Rapport d’impact 2019-24
Célébrons cinq ans de force, de stabilité et de croissance
Dans le cadre de cette rétrospective sur les cinq ans qui se sont écoulés depuis le début des activités de l’Institut Atlas pour les vétérans et leur famille, notre équipe a choisi l’érable – l’arbre national du Canada – comme représentation visuelle de notre histoire courte, mais riche. Les arbres sont des symboles de force et de sagesse, et maintenant que nous approchons la fin de notre cinquième année, nous croyons avoir cultivé bon nombre de leurs caractéristiques durables. Tout comme les arbres croissent et prospèrent au fil du temps, l’Institut Atlas a résisté aux tempêtes et est devenu un symbole de force, de stabilité et de protection. Ses racines sont maintenant bien enraciné dans la communauté des vétérans et de leur famille partout au Canada.
Message
Message du président et chef de la direction, Fardous Hosseiny, et président du Conseil, Cal Crocker
Maintenant que l’exercice 2024-2025 tire à sa fin, moment qui marque aussi les cinq premières années de l’Institut Atlas pour les vétérans et leur famille, nous avons certainement l’impression que le temps a passé vite.
Ce fut une période remplie d’enthousiasme et d’apprentissage. Combien de fois, dans votre vie et votre carrière, avez-vous l’occasion de recevoir un mandat, une page blanche et la possibilité de réaliser une vision pour une communauté qui attend depuis si longtemps qu’on réponde à ses besoins?
Notre équipe a découvert que le cinquième anniversaire est traditionnellement appelé l’anniversaire de « bois » : nous avons donc réfléchi à la manière dont l’arbre – la source du bois – pouvait être une magnifique analogie de l’histoire de l’Institut Atlas pour les vétérans et leur famille. Nous avons commencé par faire germer une idée que les vétérans réclamaient depuis longtemps : un endroit consacré à leurs besoins en matière de santé mentale et de bien-être. Planté dans un sol fertile et enraciné dans la connaissance directe de ceux qui ont une expérience vécue, ce jeune arbre a vu sa résilience mise à l’épreuve alors qu’il faisait face à la tempête qu’est la croissance pendant une pandémie mondiale. Mais nous avons persévéré et renforcé les racines profondes qui nous ancrent maintenant et soutiennent notre croissance continue.
Tout comme les branches d’un arbre, nos domaines d’intérêt et notre expertise continuent de se développer et de mûrir, d’atteindre une plus grande portée, de diffuser des connaissances et des idées tout en demeurant profondément liés à notre vision et notre mandat initiaux : aider à créer un système plus fort pour la santé mentale et le bien-être de ceux qui ont servi le Canada et les Canadiens au plus haut degré. En mettant en forme cette idée, nous avons également réfléchi à ce que nous ont dit les communautés de vétérans autochtones au sujet de l’importance d’être connectés à la terre et de la sagesse qui peut se trouver dans la nature.
Enfin et surtout, nous avons parlé de la beauté d’un érable. L’érable est si typiquement canadien, porté fièrement par les membres des Forces armées canadiennes (FAC) lorsqu’ils sont en service et intégré au drapeau de la Gendarmerie royale du Canada (GRC). Trésor national revêtu par ceux pour qui leur service fait partie de leur identité, il symbolise souvent la résilience et la force. C’est pour cette raison que nous avons choisi l’érable, avec ses couleurs vibrantes et son symbolisme, afin de partager le parcours visuel des cinq premières années de l’Institut Atlas alors que nous travaillons main dans la main avec les vétérans canadiens et leur famille et cherchons à améliorer les résultats pour cette communauté hautement méritante.
C’est pour nous un honneur de vous inviter au cœur des pages du cinquième anniversaire de l’Institut Atlas pour les vétérans et leur famille et de la célébration de la force, la stabilité et la croissance qu’on y retrouve. Nous vous remercions de votre amitié et de votre partenariat en cours de route.

Président et chef de la direction

Président du Conseil

Série Pleins feux

Crédit photo : Justin Tang
Cal Crocker
Moments où le changement commence
Est-il possible de cerner le début exact d’une organisation comme l’Institut Atlas? Peut-être pas, mais il y a des moments importants qui ont été des jalons décisifs de son histoire et qui pointent vers la nouvelle orientation ultime. Peu de gens connaissent cette histoire plus intimement que Cal Crocker en ce qui concerne l’Institut Atlas.
Au moment de la lettre de mandat de 2015 du ministre annonçant la création de deux nouveaux centres d’excellence pour les soins aux vétérans, dont un qui se spécialise dans le trouble de stress post-traumatique (TSPT) et les problèmes de santé mentale connexes, Cal était chef de l’exploitation au Centre de santé mentale Royal Ottawa.
Lorsque cette lettre de mandat a été suivie d’un décret en conseil en 2017 pour officialiser les conversations sur l’engagement amorcées avec Anciens Combattants Canada (ACC) au sujet de la logistique liée au meilleur endroit où un tel centre pourrait être situé, il s’est retrouvé immergé dans les conversations tournant principalement autour de la logistique pour de nombreuses bonnes raisons. Le Royal, où il a travaillé de façon continue, semblait être l’endroit logique pour un tel centre – un hôpital de recherche scientifique spécialisé en santé mentale et en dépendances dans la capitale nationale, où se trouve l’Institut de recherche en santé mentale, un centre d’imagerie cérébrale et une clinique pour traumatismes liés au stress opérationnel.
Finalement, des documents ont été signés et le Centre d’excellence sur le trouble de stress post-traumatique et les états de santé mentale connexes a vu le jour en 2019 avec l’embauche du premier chef de la direction et un mandat national. « Dès sa création, le concept était un centre d’excellence axé sur la recherche et la mobilisation des connaissances afin de soutenir les pratiques cliniques de pointe en matière de soins pour les vétérans et leur famille », se souvient Cal. « De plus, nous avions ce vaste réseau de fournisseurs de soins partout au Canada et nous voulions que davantage de travail soit fait dans les pratiques de pointe et qu’elles soient mises à la disposition des fournisseurs afin d’assurer une approche normalisée des soins fondée sur des données probantes. »
Cal faisait non seulement partie du comité qui a négocié avec ACC, mais il était aussi l’un des trois premiers membres du conseil d’administration responsable de la mise sur pied du centre et du recrutement du président-directeur général initial, le Dr Patrick Smith, qui a élaboré le concept. « À l’époque, il y avait certainement des voix qui s’élevaient pour dire qu’ACC devrait investir dans les soins directs, mais d’autres mécanismes étaient en place pour fournir des soins. La vision qui a fini par être couronnée de succès est celle que le Dr Smith a proposée – ce concept d’intermédiaire en amont. Et regardez le centre aujourd’hui. De mon point de vue, il est vraiment à la hauteur de ce mandat. »
« La vision qui a fini par être couronnée de succès est celle que le Dr Smith a proposée – ce concept d’intermédiaire en amont. Et regardez le centre aujourd’hui. De mon point de vue, il est vraiment à la hauteur de ce mandat. »
En fait, le fait de trouver le bon président et chef de la direction dès le départ est ce que Cal décrit comme la plus grande victoire. « La mise en place des bonnes personnes qui ont adhéré à la culture a joué un rôle crucial dans la façon dont l’organisation a été conçue et développée, ainsi que dans le maintien de cette culture. »
Après avoir passé toute sa carrière dans le domaine des soins de santé, il comprend clairement la nécessité de gérer les attentes liées au rôle de l’Institut Atlas dans l’amélioration des résultats pour les vétérans et leur famille. « Dans le domaine des soins de santé, il faut parfois des années pour constater les effets d’une intervention. L’Institut Atlas diffuse d’excellents renseignements, mais il faut être réaliste et comprendre qu’il s’agit d’un délai trop court pour savoir comment ces renseignements sont appliqués par les cliniciens ou par les membres de la communauté des vétérans et des familles. Cela prend du temps. »
Selon Cal, l’Institut Atlas a fait une différence immédiate et notable dans la façon dont l’expérience vécue est intégrée au travail. « S’il y a quelque chose qui distingue l’Institut Atlas et le rend efficace et respecté, c’est dans la façon dont l’écoute des vétérans et des familles fait partie de son mandat », déclare-t-il, en faisant valoir que l’écoute est plus importante que dans les soins actifs en raison de la nature plus chronique et persistante de la problématique. « Le contexte de la santé mentale est complexe et il est difficile de trouver des modèles qui pourraient s’appliquer à tous les systèmes avec succès, mais je pense que la façon dont l’Institut Atlas mobilise les personnes ayant une expérience vécue et les place au centre de tous les aspects de l’organisation est un modèle qui est extrêmement prometteur et pourrait être transférable dans d’autres contextes. »
Après presque 10 ans de participation à l’histoire de l’Institut Atlas, depuis les premières conversations avec ACC et le moment où il est devenu membre du conseil, jusqu’aux trois dernières années comme président du conseil, Cal affirme que le moment est bien choisi pour effectuer sa transition hors de l’organisation. « L’Institut Atlas est à un excellent point. Fardous et l’équipe de direction font un excellent travail. L’effectif est complet et tout le monde fait de l’excellent travail. Ils atteignent leurs objectifs et ont une relation solide avec leur bailleur de fonds. »
Alors qu’il se prépare à prendre sa retraite de l’Institut Atlas, l’occasion est idéale pour jeter un coup d’œil à ses contributions à la surveillance et au leadership importants de la gouvernance de l’Institut Atlas et pour reprendre l’expression : « Merci de votre service, Cal. »



