, l’âge, la race et l’orientation sexuelle) influent par ailleurs sur leur bien-être.

Approche

L’Institut Atlas s’engage à agir comme chef de file dans la recherche équitable, inclusive et pertinente. Nous savons que les vétérans et leur famille possèdent l’expertise vécue et concrète qui est essentielle pour garantir la pertinence et la réussite de nos travaux de recherche. C’est pourquoi les vétérans et leur famille sont véritablement nos partenaires et nos collaborateurs à chaque étape de notre processus de recherche.

L’expérience vécue des vétérans et de leur famille est au cœur de notre travail. Nous suivons leurs recommandations quant aux sujets et aux préoccupations qu’ils jugent prioritaires pour la recherche. Nous les consultons tout au long du processus de recherche, dès la définition des hypothèses de recherche, des objectifs et des modèles d’étude, jusqu’au lancement des activités de recrutement et de mobilisation des connaissances. Cette approche collaborative garantit que toutes les recherches menées ou soutenues par l’Institut Atlas répondent précisément aux besoins, aux objectifs et aux valeurs uniques de la collectivité.

Nos principes s’inspirent également d’une volonté d’inclure la diversité qui caractérise ces collectivités. Toutes les études menées ou soutenues par l’Institut Atlas intègrent un cadre intersectionnel/ACSG+. Cela signifie que chaque projet tient compte des interrelations entre de multiples caractéristiques (capacité, âge, culture, éducation, ethnicité, genre, géographie, revenu, race, religion, sexe, orientation sexuelle), ce qui permet d’exprimer la diversité des besoins et des résultats en santé mentale.

Notre équipe de recherche et de politiques collabore avec des chercheurs et des cliniciens du Canada et du monde entier. En fusionnant nos expertises collectives, nous bâtissons des réseaux solides capables de s’attaquer aux questions importantes aux yeux des vétérans et de leur famille. Les travaux de recherche de l’Institut Atlas sont essentiellement conçus et réalisés en vue de donner aux vétérans et à leur famille, aux fournisseurs et services et aux chercheurs un accès aux plus récentes données probantes, qui peuvent être ensuite mises à profit dans le cadre de programmes, de pratiques et de politiques.

Résultats attendus

Notre approche différenciée de la recherche contribuera à améliorer la compréhension collective tout en alimentant la réflexion sur les changements systémiques dans les soins en santé mentale pour les vétérans et leur famille

Générer de nouvelles connaissances au pays sur le TSPT et les problèmes de santé mentale connexes afin de répondre aux besoins et aux priorités des vétérans et de leur famille.

Entreprendre des travaux de recherche afin de répondre aux questions les plus pressantes pour les vétérans et leur famille.

Mettre l’accent sur les vétérans et leur famille dans la recherche sur le TSPT et les problèmes de santé mentale connexes.

Évaluer et combler les lacunes d’information sur la santé mentale en lien avec les traumatismes, dans le but d’améliorer les soins et les possibilités de traitement pour les vétérans et leur famille.

  • Publier des recommandations et contribuer au dialogue sur les politiques concernant des questions émergentes et actuelles, telles que le préjudice moral, le traumatisme sexuel lié au service militaire (TMS) et le soutien par les pairs.
  • Éclairer les décisions sur les politiques en matière de santé mentale à partir de données probantes en ce qui concerne le bien-être des vétérans et de leur famille.

Nos équipes de recherche

L’Institut Atlas a la chance d’avoir trois équipes dédiées à la recherche. Nos équipes appliquent leur expertise combinée de la psychologie sociale et du développement, des neurosciences, de la psychiatrie, de la philosophie, de l’épidémiologie, du travail social et de la santé publique à l’étude de la santé mentale et du bien-être des vétérans et de leurs familles.

Les travaux de l’équipe de recherche appliquée s’appuient sur les déterminants sociaux de la santé et d’une approche bio-psycho-sociale de la santé mentale.

