Aller au contenu
Nous ne sommes pas un fournisseur de services. Pour du soutien, consultez notre répertoire. Si vous êtes en détresse, appelez ou textez le 9-8-8.

La reconnaissance des préjudices moraux représente une étape importante dans les soins de santé mentale associés aux blessures liées au service

OTTAWA (Ontario) – 10 octobre 2025 – « La récente mise à jour du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM‑5‑TR), qui reconnaît officiellement les préjudices moraux par l’ajout d’un code pour les “troubles moraux” sous la catégorie “Autres conditions pouvant nécessiter une attention clinique,” marque une étape importante en matière de soins de santé mentale », déclare Fardous Hosseiny, président et chef de la direction de l’Institut Atlas pour les vétérans et leur famille à l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale.

« La souffrance profonde qui découle d’un préjudice moral (lorsqu’une personne subit des gestes qui vont à l’encontre de ses valeurs profondes, assiste à de tels gestes ou y participe) a été trop longtemps mal comprise ou occultée », affirme M. Hosseiny. « Cette reconnaissance aide à valider les expériences des vétérans, des premiers répondants et des fournisseurs de soins de santé qui portent ces préjudices moraux, souvent en silence. »

Les préjudices moraux diffèrent du trouble de stress post‑traumatique dans la mesure où ils comprennent des conflits moraux, éthiques et spirituels profonds plutôt que des traumatismes fondés sur la peur. M. Hosseiny fait remarquer que cette distinction est très importante : « Lorsque nous ne considérons ces expériences que du point de vue du TSPT, nous risquons de passer à côté des dimensions morales et existentielles qui les définissent. Ce faisant, nous limitons le rétablissement. »

Depuis sa création en 2019, l’Institut Atlas pour les vétérans et leur famille favorise la compréhension des préjudices moraux et le dialogue à leur égard par la recherche, la mobilisation des connaissances et la participation directe des vétérans, des familles et des cliniciens. L’Institut a élaboré des trousses d’outils et des ressources pédagogiques, dirigé et appuyé la recherche sur les préjudices moraux chez les familles de vétérans et offert des webinaires pour orienter l’intervention clinique et communautaire. Il réunit également la communauté de pratique canadienne de recherche sur les préjudices moraux, qui offre un forum pour le dialogue critique et les initiatives de collaboration sur la détresse morale et les préjudices moraux au Canada.

« Cette inclusion dans le DSM‑5‑TR valide non seulement les expériences des personnes affectées, mais crée également une base pour une recherche plus ciblée, des voies cliniques plus claires et de nouvelles approches thérapeutiques qui abordent non seulement les symptômes, mais aussi la dimension morale de la guérison », dit M. Hosseiny. « Cela ouvre la porte à l’élaboration d’outils validés, à une meilleure formation des cliniciens et à un meilleur accès à des soins qui reconnaissent la complexité de ces expériences. »

Hosseiny souligne que la reconnaissance des préjudices moraux représente une avancée notable, bien qu’il reste encore beaucoup de travail à faire. « Ce jalon nous rapproche d’un avenir où les préjudices moraux seront pleinement compris, étudiés et traités avec la profondeur et la compassion qu’ils méritent. L’Institut Atlas continuera d’agir à titre de chef de file et de collaborer avec des partenaires partout au Canada et ailleurs pour veiller à ce que cette reconnaissance se traduise par un changement réel et durable pour les vétérans, les familles et toutes les personnes affectées. »

« La mention des “troubles moraux” dans le DSM-5-TR marque une reconnaissance officielle par les systèmes de classification clinique que les problèmes moraux peuvent affecter la santé mentale », a déclaré la Dre Sara Rodrigues, directrice de la recherche appliquée à l’Institut Atlas et présidente de la communauté de pratique canadienne de recherche sur les préjudices moraux. La communauté de pratique rassemble des chercheurs de tout le Canada qui s’intéressent aux préjudices moraux et à la détresse morale chez les populations de la sécurité publique, des soins de santé, des forces armées, des vétérans et de leurs familles. Cette mention soutient les efforts permanents visant à approfondir la compréhension de ces domaines.

Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :

Joy Pavelich
Vice-présidente directrice, Communications et affaires publiques
jpavelich@atlasinstitute.ca
403-934-1694