Partenariats et relations avec les intervenants
Donner suite aux priorités établies par les vétérans et leur famille
Les premières années de l’Institut Atlas ont été caractérisées par une croissance intentionnelle et l’établissement de la communauté, de la culture et de la présence. Le résultat est une base fondée non seulement sur les principes visant à prendre en compte l’expérience de ceux que l’organisation a été créée pour servir, mais aussi sur la collaboration active avec eux afin d’élaborer conjointement le plan sur lequel le fonctionnement de l’Institut Atlas serait fondé.
Grâce à un engagement significatif auprès des vétérans des FAC, des anciens membres de la GRC et des membres de leur famille, toute notre équipe a adopté un plan pour mettre en œuvre le changement et faire une différence là où les vétérans, les familles, les fournisseurs de services, les cliniciens et les chercheurs qui travaillent avec eux pourraient se reconnaître à la fois dans l’architecture et dans les résultats.
Ce qui a été élaboré, c’est une vision pour que les vétérans du Canada et leur famille puissent s’épanouir et prospérer dans tous les aspects de la vie, en bénéficiant de services de santé mentale complets, adaptés et de grande qualité qui reconnaissent leur expertise, leurs besoins et leurs priorités uniques.
Orientations stratégiques
Quatre orientations stratégiques précoces ont émergé, mais à mesure que notre expertise et notre présence se sont accrues, nous avons cerné une occasion d’influencer davantage les résultats pour la santé mentale et le bien-être des vétérans et de leur famille :
- Prévenir et se préparer : Collaborer en amont avec des partenaires pour consolider les efforts de prévention et de soutien auprès des vétérans et de leur famille.
- Améliorer les mesures de soutien et les soins : Accroître la capacité des intervenants de tout le Canada à offrir des soins et un soutien accessibles, adaptés à la culture et sensibles aux traumatismes.
- Élargir nos connaissances : Collaborer avec les vétérans, leur famille et des chercheurs pour explorer de nouveaux horizons en matière de soins et de soutien et en diffuser les résultats à grande échelle.
- S’engager et informer : Établir des relations de confiance avec les vétérans et leur famille, les inviter à prendre part à toutes les initiatives et démarches clés, et leur fournir des renseignements fiables et susceptibles de les aider dans leur cheminement sur la voie de la santé et du bien-être.
Nous reconnaissons que ces principes ne sont pas linéaires et qu’ils sont profondément interreliés dans l’ensemble de nos méthodes de travail et de nos niveaux de participation. Bien qu’ils soient regroupés par sujet, vous verrez émerger dans les prochaines pages des thèmes récurrents qui s’entrelacent dans de multiples directions et qui démontrent comment ces principes se retrouvent en pratique dans divers aspects du travail de l’Institut Atlas. Nous vous invitons à explorer les faits saillants des réalisations qui, selon nous, illustrent nos répercussions positives et le changement significatif que nous visons à apporter pour les vétérans et leur famille au Canada.

L’engagement – le fondement de la compréhension
Le processus est la pratique
Les vétérans et leur famille réclament depuis longtemps un système de santé mentale axé sur leurs expériences et leurs besoins uniques. Le cadre conceptuel de l’Institut Atlas a été créé pour fournir la vision clé d’un système de services et de soutiens reflétant ce que les vétérans et leur famille demandaient. Cette vision consiste encore en grande partie à collaborer avec les vétérans et les familles ainsi qu’avec d’autres partenaires du système pour concevoir et améliorer les services.
Le modèle du « réseau de réseaux » décrit notre manière de fonctionner dans un écosystème beaucoup plus vaste. Munis d’un mandat visant à améliorer l’élaboration et l’échange de connaissances et à accroître la collaboration, nous visons à renforcer nos relations en réponse aux besoins du système. En travaillant avec d’autres groupes, nous pouvons réduire le chevauchement et améliorer l’harmonisation dans l’ensemble du système. Nous collaborons avec des organisations nationales et internationales pour favoriser la santé mentale et le bien-être de ceux qui ont servi et de leur famille.