En mettant l’accent sur les méthodes de recherche basées sur les entretiens et les enquêtes, nous nous efforçons de répondre à des questions qui n’ont pas encore été explorées.

Nous utilisons des méthodes de recherche qualitative pour saisir et décrire les expériences vécues par les vétérans et leurs familles face à un phénomène donné. Dans ces études, nous nous efforçons d’offrir une compréhension plus profonde et plus nuancée de la nature et de la signification des expériences humaines. Parallèlement, nous reconnaissons l’importance de la recherche quantitative pour offrir une perspective plus large et générer des données solides pour soutenir l’amélioration des services et des programmes. Nos analyses statistiques examinent les tendances dans le temps, les problèmes systémiques et les disparités en matière de santé chez les vétérans et leurs familles.

En combinant des méthodes de recherche qualitatives et quantitatives, nous réunissons le pouvoir des histoires personnelles et des preuves statistiques pour susciter le changement. Notre approche interdisciplinaire nous permet de mener des recherches à partir de perspectives multiples, garantissant ainsi une compréhension globale des expériences complexes des vétérans et de leurs familles.

L’équipe des partenariats de recherche s’efforce d’améliorer les connaissances et la capacité de recherche dans l’ensemble du Canada. En offrant des possibilités de financement et en concluant des ententes de collaboration, notamment avec des chercheurs émergents, nous nous efforçons de mieux comprendre les divers sujets liés à la santé mentale et au bien-être des vétérans et de leurs familles.

Chaque année, nous offrons des possibilités de financement collaboratif par le biais d’une procédure de demande de propositions (DP) transparente et équitable, garantissant un processus de sélection compétitif.

Pour obtenir un financement, les chercheurs doivent démontrer, dans le cadre de l’appel d’offres, comment leur recherche s’aligne sur la mission globale de l’Institut Atlas, comment leur projet aura un impact positif sur les communautés de vétérans et de familles, et comment les personnes ayant une expérience vécue seront activement impliquées à chaque étape du projet de recherche.

Les sujets spécifiques abordés dans le cadre de nos cycles de financement sont adaptés pour refléter les besoins identifiés à partir d’une analyse complète des lacunes en matière de recherche et de mobilisation des connaissances, et des idées inestimables partagées directement par les communautés de vétérans et de familles.

L’équipe de recherche clinique vise à mieux comprendre les bases neurobiologiques des troubles mentaux qui peuvent affecter les vétérans et leurs familles et à mettre au point de nouveaux traitements et outils d’évaluation pour ces troubles.

Ici, nous adoptons une approche multidimensionnelle pour étudier les voies neurales qui peuvent conduire à la maladie mentale. En partenariat avec le Centre d’imagerie cérébrale de l’Hôpital Royal d’Ottawa, nous mettons en œuvre des méthodes de neuro-imagerie (IRMf, PET et EEG ) pour étudier le cerveau. Il est important de noter que nos études d’imagerie cérébrale sont souvent jumelées à des méthodes de recherche qualitative (c.-à-d. des entrevues individuelles et des groupes de discussion), de sorte que l’expérience vécue par les vétérans et les familles guide efficacement notre conception de l’étude et les analyses planifiées.

Nous développons également un certain nombre de nouvelles interventions thérapeutiques pour les traumatismes et les troubles liés au stress (y compris neurofeedback , et des thérapies cognitivo-comportementales), ainsi que de nouveaux outils d’évaluation pour les troubles mentaux.

En outre, notre équipe participe à la formation de la prochaine génération de cliniciens-chercheurs à l’Université d’Ottawa dans le cadre des programmes d’études supérieures de l’École de psychologie et de la Faculté de médecine (c.-à-d. en donnant des cours et en supervisant des étudiants diplômés).

Domaines de spécialisation

vétérans et de leurs familles. Les domaines de spécialisation s’alignent sur le mandat de l’Institut Atlas, qui est d’établir la base de données probantes canadienne sur le bien-être des vétérans et de leurs familles, et sur les zones stratégiques de l’organisation , qui reflètent notre engagement à intégrer les perspectives des vétérans et des membres de leurs familles dans notre travail.

