- 2025-09-10
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Un moment de recueillement : en mémoire de nos agents décédés et de leurs familles

Le Jour commémoratif national des policiers et des agents de la paix a lieu chaque année le dernier dimanche de septembre. Nous rendons hommage aux membres qui ont perdu la vie.
Les familles des agents décédés — j’ai du mal à imaginer leur perte. Il est difficile de comprendre leur expérience, comment ils peuvent aller de l’avant, garder la foi et parfois même aimer à nouveau. Je me demande parfois comment ils peuvent supporter l’injustice et la futilité. J’admire leur force et leur courage. Alors que nous rendons hommage à ceux qui ont perdu la vie pour nous protéger et nous servir, c’est aussi l’occasion de rendre hommage à leurs familles, leurs partenaires, leurs communautés, leurs amis.
Quel bien peut-on tirer du souvenir de la souffrance, de la douleur et de la mort de nos proches? C’est ce que nous sommes censés faire. Rendre grâce. Être émerveillés par un tel sacrifice. Honorer les disparus. Se souvenir de ceux qui sont venus nous aider. Ceux qui portent le fardeau de la société, maintiennent la paix, nous réconfortent et assurent notre sécurité. Toujours les premiers à intervenir. Il est important de rechercher le bien et l’espoir, même dans nos pires cauchemars.
Me voyez-vous?
Je me sens coincée, mais je sais que je ne le suis pas.
Il est difficile de continuer.
Je ne sais pas si j’en suis capable.
Ou si je le veux.
Je suis fatiguée.
Je veux m’arrêter.
Mais j’ai peur de sombrer.
Laissez-moi tranquille, s’il vous plaît.
Je ne veux pas être vue.
Je ne suis pas celle que vous croyez.
Toni Harrington
Les premiers à intervenir, les gardiens de la paix, les membres, les agents — la mère, le père, la sœur, le frère, la femme, le mari de quelqu’un. Se souvenir d’eux nous donne l’occasion de faire une pause. De nous arrêter. De réfléchir à la vie perdue. De rendre grâce. D’apprécier leur volonté de monter la garde.
Faire une pause — nous faisons une pause et nous nous demandons : y a-t-il quelque chose qui nous échappe ; y a-t-il un moyen de donner la priorité à ce qui est le plus important? Qu’est-ce qui est le plus important? Je suis heureuse que vous lisiez ceci, car commémorer nos agents décédés nous permet de faire une pause et de réfléchir. D’apprécier la valeur de la vie et la bonté. Alors que le soleil s’est levé et se lèvera à nouveau demain, aujourd’hui est un jour comme tant d’autres. Mais marquer cette journée nous permet de nous souvenir de ceux qui ont porté un lourd fardeau et ont perdu la vie. Pour leurs familles. Leurs enfants.

Avons-nous si facilement oublié de faire passer les besoins des autres avant les nôtres? Pouvons-nous sourire et embrasser notre mari, pouvons-nous être joyeux et nous investir auprès de nos enfants, peu importe ce qui s’est passé au cours de la journée? Bien sûr que nous le pouvons. Nous devons réaliser qu’il s’agit d’un choix, un choix que nous devons faire chaque jour, plusieurs fois par jour. Je ne dis pas cela en tant que personne qui maîtrise cet art. Malheureusement, j’échoue souvent… trop souvent. Mais nous avons besoin de ce rappel, j’ai besoin de ce rappel. Aujourd’hui est un jour pour faire une pause, apprécier et se souvenir. Nous pouvons vraiment choisir d’appuyer sur le bouton, de nous arrêter dans notre élan, de faire une pause intentionnelle. Pour nous souvenir de ce qui est important. La vie et la bonté. Le caractère unique de ceux qui servent, le type particulier de personnes qu’il faut pour faire partie de leur vie.
Nous ne disposons que d’un temps limité. Aucun d’entre nous ne sait combien d’années il lui reste à vivre sur terre. Mais prenons quelques instants pour y réfléchir. Aujourd’hui est aussi un rappel que notre temps est limité. Nous devons faire preuve de sagesse dans la manière dont nous utilisons le temps qui nous est imparti. Nous vivons à une époque où les distractions sont omniprésentes. Nous ne pouvons pas passer cinq minutes sans regarder notre téléphone, nous pouvons faire défiler photo après photo des personnes et des lieux et rêver d’être à leur place ou d’être là-bas. Tout ce que nous avons vraiment, c’est le présent. Nous ne pouvons pas revenir en arrière et changer le passé. En l’honneur de ceux que nous avons perdus, nous pouvons apporter des changements dès maintenant pour mieux utiliser le temps dont nous disposons, les ressources qui nous sont données et les personnes qui nous entourent au quotidien. Cela signifie être présent là où nous sommes. Poser nos téléphones et regarder dans les yeux ceux qui nous entourent. Briser les barrières que nous nous sommes imposées et investir dans les relations avec ceux qui nous entourent. Notre temps est précieux. Notre vie est précieuse. N’oublions pas que notre temps est un cadeau de Dieu. N’oublions jamais que ces policiers ont influencé les générations futures avec amour, sagesse et grâce. Leur héritage ne sera pas oublié. Faisons une pause.
— Toni Harrington
Toni est la fille et la petite-fille de vétérans des Forces armées canadiennes et est mariée (pour l’essentiel heureuse) depuis près de 30 ans à un vétéran de la GRC (aujourd’hui à la retraite) ayant 25 ans de service. En plus d’apporter son soutien à Atlas grâce à son expérience vécue, Toni a passé plus de 30 ans dans le domaine des soins de santé et travaille actuellement pour Homewood Health.

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