Mobilisation des intervenants
En tant que base pour la mobilisation, l’Institut Atlas a cherché à élaborer conjointement un cadre de mobilisation des vétérans et de leur famille, qui sert maintenant de guide du système pour les partenaires partout au Canada. L’équipe de l’Institut Atlas a travaillé avec un comité consultatif externe composé de vétérans, de membres de la famille, de chercheurs et de fournisseurs de services. Des groupes de discussion ont été organisés avec des groupes de référence structurés de manière semblable, notamment des membres de l’équipe axée sur l’expérience vécue de l’Institut Atlas. L’équipe a également intégré les résultats d’une analyse documentaire des données probantes sur la mobilisation réussie des vétérans et de leur famille.
Programme de bourse de voyage de l’Institut Atlas pour participer au Forum ICRSMV

Depuis 2022, l’Institut Atlas offre des bourses de voyage aux vétérans et à leur famille pour participer au forum de l’Institut canadien de recherche sur la santé des militaires et des vétérans (ICRSMV). Le programme a aidé environ 32 boursiers sur trois ans, ce qui a permis aux participants d’en apprendre plus sur la plus récente recherche sur la santé des vétérans tout en présentant leur point de vue émanant de leur expérience vécue.
Le programme vise à intégrer les expériences vécues par les vétérans et leur famille dans les conversations entourant la recherche sur la santé mentale, ce qui permettra de mieux comprendre leurs besoins en matière de santé mentale et d’améliorer l’applicabilité et l’adoption des résultats de la recherche. Grâce à ces bourses de voyage, les personnes qui ne seraient autrement pas en mesure d’assister à l’événement ont la possibilité d’y participer et de partager leur expertise.
Chaque année, un événement distinctif différent est organisé afin d’intégrer des invités ayant une expérience vécue à l’ensemble de la conférence. En 2022, nous avons organisé une table ronde interactive sur la recherche et l’expérience vécue, rassemblant ces points de vue pour une discussion dirigée visant à favoriser et à soutenir la compréhension mutuelle et le dialogue. En 2023, l’événement s’est transformé en une réception de réseautage prestigieuse qui a réuni la communauté des expériences vécues avec des intervenants clés, favorisant les liens entre les bénéficiaires de bourses de voyage et les chefs de file de la recherche et des politiques sur la santé des vétérans. En 2024, nous avons tenu une table ronde pour examiner les obstacles aux soins de santé mentale pour les vétérans et leur famille vivant en régions rurales et éloignées ainsi que les solutions possibles.
Les réponses au sondage de 2024 rempli par les bénéficiaires de bourses de voyage qui ont participé au Forum ICRSMV ont été extrêmement positives, et 100 % des bénéficiaires ont signalé que leur participation au Forum leur avait été utile. Les bénéficiaires ont déclaré avoir appris de nouveaux renseignements sur la santé mentale des vétérans et de leur famille, ainsi que sur leur propre santé mentale, tout en établissant de précieux liens de réseautage.

Série Pleins feux

Andrew Gough
L’effet multiplicateur de la force du rétablissement
Dans ce qui peut être décrit comme étant davantage une vocation qu’une carrière pour ceux qui se joignent aux communautés des membres des forces armées et des premiers intervenants, ils servent, protègent et assurent la sécurité des citoyens et des collectivités. Et dans toutes ces situations, il est très probable que les conditions de leur travail entraînent chez eux des blessures psychologiques.
Pour le vétéran des FAC et sergent de police libéré pour des raisons médicales qu’est le capitaine (à la retraite) Andrew Gough, la question n’est pas de savoir si vous vivrez un événement qui vous changera sans votre consentement, mais quand cela se produira.
Andrew, qui connaît bien les coûts psychologiques du service, utilise les leçons qu’il a apprises pour promouvoir publiquement une meilleure compréhension des risques et des possibilités que près de 25 ans de port d’un uniforme ou d’un autre peuvent mettre en lumière.
En réfléchissant à l’importance de l’éducation précoce pour les nouvelles recrues et leur famille, ainsi que pour ceux qui se retrouvent immergés dans l’expérience à n’importe quelle étape, il affirme que l’une des leçons les plus importantes qu’il veut transmettre est de savoir à quel moment demander de l’aide et de reconnaître la force nécessaire pour prendre cette décision.
Andrew utilise régulièrement le terme « agent de changement », mais on ne sait pas s’il réalise pleinement à quel point il est devenu un agent de changement positif en donnant un visage public au TPST dans la communauté de ceux qui sont en service et en racontant son histoire. Ce faisant, il devient le phare de l’espoir vers lequel bon nombre d’entre eux se tournent lorsqu’ils réalisent qu’ils sont peut-être en train de subir les répercussions de leur travail sur la santé mentale.
L’« effet multiplicateur de la force » est un concept bien compris dans les forces armées qui fait référence à des facteurs qui, lorsqu’ils sont combinés, renforcent considérablement l’efficacité d’une unité ou d’un groupe, ce qui lui permet d’obtenir plus de succès que prévu en fonction de sa taille ou de ses ressources seulement.
Lorsque vous passez du temps avec Andrew, vous vous rendez compte rapidement de la façon dont ce modèle joue un rôle dans son parcours continu pour s’attaquer aux défis en santé mentale découlant de son passage au sein des FAC et du service de police de London. Il a été affecté par les blessures subies en raison d’actes de terrorisme alors qu’il était déployé à Tripoli, en Libye, dans le cadre de l’opération LOBE en 2014, ce qui a été amplifié par une carrière d’exposition à des événements dangereux et traumatisants pendant qu’il était policier. Les répercussions cumulatives d’une carrière d’exposition à des événements traumatisants ont fini par mener à un diagnostic de blessure de stress post-traumatique (BSPT) en 2015. Dix ans plus tard, il continue de travailler à son rétablissement aux côtés de son épouse, Elizabeth, en cheminant de la guérison à la défense des droits en tant que couple et famille.
L’introduction d’Andrew à l’Institut Atlas a eu lieu lorsqu’Elizabeth a participé à une table ronde sur l’usure de compassion chez les membres de la famille des vétérans au Sommet pour les familles de vétérans en 2024. Ensemble, ils ont été invités au balado L’esprit au-delà de la mission de l’Institut Atlas et ont reçu des bourses de voyage de l’Institut Atlas pour assister au Forum ICRSMV où ils ont exploré les possibilités d’apprentissage et d’information sur la recherche sous l’angle de l’expérience vécue. Depuis ce temps, l’engagement d’Andrew a pris de l’ampleur pour appuyer le développement de ressources, notamment la série Être parent avec une blessure de stress post-traumatique, un sujet qui lui tient à cœur. Il a également coanimé récemment un épisode du balado L’esprit au-delà de la mission portant sur le stress post-traumatique chez les premiers intervenants.
Son temps et sa participation à l’Institut Atlas ont été, selon lui, une expérience de renforcement de la confiance, car il s’est avéré que c’était un endroit sûr. « La confiance est l’un des principaux éléments du lien. Les soldats et les policiers blessés vivent souvent le manque de confiance comme un risque professionnel. Si nous ne nous sentons pas en sécurité, nous allons nous isoler. » Comme des tremplins, chaque engagement l’a mené vers un autre.
Sa motivation est multiple. Il est clair qu’Andrew est attiré par le service, comme en témoignent les années qu’il a passées au sein des FAC et du service de police de London, ainsi que son travail constant pour promouvoir la sensibilisation aux problèmes de santé mentale et une meilleure compréhension de ceux-ci. Mais au-delà de cela se trouve un amour profond et constant pour sa famille qui s’insère dans tous les aspects de sa vie. Lorsqu’il parle d’Elizabeth ou de leurs enfants, vous commencez à comprendre le véritable « pourquoi » qui le maintient concentré sur son cheminement vers la guérison.
Cette reconnaissance du caractère essentiel de la famille, tant sur le plan personnel que sur le plan systémique, motive singulièrement sa passion à gérer avec succès sa santé mentale et à vivre pleinement sa vie, même dans son inconfort. « Notre traumatisme est leur traumatisme », explique-t-il avant d’ajouter : « Avec une blessure de santé mentale, vous êtes vivant, mais vous ne vivez pas. Je dois abandonner cette mentalité pour m’épanouir. Et ma famille a besoin que je m’en sorte pour que je fasse réellement partie de sa vie. »
« Avec une blessure de santé mentale, vous êtes vivant, mais vous ne vivez pas. Je dois abandonner cette mentalité pour m’épanouir. Et ma famille a besoin que je m’en sorte pour que je fasse réellement partie de sa vie. »
Enfin, il ajoute que lorsque les décideurs comprendront pleinement l’importance de cette question, alors les vétérans et leur famille verront les avantages exponentiels.
Un accent sur le rétablissement. Une famille forte et unie. Des liens sociaux. Un but. Voici l’effet multiplicateur de la force.