  • Facteurs de risque et de protection
    • Les caractéristiques ou les événements qui augmentent ou diminuent la probabilité d’un résultat donné en matière de santé mentale.
  • Mécanismes biologiques, psychologiques et sociaux
    • Facteurs sous-jacents qui, seuls ou en interaction les uns avec les autres, contribuent à certains aspects de la santé mentale
  • Sélection et évaluation
    • Outils conçus et utilisés pour identifier la présence et/ou la gravité d’un problème de santé mentale ou d’une maladie mentale particulière
  • Traitements, interventions et soutiens
    • Réponses pharmaceutiques et non pharmaceutiques conçues pour améliorer, maintenir et soutenir le bien-être, y compris, mais sans s’y limiter, les médicaments, la thérapie cognitive, le soutien par les pairs et l’acupuncture.
  • Conception et fourniture de services
    • Caractéristiques des services de soins de santé, y compris la structure et la fonction, l’accès et l’utilisation, la navigation et l’expérience du vétéran et de sa famille.

Mobiliser les connaissances

Rendre la recherche accessible et compréhensible pour les personnes qui en ont besoin est au cœur de ce que nous faisons à Atlas. Nos équipes de recherche travaillent en étroite collaboration avec des spécialistes de la mobilisation des connaissances et de la mise en œuvre pour combler le fossé entre les connaissances académiques et les diverses communautés que nous servons, reconnaissant que l’impact de notre travail ne réside pas seulement dans la publication de recherches fondées sur des preuves, mais aussi dans la communication efficace de ces recherches aux vétérans, aux familles et aux autres parties prenantes. Grâce à des ressources claires et accessibles, à des présentations et à des initiatives d’engagement, nous collaborons pour favoriser la prise de conscience, éclairer les discussions politiques et permettre aux individus de prendre des décisions éclairées concernant le bien-être des vétérans et de leurs familles.

Pleins feux sur la recherche

Le projet Athéna

Dirigé par l’équipe de recherche appliquée, le projet Athéna est une nouvelle initiative consacrée à la recherche et à la création d’une communauté en faveur du bien-être des femmes vétérans.

Il reste beaucoup à découvrir sur le vécu et la santé des femmes vétérans au Canada. De nombreux chercheurs ont effectué des travaux dans ce domaine, mais il reste encore beaucoup à comprendre pour que les femmes vétérans puissent recevoir le soutien et les soins dont elles ont besoin pour s’épanouir et prospérer.

Bien que certaines expériences soient similaires quel que soit le sexe ou le genre, certains facteurs sont importants pour les femmes ou n’ont d’impact que sur elles. Un domaine important, identifié dans notre récente série de dialogues sur les femmes vétérans, est le besoin de mieux comprendre comment les expériences de service peuvent être liées aux résultats en matière de santé mentale en tant que femme vétéran. C’est l’objectif principal du projet Athéna.

Le projet Athéna adopte une approche communautaire qui intègre des personnes ayant une expérience vécue dans l’équipe de recherche afin de s’assurer que notre étude est éclairée par l’expérience vécue et qu’elle est significative pour les femmes vétérans. Le groupe de travail du projet Athéna est composé de 14 femmes ayant servi dans les FAC et la GRC et de chercheurs de l’Institut Atlas, tous passionnés par l’avancement de la recherche dans le domaine du bien-être des anciennes combattantes.

Le groupe de travail est un espace où les chercheurs et les femmes vétérans apprennent les uns des autres pour façonner de nouvelles recherches à l’Institut Atlas. Les points de vue et l’expertise du groupe fournissent un contexte et une profondeur à notre travail, et garantissent que notre recherche reflète les priorités du monde réel de ceux qu’elle vise à servir. Le groupe de travail exploite le pouvoir de l’apprentissage partagé, de la collaboration et de l’empathie, et reflète la valeur que l’Institut Atlas accorde au fait que la recherche soit véritablement façonnée par les personnes les plus concernées par ses résultats.

