Aller au contenu
Nous ne sommes pas un fournisseur de services. Pour obtenir du soutien, consultez notre répertoire. Si vous êtes en détresse, appelez ou envoyez un texte au 9-8-8.

L’Institut Atlas élargit ses ressources sur le traumatisme sexuel lié au service militaire aux membres de la famille

OTTAWA, ONTARIO — 28 mai 2024 — Des milliers de membres des Forces armées canadiennes (FAC) ont été affectés à un moment ou à un autre de leur carrière par la discrimination, le harcèlement et la violence fondés sur le sexe et de nature sexuelle, aussi appelés inconduite sexuelle liée au service militaire. Les effets peuvent perdurer et se révéler profonds, et ce, non seulement pour la personne affectée, mais aussi pour ses proches.

Bien connues sous le nom de traumatisme sexuel lié au service militaire (TSM), ces répercussions sont notamment les « blessures » psychologiques, physiques et sociales que peuvent ressentir les personnes qui vivent ou sont témoins d’une inconduite sexuelle pendant leur service. Les membres de la famille rencontrent souvent des défis supplémentaires découlant du soutien qu’ils apportent à une personne qui a connu le TSM, y compris la détresse qu’ils peuvent vivre eux-mêmes vivre à l’idée qu’un proche a survécu à un événement aussi traumatisant.

Au Canada, le mois de mai est le Mois de la prévention de la violence sexuelle. L’Institut Atlas pour les vétérans et leur famille publie aujourd’hui le premier ensemble de ressources du genre spécialement conçu pour les membres de la famille ou les proches des personnes affectées par le TSM. Ces nouvelles ressources visent à améliorer la compréhension du TSM, à fournir aux membres de la famille des outils qui les aideront à la fois à soutenir les personnes vivant avec ce traumatisme et à prendre soin d’eux-mêmes à mesure qu’ils s’informent sur le TSM et en constatent les répercussions, ainsi qu’à accroître leur capacité à offrir du soutien. Cet ensemble de ressources s’ajoute à un ensemble plus vaste d’autres ressources précédemment élaboré par l’Institut Atlas qui est destiné aux personnes affectées par le TSM ainsi qu’aux fournisseurs de soins de santé qui pourraient offrir des soins et du soutien aux personnes affectées.

MaryAnn Notarianni, cheffe de la direction adjointe et vice-présidente directrice, Mobilisation des connaissances à l’Institut Atlas, affirme que la communauté des familles a mis en évidence le besoin critique d’une variété d’outils et de stratégies visant à guérir les blessures souvent invisibles du TSM et à favoriser le soutien et la guérison des personnes affectées par un traumatisme sexuel pendant leur service. « Les membres de la famille et les amis peuvent être une source importante de soutien dans le processus de guérison à la suite d’un TSM, mais ils peuvent aussi être affectées et avoir besoin d’outils et de ressources pour prendre soin d’eux-mêmes et de leur proche. Cependant, les membres de la communauté des vétérans nous ont dit qu’il manque actuellement de ressources pour aider les membres de la famille et les amis des vétérans à comprendre et à composer avec les répercussions d’un TSM chez leurs proches. »

Laryssa Lamrock, conseillère stratégique nationale aux familles de vétérans à l’Institut Atlas fait remarquer qu’il est possible que les membres de la famille qui apprennent qu’un proche a connu un traumatisme sexuel souhaitent savoir comment réagir dans la situation, notamment ce qu’il faut dire ou les façons de réagir et de subvenir de façon significative à ses propres besoins et à ceux de son proche.

« Le TSM est une question tellement complexe — l’expérience et le processus de guérison de chaque personne sont tributaires de divers facteurs. Dans le cas des membres de la famille qui constatent des répercussions et qui tentent d’offrir un soutien, il peut être plus complexe de savoir quelle est la meilleure voie à suivre qui tient compte des besoins de leurs proches, de leur préparation et de considérations particulières liées à la culture militaire », dit-elle. « Et même si les membres de la famille et les amis n’ont pas vécu directement le TSM, ceux-ci peuvent se retrouver en première ligne du soutien et devoir composer avec une gamme d’émotions et de sentiments, comme l’isolement, la colère, la solitude ou la honte. Les membres de la famille peuvent même présenter des signes de traumatisme semblables à ceux de leur proche affecté. À ce titre, ils ont aussi besoin de soutien et de ressources. »

MaryAnn Notarianni ajoute que dès le début de son mandat, l’équipe de l’Institut Atlas a reconnu que le TSM était une priorité qui exigeait une attention importante, notamment l’élaboration de ressources destinées aux personnes affectées et à leur famille.

« Le TSM est une préoccupation majeure en matière de santé publique pour la communauté des vétérans, une femme sur quatre et un homme sur 25 ont déclaré avoir subi au moins une agression sexuelle depuis leur enrôlement dans le militaire », dit-elle. « Lorsque nous avons commencé à élaborer des ressources sur le TSM en 2021, nous avons commencé par communiquer des renseignements aux vétérans et aux fournisseurs de soins de santé, mais l’intention a toujours été de tenir compte du point de vue de la famille et de combler une lacune en matière de connaissances qui a été cernée par les vétérans, les membres de leur famille et leurs fournisseurs des soins. »

Les nouvelles ressources ont été créées conjointement par l’Institut Atlas en collaboration avec un groupe de vétérans affectés par le TSM, des membres de leur famille, des fournisseurs de services et d’autres experts en la matière.

M.E. Samplonius, CD, est une survivante du TSM et membre des comités consultatifs qui participent à la création conjointe des ressources nouvelles et anciennes. Elle souhaite que l’expérience vécue de sa propre famille en ce qui concerne sa blessure liée au TSM dont elle a fait part dans le cadre de l’élaboration des ressources aidera d’autres personnes affectées.

« Lors ma dernière agression sexuelle pendant mon service militaire, mes enfants étaient à l’adolescence, alors je ne dissimulais pas mes symptômes de traumatisme. Il était difficile de penser à une façon d’aborder une blessure aussi profonde et intime. Une ressource comme celle-ci nous aurait tous beaucoup aidés et confirmé la voie à suivre alors que nous tentions de naviguer dans notre vie de famille aux prises avec le TSM », dit-elle. « Ma participation à la création d’une ressource qui pourrait aider les autres à comprendre les répercussions émotionnelles complexes découlant du TSM a été incroyablement réconfortante. J’espère que ces ressources aideront d’autres familles à survivre aux épreuves du TSM et à renforcer leur processus de guérison. »

Quatre nouvelles ressources sur le TSM destinées aux membres de la famille sont maintenant disponibles : un guide d’introduction donnant un aperçu du TSM, deux guides de discussion pour aider les membres de la famille à parler du TSM avec leur proche affecté ou à le divulguer à d’autres personnes, y compris les enfants, et une ressource offrant des idées pour apprendre à prendre soin de soi et à établir des limites.

Les ressources peuvent maintenant être téléchargées à l’adresse https://atlasveterans.ca/tsm-famille.

Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec : media-atlas@theroyal.ca