Groupes de réseaux
Nous établissons et maintenons des partenariats qui sont significatifs pour les vétérans et leur famille de nombreuses façons différentes, éclairés et guidés par l’expérience vécue. Notre équipe axée sur l’expérience vécue de cinq membres assure la supervision de l’ensemble de notre travail, fournit des renseignements à cet effet, et veille à ce que les expériences réelles de la communauté éclairent tous les aspects du travail de l’Institut Atlas. Le fait d’avoir cette orientation et ce point de vue a permis à l’Institut Atlas de créer des liens directs avec la communauté.
Groupe de référence stratégique
Le Groupe de référence stratégique est composé d’environ 15 membres bénévoles en tout temps, qui comprennent des vétérans, des membres de la famille de vétérans, des fournisseurs de services et des chercheurs, qui fournissent des conseils stratégiques sur les priorités organisationnelles et des directives sur des initiatives précises tout en agissant à titre d’ambassadeurs au nom de l’Institut Atlas. Depuis sa création en 2020, 75 personnes se sont portées volontaires comme membres du groupe de référence stratégique (et pour sa formation précédente, soit les quatre groupes de référence initiaux), acceptant ainsi cet engagement important.
Communautés de pratique
Nous avons établi ou appartenons à diverses communautés de pratique qui rassemblent des partenaires et des intervenants unis par un intérêt commun pour le partage de renseignements et l’amélioration des pratiques liées à des populations et à des sujets précis. Nous accordons la priorité à l’intégration de ces communautés de vétérans, de familles et de professionnels de la santé mentale dans la gouvernance et le fonctionnement de notre réseau. Vous trouverez dans le présent rapport les faits saillants concernant certaines des initiatives dont nous faisons partie. Que ce soit à titre d’hôte, comme par l’entremise du Réseau communautaire de soutien par les pairs et des thérapies fondées sur des données probantes, à titre de coprésident, comme au sein de la Collaboration nationale sur le TSPT et les problèmes de santé mentale connexes avec l’Institut canadien de recherche et de traitement en sécurité publique (ICRTSP), ou à titre de membre, comme au sein des communautés de pratique sur les préjudices moraux ou les traumatismes sexuels liés au service militaire, nous continuons d’être des participants actifs dans des domaines d’importance pour notre communauté. De plus, nous dirigeons actuellement la mise sur pied d’une table ronde mondiale sur le leadership (Global Leadership Exchange) lié à la santé mentale des militaires, des vétérans et de leur famille.

Relations internationals
Table ronde mondiale sur le leadership
Le tableau des membres des forces armées et des vétérans du Global Leadership Exchange (table ronde mondiale sur le leadership) est voué à faciliter la collaboration internationale en favorisant l’échange d’information et d’expertise sur la santé mentale des membres des forces armées et des vétérans dans un réseau mondial. Les membres proviennent de divers contextes, mais ils sont unis par plusieurs domaines prioritaires stratégiques. Les membres reconnaissent collectivement l’incidence du service militaire sur la santé mentale des vétérans et de leur famille. Ils voient la transition de la vie militaire à la vie après le service comme un cheminement continu qui commence par l’entrée dans les forces armées, qui s’étend sur diverses phases de déploiement et se poursuit après le service, que la transition soit prévue ou non. Les réunions virtuelles trimestrielles offrent des possibilités d’échange de connaissances, y compris des mises à jour pour les membres, des discussions sur la recherche et d’autres projets de collaboration, ainsi que l’échange des idées des vétérans et des membres de leur famille.
Groupe des cinq en recherche et innovation en santé mentale
Le Groupe des cinq en recherche et innovation en santé mentale (MHRIC) est un consortium international créé en 2018 qui vise à faire progresser la recherche sur la santé mentale et à élaborer des politiques et des pratiques qui améliorent la vie du personnel militaire, des vétérans et de leurs familles. Réunissant des leaders d’opinion et des experts des pays du Groupe des cinq (Australie, Canada, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni et États-Unis), l’équipe d’experts fournit une orientation de haut niveau fondée sur des données probantes pour veiller à ce que les éléments prioritaires en matière de recherche, les pratiques exemplaires et les enjeux émergents sont abordés et progressent dans les pays du Groupe des cinq. En tant que membres de la MHRIC, Fardous Hosseiny, président et chef de la direction de l’Institut Altas, et MaryAnn Notarianni, cheffe de la direction adjointe et vice-présidente, ont éclairé les données du groupe pour divers sous-comités, incluant un comité axé sur des travaux liés à l’Ukraine et un autre comité sur la traduction et la mobilisation des connaissances, dont l’Institut Atlas est co-responsable.
Ukraine

À l'arrière : Ashlee Mulligan, directrice des partenariats et des relations avec les intervenants; Cal Crocker, président du conseil d'administration.
Crédit photo : Justin Tang
En septembre 2023, Atlas a accueilli une délégation de représentants ukrainiens dirigée par la première dame d’Ukraine, Olena Zelenska, pour explorer les possibilités de collaboration internationale relative à la santé mentale des vétérans et de leurs familles. Un protocole d’entente a été signé entre Atlas et le Centre Lisova Polyana pour la santé mentale et la réadaptation des vétérans en Ukraine, officialisant ainsi un partenariat stratégique entre les deux organismes. Atlas a ensuite tenu une série de trois tables rondes en novembre et décembre 2023 pour transmettre son expertise et ses idées. En 2024, Atlas a de nouveau accueilli une délégation de hauts fonctionnaires ukrainiens du Conseil des ministres, du ministère de la Santé et d’autres organismes stratégiques de soutien militaire et en santé mentale. Fardous et MaryAnn ont été invités en Lituanie au sein d’une équipe d’experts internationaux pour participer à la conférence de Sakharov sur l’Ukraine. En février 2025, ils ont rencontré le ministre ukrainien des Anciens combattants et l’ambassadeur aux Jeux Invictus, en Colombie-Britannique, ainsi que la Commission de la santé mentale du Canada. Atlas poursuit ses discussions avec ses homologues du gouvernement ukrainien et d’autres intervenants, puis échange des connaissances et des ressources pour appuyer ses travaux visant à répondre aux besoins des vétérans et de leur famille en matière de santé mentale et de mieux-être.