Thérapie par neurofeedback

Pour contribuer à l’accumulation de preuves montrant que le neurofeedback est un traitement prometteur du TSPT et d’autres problèmes de santé mentale, l’Institut Atlas a lancé un programme de recherche axé sur l’exploration de son efficacité.

Lorsque les personnes développent un TSPT, des régions spécifiques de leur cerveau peuvent être suractivées ou sous-activées, ce qui entraîne des pensées, des émotions, des humeurs et des comportements qui peuvent s’avérer inutiles ou pénibles. Le neurofeedback, une thérapie non invasive qui n’implique ni douleur ni médicaments, aide les individus à contrôler leur activité cérébrale. En apprenant à autocontrôler l’activité cérébrale, ils peuvent réagir et penser plus clairement, équilibrer leurs réactions émotionnelles et gérer les comportements déclenchés tels que l’évitement, l’anxiété ou la panique.

Il existe deux principaux types de thérapie par neurofeedback. L’une utilise l’électroencéphalographie (EEG) pour recalibrer les ondes cérébrales, tandis que l’autre utilise l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) en temps réel pour recalibrer les schémas d’activité cérébrale et les connexions entre les différentes régions du cerveau. Les deux formes de thérapie par neurofeedback permettent aux cliniciens d’évaluer les altérations du fonctionnement du cerveau résultant d’un traumatisme et de fournir un retour d’information qui aide les individus à apprendre à autoréguler l’activité cérébrale susceptible de provoquer les symptômes du TSPT.

Un essai clinique collaboratif entre l’Institut Atlas pour les vétérans et leurs familles, l’Université d’Ottawa, l’Université Western et l’Université de Genève a démontré le potentiel de la thérapie de neurofeedback EEG pour guérir de manière non invasive les régions du cerveau affectées par les traumatismes. Deux études publiées dans le cadre de cet essai montrent l’efficacité de l’entraînement par neurofeedback pour réinitialiser les ondes cérébrales de l’EEG et améliorer la régulation des émotions chez les personnes souffrant du trouble de stress post-traumatique. Les participants qui ont suivi une thérapie par neurofeedback ont vu leur score de gravité du TSPT diminuer de manière significative après le traitement, avec un taux de rémission supérieur à 60 % lors du suivi de trois mois, ce qui signifie qu’ils ne répondaient plus aux critères diagnostiques du TSPT.

L’Institut Atlas, en collaboration avec l’Université Western, a récemment lancé une étude de neurofeedback IRMf en temps réel sur des personnes souffrant de troubles de stress post-traumatique. Dans cette étude, nous verrons si les personnes souffrant de TSPT peuvent apprendre à autoréguler leurs propres réponses cérébrales à des mots induisant des émotions. Dans cette étude, nous examinerons les effets de plusieurs séances de neurofeedback par IRMf et comparerons les changements dans les symptômes du TSPT et l’activité cérébrale pour deux zones cérébrales différentes qui sont associées au TSPT (cortex cingulaire postérieur et amygdale). Un groupe supplémentaire de participants recevant un « faux signal de neurofeedback » servira de groupe de contrôle. Notre objectif principal est de déterminer si l’entraînement au neurofeedback par IRMf au cours de trois séances distinctes (une par semaine) contribuera à réduire les symptômes du TSPT.

L’étude sur la mosaïque des minorités

Le stress des minorités est l’excès de stress, de discrimination et de préjugés auquel les individus sont confrontés en raison de leur statut de minorité ou de leur identité stigmatisée (c’est-à-dire la race, l’orientation sexuelle, le sexe, l’appartenance ethnique, etc.) Par exemple, les minorités sexuelles subissent des facteurs de stress distincts, chroniques et incontrôlables liés à leur identité d’orientation sexuelle stigmatisée (discrimination, crimes de haine, homonégativité intériorisée et microagressions/indignités quotidiennes). Ensemble, ces expériences peuvent entraîner des changements négatifs notables dans les pensées et les comportements, qui peuvent soit compromettre la santé mentale des minorités sexuelles, soit conduire à la résilience, c’est-à-dire à la « force dans l’adversité ».