Expérience vécue
Ensemble, nous pouvons : Pour les vétérans et leur famille, par les vétérans et leur famille
Sommet pour les familles de vétérans
Tout comme un vétéran peut être affecté par sa période de service, les familles des vétérans peuvent se heurter à des difficultés qui ont une incidence sur leur santé mentale lorsqu’elles soutiennent leurs proches. Par conséquent, il est essentiel de reconnaître les besoins des membres de la famille en tant qu’individus et d’y accorder la priorité.
« Ce que j’ai trouvé le plus encourageant, c’est qu’une bonne partie de ce que j’ai ressenti et vécu concerne également d’autres personnes. »
— Participant au sommet
Le Sommet pour les familles de vétérans a été créé en collaboration avec les familles des vétérans et ceux qui les soutiennent afin que les familles obtiennent un accès aux connaissances, aux ressources et au soutien propres à leurs points de vue uniques.
Lancé en 2023, cet événement virtuel de deux jours a lieu chaque année depuis, et la participation augmente de façon exponentielle chaque année. En plus de mettre l’accent sur les besoins et les expériences des familles de vétérans des FAC et de la GRC, ainsi que des familles en service, l’événement constitue une occasion unique pour les fournisseurs de services et les cliniciens d’apprendre comment mieux soutenir la communauté des familles de vétérans.
« La chose la plus importante que j’ai retenue est l’importance de reconnaître que la résilience ne signifie pas de ne pas être affecté. Avec une expérience familiale positive, le traumatisme n’est pas synonyme d’effondrement de la famille. »
— Participant au sommet
Personnes inscrites
Résultats du sondage
Dans notre sondage de 2025, nous avons posé la question suivante aux participants : « À votre avis, que faut-il faire pour reconnaître les expériences des familles de vétérans canadiens? » Voici les réponses que nous avons recueillies :
Tournée d’écoute : Que devons-nous faire maintenant?
Après une période de ralentissement pendant la pandémie de COVID-19, l’équipe a vu le temps qui s’est écoulé comme une occasion d’aller à la rencontre des vétérans et des familles d’un océan à l’autre. Le fait d’avoir cinq membres au sein de l’équipe axée sur l’expérience vécue a permis de participer à des événements et d’utiliser intentionnellement cette période pour élargir et approfondir les relations et entendre les histoires uniques de différents segments représentatifs des communautés des FAC et de la GRC. C’était alors le temps d’écouter leurs expériences et de découvrir le caractère unique des difficultés qu’ils ont éprouvées, qu’ils aient servi dans l’armée, dans la marine, dans l’aviation ou la GRC, qu’ils aient été affectés dans le Nord ou dans d’autres régions du Canada, ou qu’ils aient participé à divers conflits. À ce jour, notre équipe s’est rendue à Borden, Charlottetown, Esquimalt, Fredericton, Halifax, Iqaluit, Kingston, London, North Bay, Ottawa, Shilo, Whitehorse et Vancouver.
Cadre
Les vétérans et membres de leur famille qui s’intéressent à des aspects précis du bien-être mental et aux facteurs qui l’influencent peuvent contribuer davantage en devenant membres du Cadre d’expériences vécues. Sans avoir à s’engager à long terme ou à assister à des réunions régulières, les participants peuvent tout de même faire une différence en s’impliquant lorsque l’occasion se présente, par exemple en donnant des conseils sur des questions importantes pour la communauté, en informant et en orientant des projets, ou en participant à des sondages, à des groupes de discussion, à des webinaires et à des réunions publiques.
Depuis sa création en 2022, le Cadre a fourni des conseils sur 65 projets de l’Institut Atlas.
Créer des endroits sûrs pour de vraies histoires
Lorsque nous avons entrepris notre processus de planification stratégique, les vétérans et leurs familles nous ont dit sans équivoque qu’il ne s’agissait aucunement d’un traitement spécial. Ils souhaitaient que les Canadiens puissent comprendre ce que signifie leur service. Pour aider à combler cet écart, nous avons mis au point des plateformes où ils peuvent partager leurs histoires en toute sécurité et en toute authenticité : le balado L’esprit au-delà de la mission, le blogue Perspectives et le projet de vidéos sur les histoires numériques. Bâtir la compréhension, une histoire partagée à la fois.
Tous ont été lancés en 2022.

Série Pleins feux

Josh Muir
Créer des liens au moyen d’histoires : Le pouvoir de l’authenticité
La résilience se présente en quatre dimensions : physique, mentale, émotionnelle et sociale. Pour les soldats, toutes ces dimensions peuvent être affectées par leur service. Le soldat d’infanterie Josh Muir a servi dans plusieurs unités d’infanterie, notamment au sein du Seaforth Highlanders of Canada, et il a été libéré pour raisons médicales à la suite de blessures subies en Afghanistan. Pour Josh, si chaque dimension de la résilience faisait partie de son parcours semé d’embûches, sa capacité à les exploiter de différentes manières a également contribué à son changement.
Josh partage désormais son histoire avec authenticité et vulnérabilité avec d’autres vétérans. Il espère que les leçons tirées des dommages causés à sa propre vie lorsqu’il consommait l’alcool pour soulager sa douleur aideront à « court-circuiter » et empêcher que d’autres vivent des expériences semblables.
Les blessures physiques causées par l’explosion d’un engin explosif improvisé (EEI) alors qu’il patrouillait à pied et transportait un camarade soldat en lieu sûr ont marqué le début d’une série d’événements qui allaient non seulement bouleverser sa vie, mais aussi la changer fondamentalement et irrévocablement. Les chirurgies, la douleur, les médicaments, l’alcool, la réadaptation, les rechutes, la libération, les changements relationnels et enfin la sobriété et le rétablissement ont duré plus d’une décennie.
Selon un dicton, la véritable guérison commence lorsque l’on est capable de parler de la cicatrice et non de la blessure. Josh a franchi une étape importante dans son processus de guérison en participant à un atelier de narration numérique chez Atlas. Cet atelier est un processus dirigé au cours duquel un petit groupe se réunit et utilise des éléments multimédias tels que des photos, des enregistrements audio et vidéo pour créer et partager leurs expériences de manière captivante et engageante, en racontant leur propre histoire dans leurs propres mots. Leurs empreintes sont présentes à chaque étape du processus, depuis les éléments écrits et visuels jusqu’à la vidéo finale de qualité professionnelle.
On avait demandé à Josh de participer à un atelier deux ans auparavant, mais il avait refusé, sachant qu’il n’était pas prêt sur le plan émotionnel. Puis, par un heureux hasard, une autre occasion importante s’est présentée avec le Réseau de transition des vétérans, où Josh a suivi un processus visant à se révéler, qui, selon lui, a profondément bouleversé sa façon de penser.
« Aujourd’hui, un jour à la fois, je vis dans la gratitude pour tout le bien qui m’est arrivé en choisissant de croire qu’il y a encore tellement plus à vivre dans ma vie que la douleur des moments passés. »
« J’ai réalisé que tout cela pouvait être utile à d’autres, et pas seulement à moi », explique Josh. « Je peux passer d’un élément à l’autre et voir comment cela s’intègre dans le tableau d’ensemble. » Lorsque la deuxième occasion de participer à l’atelier de narration numérique chez Atlas s’est présentée, il s’est senti non seulement prêt, mais aussi extrêmement chanceux.
Quelques mois après l’atelier, les histoires ont été diffusées publiquement. Lorsqu’on lui a demandé ce qu’il ressentait à l’idée que ces aspects de sa vie, auparavant privés, soient désormais rendus publics, il a répondu qu’il n’y voyait aucune charge émotionnelle. « Honnêtement, je me suis senti bien. Ceux qui étaient assez près de moi le savaient déjà. C’est un fait et c’est documenté. Vivre dans l’ombre est ce qui m’a rendu malade. »
Cette honnêteté brute est peut-être l’une des raisons pour lesquelles la communauté a réagi à l’histoire de Josh, comme en témoignent le nombre remarquablement élevé de vues et de téléchargements. De nombreux aspects de l’histoire de Josh trouvent écho à plusieurs niveaux, que ce soit du point de vue d’un vétéran, d’un membre de sa famille ou d’une personne qui occupe des postes de soutien comme la prestation de services ou les soins cliniques. En quelques minutes, la vidéo donne un aperçu de ce qui l’a mené à ses moments les plus sombres et où il a trouvé la force et la résilience nécessaires pour reconstruire une nouvelle vie.
L’atelier de narration a marqué un tournant dans la vie de Josh, qui est aujourd’hui un bénévole engagé chez Atlas. Il a participé au Forum ICRSMV où il a approfondi ses connaissances sur la recherche mondiale dans le domaine militaire et auprès des vétérans. Il a partagé son parcours dans le balado L’esprit au-delà de la mission et prévoit se joindre au Cadre d’expériences vécues de bénévoles, qui offre la possibilité de participer à divers projets, notamment dans les domaines de la consultation en recherche et du développement de ressources. Josh demeure également actif dans sa collectivité locale de Vancouver, où il a récemment reçu la Médaille du couronnement du Roi Charles III pour ses contributions à la communauté des vétérans.
Josh sera le premier à vous dire que le rétablissement n’est pas un chemin tout tracé, qu’il n’y a pas de solution unique, mais vous pouvez contribuer à votre propre miracle lorsque les bonnes personnes, les bons endroits et le bon moment se rencontrent. « Aujourd’hui, un jour à la fois, je vis dans la gratitude pour tout le bien qui m’est arrivé en choisissant de croire qu’il y a encore tellement plus à vivre dans ma vie que la douleur des moments passés. »

Mise en œuvre
Une approche scientifique pour améliorer les résultats
Appliquer la science de la mise en œuvre pour améliorer la prestation des services aux vétérans et à leurs familles
Compte tenu du fait que les vétérans ont des expériences, des normes culturelles et des besoins en matière de santé qui leur sont propres, les interventions thérapeutiques doivent en tenir compte afin d’être pertinentes et acceptables dans leur contexte particulier.Impliquer les vétérans, les membres de leur famille ainsi que les personnes qui leur prodiguent des soins, tels que les cliniciens et autres fournisseurs de services, dans les discussions sur l’élaboration de traitements appropriés est un moyen pour la science de la mise en œuvre de garantir que leurs points de vue sont pris en compte et que les interventions sont adaptées à leurs besoins.
À l’appui de ce processus, Atlas a lancé une série de sondages en 2020 appelée Sondage d’évaluation des besoins afin de mieux comprendre les exigences particulières des fournisseurs de soins de santé mentale aux vétérans et à leurs familles dans la mise en œuvre de pratiques fondées sur des données probantes, y compris les besoins et les préférences en matière de formation. Les sondages ciblaient les cliniques pour blessures liées au stress opérationnel (BSO), certains organismes de soutien par les pairs ainsi que des fournisseurs indépendants de services en santé mentale et des organismes axés sur les services aux vétérans et à leurs familles. Les résultats de ces premiers sondages ont appuyé l’adaptation de nos offres de renforcement des capacités pour répondre aux besoins des fournisseurs liés à l’amélioration des soins.
Nous espérons à long terme que les vétérans et leur famille comprendront mieux les options de soins qui s’offrent à eux, sauront à quoi s’attendre lorsqu’ils demandent des soins et auront accès à une variété d’options de traitement fondées sur des données probantes qui leur sont offertes, peu importe où ils vivent.
Formation virtuelle en direct
Chaque année, nous tenons compte des commentaires reçus afin d’améliorer et de simplifier les processus d’inscription et de formation. En 2023-2024, nous avons revu nos processus en mettant l’accent sur l’équité, ce qui a donné lieu à des changements tels que la création d’un volet dédié à l’équité pour l’inscription. De plus, nous sommes conscients qu’il y a une différence entre apprendre différentes pratiques et s’assurer que les gens continuent à appliquer ce qu’ils ont appris. C’est pourquoi nous proposons une consultation de groupe facultative aux participants à la formation. Nous avons également lancé une communauté de pratique en thérapies fondées sur des données probantes qui permet aux praticiens de se réunir pour apprendre de leurs pairs ce que signifie la pratique de soins fondés sur des données probantes dans la communauté des vétérans et de leur famille.
Nous continuerons de miser sur ces services dans les années à venir avec le lancement d’un programme de consultation en santé mentale destiné aux fournisseurs de services et de projets d’aide à la mise en œuvre, tout en tirant les leçons d’un sondage mis à jour sur l’évaluation des besoins des fournisseurs de services afin de continuer à orienter nos offres futures.