À l’Institut Atlas pour les vétérans et leurs familles, nous menons des recherches pour découvrir l’effet de l’exposition au stress des minorités sur le cerveau afin de promouvoir le changement, de favoriser la résilience et d’aider ceux qui ont été psychologiquement blessés par ces expériences. Notre recherche examine à la fois l’expérience vécue et les adaptations du cerveau et du corps qui sont associées à l’exposition au stress des minorités parmi les minorités sexuelles ayant des identités croisées. L’étude se compose donc de deux parties complémentaires : la phase 1 comprend des entretiens qualitatifs pour examiner les expériences vécues par les personnes exposées au stress des minorités ; et la phase 2 examine les marqueurs neurobiologiques de l’exposition au stress des minorités. La collecte de données pour la phase 1 est terminée et nous recueillons actuellement des données pour la phase 2 au Centre d’imagerie cérébrale (CIC) de l’Hôpital Royal d’Ottawa. Plus précisément, nous examinons comment l’exposition au stress des minorités (c.-à-d. la discrimination) est associée à des adaptations fonctionnelles dans le cerveau en utilisant les données de l’IRMf. L’ensemble de ces résultats contribuera à élucider la base neurobiologique du stress des minorités et à éclairer la manière dont l’oppression systémique de la société influence les facteurs de risque et de protection pour les résultats en matière de santé mentale.

Santé mentale et bien-être des conseillers linguistiques et culturels afghano-canadiens qui ont servi dans les Forces canadiennes à l’étranger

Un petit groupe de civils, connus sous le nom de conseillers linguistiques et culturels (CLC), a joué un rôle essentiel – et pourtant largement méconnu – dans la présence canadienne en Afghanistan, qui dure depuis plus de dix ans. Immigrants récents au Canada, ils ont été recrutés pour soutenir nos 40 000 soldats, allant souvent « hors des barbelés » (ou hors de la base) pour fournir des conseils linguistiques et culturels. Avec environ 65 personnes, ils formaient un groupe petit mais puissant.

Malgré leur rôle crucial dans le conflit en Afghanistan, l’existence, le rôle et les contributions des CLC sont peu connus. Les connaissances sont également limitées en ce qui concerne leur état de santé mentale et leurs besoins de soutien après leur retour au Canada. En fait, il ne semble pas exister d’études ou de données spécifiques sur les CLC. L’essentiel de ce que nous savons d’eux provient d’articles de presse et de recherches sur des groupes similaires comme les entrepreneurs. La recherche sur les membres des Forces armées canadiennes nous apprend que la période de transition après le service est critique et que c’est peut-être à ce moment-là que les besoins de soutien sont les plus importants. Il se peut que ce soit également le cas pour les CLC, étant donné les similitudes entre leurs expériences de déploiement, ce qui rend ce manque de connaissances particulièrement problématique.

Dans un premier temps, l’Institut Atlas pour les vétérans et leurs familles sur les expériences des anciens CLC, guidée par un groupe consultatif, afin de mieux connaître et comprendre ce groupe particulier. Il en est ressorti un écart important entre ce qui est disponible et ce qui est nécessaire, beaucoup décrivant une absence de soutien approprié en matière de santé mentale et de bien-être en dépit d’une prépondérance d’impacts durables.

Bien que les vétérans et leurs familles disposent d’options lorsqu’ils ont besoin de soutien pour des blessures liées à leur service, il est moins évident de savoir vers qui les CLC et leurs familles peuvent se tourner. Les CLC étant considérés comme des entrepreneurs, ni eux ni les membres de leur famille ne sont admissibles aux services de santé mentale d’Anciens Combattants Canada, contrairement aux soldats qu’ils accompagnaient. Obligés de s’adresser aux organismes provinciaux de sécurité au travail et d’assurance, certains ont éprouvé de grandes difficultés à accéder aux services ou ont vu leur demande rejetée – une décision qui fait actuellement l’objet d’un réexamen en Ontario.