Série Pleins feux
Dr J Don Richardson
Incarner les valeurs de la compétence culturelle
Travailler avec des vétérans blessés psychologiquement exige un ensemble de compétences particulières, soit l’empathie, la compréhension de leurs besoins uniques, une connaissance spécialisée des ressources à leur disposition et, ce qui est peut-être le plus important, la capacité d’honorer leur service en étant prêt à écouter sans jugement.
Le Dr J Don Richardson a passé sa carrière à perfectionner son art, à acquérir les compétences et l’expertise nécessaires pour obtenir cette confiance qu’il décrit comme une composante essentielle de la prestation des traitements spécialisés requis en cas de blessures liées au service. Avec plus de 25 ans d’expérience dévouée, le Dr Richardson est une figure de proue dans le domaine de la santé des militaires et des vétérans. Ses recherches sont à l’avant-garde de la compréhension et du traitement du TSPT et des BSO, ce qui contribue grandement à l’amélioration des pratiques cliniques et des résultats pour les patients.
C’est cette expertise, conjuguée à sa compassion et à ses connaissances approfondies des défis tant sur le plan individuel que sur le plan du système, qui lui a valu une place à la table dès les premiers jours de l’établissement d’un centre d’excellence sur le TSPT et d’autres problèmes de santé mentale.
Bien que les vétérans et les membres de leur famille aient plaidé à juste titre en faveur d’un soutien significatif pour traiter les blessures subies dans le cadre de leur service, la détermination de ce à quoi ce soutien ressemblerait en fin de compte dans la pratique a constitué un véritable défi.
« Notre responsabilité ne s’arrête pas à la reconnaissance des blessures des vétérans, elle commence là. »
Le Dr Richardson se souvient que les premières discussions portaient initialement sur une approche concrète, c’est-à-dire un établissement physique où les vétérans pourraient être vus, entendus et compris, et avoir rapidement accès à un traitement. Cependant, la réalité était que les vétérans étaient habitués à un système de soins unifié depuis leur arrivée dans les FAC. En comparaison, le système de soins de santé du Canada fonctionne fondamentalement différemment dans le monde civil. De plus, des cliniques de traitement des BSO existaient déjà partout au pays.
La conversation s’est donc tournée vers les soins en amont. « Et si un centre travaillait en amont, dans une perspective systémique? Pourquoi ne pas créer un centre chargé de coordonner les efforts, d’assurer le leadership et de prendre en main avec audace l’amélioration des soins prodigués aux vétérans? » Ce sont les questions que le Dr Richardson se souvient d’avoir posées, et cette vision était l’une des deux présentées au gouvernement. Cette vision d’un centre fonctionnant à l’échelle du système est celle que le gouvernement a finalement retenue et qui est à l’origine de la création de l’Institut Atlas pour les vétérans et leur famille.
« Le TSPT chez les militaires est différent. Ils ont été blessés dans l’exercice de leurs fonctions, et il est nécessaire de créer un système où les gens sont bien formés et compétents sur le plan culturel pour les traiter. Et cela prend du temps. »
Une partie de cette solution, selon le Dr Richardson, repose sur la confiance. « Les vétérans ont souvent un niveau de confiance différent en raison de leurs expériences, et cette méfiance peut se répercuter sur d’autres organismes. Pour régler ce problème, il est essentiel d’instaurer un climat de confiance qui encourage les vétérans à participer à l’élaboration des solutions. »
Le Dr Richardson travaille pour Atlas depuis ses débuts et continue d’y participer dans la mesure où, au sein de l’organisation, il est simplement connu sous le nom de « Don ». Depuis sa participation aux groupes de référence Atlas depuis leur création et son leadership ciblé sur les blessures morales, jusqu’à son rôle actuel de conseiller médical, sa passion pour cette communauté continue de guider son travail. Il affirme que travailler avec les vétérans et leurs familles a toujours fait partie de sa carrière et que cette communauté lui a beaucoup appris.
« Le TSPT chez les militaires est différent. » dit-il. « C’est une communauté où beaucoup de gens ont été traumatisés par leurs conditions de travail. La notion de « responsabilité illimitée » — l’idée qu’ils ne peuvent pas simplement ne pas se présenter au travail, qu’ils ne peuvent pas refuser — est très difficile à comprendre pour les personnes qui ne font pas partie du monde militaire. Ils ont été blessés dans l’exercice de leurs fonctions, et il est nécessaire de créer un système où les gens sont bien formés et compétents sur le plan culturel pour les traiter. Et cela prend du temps. »
Une partie de cette solution, selon le Dr Richardson, repose sur la confiance. « Les vétérans ont souvent un niveau de confiance différent en raison de leurs expériences, et cette méfiance peut se répercuter sur d’autres organismes. Pour régler ce problème, il est essentiel d’instaurer un climat de confiance qui encourage les vétérans à participer à l’élaboration des solutions. »
L’engagement authentique, dit-il, est l’une des plus grandes forces d’Atlas qui contribue à son succès. « En vous engageant véritablement auprès des vétérans et en vous laissant guider par leurs besoins et ceux de leurs familles, en écoutant réellement leur histoire et comment ils en sont arrivés là, vous gagnez leur confiance. » Il ajoute que cela ne se limite pas à l’expérience des vétérans et de leurs familles, mais s’étend également à ses interactions et à son engagement. « Je sens que j’ai quelque chose à apporter et que ce que je partage est apprécié. Cela ne veut pas dire que tout ce que je dis sera mis en œuvre. Mais je sais que cela a été pris en considération parallèlement à d’autres points de vue, et j’ai toujours été convaincu de la valeur de ces interactions. Cela me pousse à poursuivre mon engagement. »
Au moment où Atlas célèbre officiellement sa cinquième année, le Dr Richardson revient sur la croissance de l’organisme, depuis sa vision initiale jusqu’à sa concrétisation, et reconnaît qu’il reste encore beaucoup à faire pour créer le système que cette communauté mérite tant.
« Les cinq premières années d’Atlas montrent que le partenariat avec les vétérans et leurs familles est tout sauf un geste symbolique – c’est le moteur de tout ce que nous faisons », déclare le Dr Richardson. « Notre responsabilité ne s’arrête pas à la reconnaissance des blessures des vétérans, elle commence là. Le véritable progrès vient de l’association de leur courage à un système de soutien tout aussi audacieux et adapté à leur culture, qui garantit que chaque vétéran et chaque membre de leur famille se sentent pris en considération, écoutés et valorisés. »