Notamment, en réponse à la prise de pouvoir par les Talibans en 2021 et aux risques de sécurité qui en résultent pour les familles de ceux qui ont travaillé avec les forces internationales, le gouvernement a récemment annoncé un changement temporaire de politique, étendant la résidence permanente aux membres de la famille des CLC. Cette politique est similaire à celle introduite en novembre 2021 pour les interprètes locaux. Bien que , cette modification de la politique est une reconnaissance bienvenue des immenses contributions, risques et sacrifices des CLC et donne la priorité à la sécurité de leurs familles.

Néanmoins, il reste encore beaucoup à faire pour combler les lacunes décrites en matière de sensibilisation, de connaissances et d’action. Cette étude représente un point de départ. D’autres travaux sont nécessaires pour exploiter ces résultats et mieux comprendre ce que les CLC ont vécu et vivent encore.

L’une des voies possibles qui s’est dégagée de l’engagement lié à cette étude est d’intégrer les contributions des CLC dans le discours public et politique, par exemple par le biais de reportages dans les médias ou d’événements éducatifs. Une autre solution consiste à consacrer des fonds à la recherche sur les CLC, afin d’éclairer la conception des politiques ou des programmes. Au fil du temps, cette prise de conscience et ces connaissances peuvent se transformer en action – à savoir le développement de services appropriés – afin de garantir aux CLC et à leurs familles l’accès indispensable à un soutien en matière de santé mentale. La prise de conscience et la compréhension de base sont cruciales pour une action significative.

L’Afghanistan n’était pas la première mission – et ne sera certainement pas la dernière – où les CLC ont joué un rôle important. Par exemple, ils ont également joué un rôle en Bosnie et en Iraq. Il est important de prendre dès maintenant les mesures qui s’imposent pour créer un climat de compréhension et de respect à l’égard de leurs contributions et de leurs besoins, afin d’ouvrir la voie pour que les CLC et les autres entrepreneurs civils sanctionnés par le gouvernement du Canada reçoivent le soutien dont ils ont besoin, et qu’ils méritent.

Développement d’un portefeuille de politiques publiques

Les politiques publiques sont élaborées à tous les niveaux de gouvernement (fédéral, provincial, territorial et municipal). Elles sont élaborées avec la participation des citoyens, des fonctionnaires et des élus. Les politiques publiques peuvent être des lignes directrices, des règles, des règlements, des lois, des principes ou des orientations qui précisent ce qui doit être fait, par qui, pour qui et comment cela doit être fait. L’Institut Atlas a lancé trois projets fondamentaux interdépendants (qui devraient s’achever en août 2023) afin de cartographier les politiques publiques existantes et les lacunes qui y sont associées, et de fixer des priorités en matière d’impact :

  1. Analyse de la politique en matière de santé mentale et de bien-être des vétérans et de leurs familles à l’aide de la littérature académique et grise.
  2. Engagement politique avec des organisations qui jouent un rôle d’intermédiaire, de plaidoyer et/ou de mobilisation des connaissances.
  3. Un cadre politique interne fondé sur des données probantes et des pratiques de pointe canadiennes et internationales.

S’impliquer dans la recherche à l’Atlas

Recrutement d’études

Vous souhaitez participer à une recherche? La participation à la recherche permet de mieux comprendre la santé mentale et le bien-être des vétérans et de leurs familles et d’améliorer les traitements, les programmes et les services. L’Institut Atlas mène et soutient des projets de recherche et de nouvelles opportunités de participation, avec différents niveaux d’implication, se présentent régulièrement. Consultez quelques-unes des études qui recherchent actuellement des participants !

Sous la direction d’Atlas

Les corrélats neuronaux du stress des minorités : Découvrir l’oppression systémique liée à l’intersectionnalité de l’identité grâce à la neuro-imagerie et à l’apprentissage automatique
Sous la direction du directeur de la recherche clinique, le Dr Andrew Nicholson, Institut Atlas

(Pour savoir si vous pouvez participer, envoyez un courriel à ella.bawagan@theroyal.ca)

Auto-régulation du neurocircuit de l’état de stress post-traumatique (ESPT) à l’aide de sessions multiples d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle en temps réel (IRM-tr)
Sous la direction du directeur de la recherche clinique, le Dr Andrew Nicholson, Institut Atlas

(Pour savoir si vous pouvez participer, envoyez un courriel à ella.bawagan@theroyal.ca)

Soutenu par Atlas

Faisabilité et efficacité d’une intervention de réadaptation cognitive pour les vétérans souffrant de lésions cérébrales traumatiques légères (mTBI)
Dirigé par le Talklab de l’Université McMaster

Étude de l’efficacité et de la mise en œuvre du Sudarshan Kriya Yoga pour les vétérans canadiens souffrant du syndrome de stress post-traumatique (SSPT) 
Dirigé par Sinai Health System – Bridgepoint Collaboratory for Research and Innovation

Mesures cérébrales liées à l’hyperexcitation dans le SSPT grâce à l’IRM
Dirigé par l’Institut de recherche en santé mentale de l’Université d’Ottawa, au Royal

Expériences de violence conjugale et recherche d’aide chez les vétérans et les membres de leur famille
Dirigé par Phoenix Australia – Centre for Posttraumatic Mental Health (Centre pour la santé mentale post-traumatique)

Autres façons de s’impliquer

L’Institut Atlas travaille en étroite collaboration avec les vétérans, les familles, les fournisseurs de services et les chercheurs afin de combler le fossé entre la recherche et la pratique. Afin d’élargir nos liens avec la communauté des vétérans et des familles, nous avons mis en place un cadre bénévole composé de vétérans des Forces armées canadiennes et d’anciens membres de la Gendarmerie royale du Canada.

Les principaux objectifs que nous visons avec le cadre sont les suivants :

  • Aider l’Institut Atlas à s’engager et à travailler avec un groupe plus large et plus diversifié, y compris les vétérans et les familles francophones.
  • Améliorer notre capacité à entrer en contact avec des personnes ayant une expertise vécue et disponibles pour participer à des projets, y compris des projets de recherche.
  • Développer notre capacité à mettre en relation des personnes ayant une expertise vécue avec des partenaires et d’autres collaborateurs qui ont besoin de cette expertise pour leur travail. Les membres du cadre auraient la possibilité de collaborer avec nous de diverses manières :
    • Nous conseiller sur des questions importantes pour la communauté
    • Informer et orienter les projets
    • Participer à des enquêtes, des panels, des webinaires et des réunions publiques

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Opportunités de financement de recherche

L’Institut Atlas pour les vétérans et leur famille dévoile de nouvelles occasions de financement de recherche :

Bulletin d’information – Boussole de la recherche

Boussole de la recherche est la nouvelle lettre d’information régulière de l’Institut Atlas sur nos recherches sur le bien-être des vétérans et de leurs familles.

Dans chaque numéro, vous pouvez vous attendre à un contenu varié, y compris les points forts de la recherche, des liens pour accéder à nos derniers résultats, un regard en coulisses sur la façon dont nous menons la recherche, et des mises à jour sur les projets en cours. Nous vous fournirons également des informations sur les événements à venir, les possibilités de formation et les ressources qui peuvent améliorer votre compréhension et votre engagement dans la recherche.

Boussole de la recherche : Bulletin d’information sur la recherche – Numéro 1 (août 2023)

Parcourez nos travaux de recherche

Participez à nos études ouvertes au recrutement et contribuez à ce que votre expérience se traduise en enseignements susceptibles d’éclairer les traitements et les politiques. Vous pouvez également accéder à des renseignements sur les processus et les résultats de nos études sans recrutement ainsi qu’à ceux de nos études qui sont terminées.