Mobilisation des connaissances
Convertir les données probantes en action
Ressources pour la communauté
L’un des rôles les plus importants d’Atlas est de veiller à ce que l’information soit transmise aux vétérans et aux familles sur des supports faciles à utiliser et qu’elle soit facile à comprendre. Jouer efficacement ce rôle aide à accroître la sensibilisation, la connaissance et la compréhension, à renforcer les compétences et les capacités, ainsi qu’à favoriser le recours aux services de santé mentale. Nous définissons les sujets en nous servant de multiples sources d’information, notamment le groupe de référence stratégique, les comités consultatifs, l’équipe axée sur l’expérience vécue et les données probantes comme les résultats des recherches ainsi que de l’analyse des lacunes en matière de connaissances, des recensions de la littérature scientifique et des analyses de la conjoncture, dans le but d’avoir un portrait global des renseignements disponibles.
Depuis nos débuts, nous mettons au point des ressources portant sur un large éventail de sujets, dont la façon de gérer les divers enjeux de la vie avec le TSPT et les BSPT, les blessures morales, les traumatismes sexuels liés au service militaire, la violence conjugale, la colère problématique, le soutien par les pairs et la prévention du suicide, sans oublier notre carrefour sur la santé mentale pour les jeunes, TrousseMentale. Nous sommes en train d’élaborer un outil d’aide à la prise de décisions thérapeutiques en matière de TSPT, ainsi que des ressources sur la consommation de cannabis et le sommeil. Nous travaillons également à la création de ressources propres à divers groupes : les vétérans des Premières Nations, Inuits et Métis; les membres à la retraite de la GRC et leur famille; les enfants adultes de vétérans; les vétéranes.
Toutes nos ressources sont accessibles sur notre site Web et diffusées sur nos réseaux sociaux. Les documents sont également imprimés et distribués par la poste et présentés dans des publicités au moyen de codes QR, ce qui en facilite l’accès.
L’approche de création conjointe
La mobilisation des connaissances va bien au-delà du simple partage de l’information : elle exige une planification et une solide compréhension du public cible et de ses besoins, en plus de nécessiter des ressources. Quelle meilleure façon d’y arriver que de miser sur une approche de création conjointe?
Autrement dit, Atlas vise à faire participer pleinement les vétérans et les membres de leur famille, qu’ils soient issus de la communauté des FAC ou de la GRC, à tous les aspects des projets qu’elle entreprend. De la conception du projet au lancement public en passant par la mise en place, nous veillons à ce que l’authenticité soit notre mot d’ordre. Cette approche, nous l’avons peaufinée au fil du temps, en y intégrant des pratiques et en modifiant les méthodes à mesure que nous en apprenions davantage sur la façon dont les vétérans et les familles aiment qu’on entre en contact avec eux, et à mesure que nous nous penchions sur de nouveaux sujets et travaillions avec des vétérans et des familles issues de divers milieux et ayant vécu différentes expériences.
La démarche a eu de vastes bienfaits pour les personnes qui y ont contribué. En effet, les participants ont souvent profité d’un espace où ils pouvaient faire partager leur expertise et aider la communauté élargie des vétérans et de leur famille à établir des liens avec d’autres personnes ayant des expériences semblables et de la sagesse à transmettre, œuvrer à quelque chose de plus grand et acquérir des compétences, tout en jouant un rôle essentiel dans la mise sur pied de ressources pertinentes tant sur le plan du contenu que de la conception, ce qui optimise notre capacité à répondre aux besoins d’information de la communauté.
Ce modèle a connu un tel succès que nous avons présenté notre approche de création conjointe lors de conférences dans le but de permettre à d’autres spécialistes de la mobilisation des connaissances d’en reproduire des aspects dans leur travail. Nous décrivons également nos efforts de création conjointe lorsque nous diffusons nos ressources à l’intention des personnes et des organismes qui travaillent dans le domaine de la santé mentale des vétérans, car nous sentons de l’intérêt à en apprendre davantage sur cette approche et ses bienfaits, et constatons que d’autres membres de la communauté étudient la possibilité d’adopter des approches semblables dans leur propre travail. De cette façon, notre contribution ne se limite pas au travail que nous effectuons nous-mêmes : nous renforçons également les capacités des autres intervenants du secteur.
Mobilisation des efforts de recherche dirigés et financés par Atlas
En plus de tirer parti des données probantes et de l’information existantes pour élaborer des ressources pratiques qui répondent aux besoins des vétérans et de leur famille, l’équipe d’Atlas s’efforce d’accroître l’accès aux résultats de recherche novateurs en préparant de la documentation en langage clair comme des sommaires de recherche, des webinaires et des guides.
Faits saillants de la mobilisation des connaissances
« Merci beaucoup d’avoir créé ces documents. Je pense qu’il est très important d’avoir des ressources qui sont non seulement informatives, mais qui donnent aussi des pistes d’action. Elles peuvent ainsi alléger le fardeau des familles qui doivent souvent avoir réponse à tout et donner aux proches la confiance qu’il leur faut pour mener des conversations nécessaires, mais difficiles. »
Prévention du suicide
atlasveterans.ca/prevention-du-suicide
Les recherches scientifiques révèlent un taux de suicide plus élevé chez les vétérans des FAC et de la GRC que dans la population en général. Et il est possible que les membres de leur famille affichent également un taux de suicide plus haut que la moyenne. La prévention du suicide et la promotion de la santé mentale chez les vétérans et les membres de leur famille sont donc des fonctions vitales. Atlas s’est associé au Centre de prévention du suicide pour élaborer une série de ressources axées précisément sur les besoins de cette communauté. Rendue publique au début de 2024, elle comprend deux documents d’orientation pratiques et un guide illustré, qui existe aussi en version portefeuille, pour faciliter les conversations sur le suicide. Cette page comporte également des faits et des statistiques sur le suicide et propose une courte liste de ressources supplémentaires.
- 7 107 téléchargements
- 6 711 consultations de page
- Des centaines d’exemplaires imprimés distribués
Santé mentale des jeunes : TrousseMentale
Pour les jeunes qui ont des proches qui servent ou qui ont servi dans les forces armées ou la GRC, les BSPT et les BSO sont des réalités auxquelles ils doivent souvent faire face en raison de la nature du travail des proches en question. Pourtant, les répercussions sur les jeunes membres de la famille peuvent souvent être négligées. Afin d’aider ces jeunes à mieux comprendre ce que vivent les membres de leur famille et à apprendre comment s’occuper d’eux-mêmes, Atlas a lancé en 2023 troussementale.ca, site Web créé pour et par les jeunes comptant au sein de leur famille des vétérans affectés par les BSPT, en collaboration avec les fournisseurs de services qui travaillent auprès des vétérans et de leur famille. Le site comprend des outils, des stratégies et des ressources téléchargeables adaptés aux jeunes, ainsi que des vidéos témoignant de l’expérience de vie d’enfants de vétérans. Il comprend également une bande dessinée, des clips audio et des outils interactifs.
- 3 100 téléchargements de ressources
- Plus de 50 000 consultations de page
- Plus de 5 000 exemplaires distribués partout au Canada
Soutien par les pairs
atlasveterans.ca/repertoire-des-programmes-de-soutien-par-les-pairs
Bien que le soutien par les pairs soit une pratique courante dans les populations des forces armées et des vétérans pour en aider les membres à se rétablir des blessures liées au service ainsi qu’à s’adapter à la vie après le service, ce n’est pas tout le monde qui est au courant des programmes et services de soutien par les pairs qui sont offerts aux vétérans et à leur famille partout au Canada. Pour combler cette lacune, Atlas a lancé un répertoire en ligne et une carte interactive des services de soutien par les pairs au Canada au moyen de données recueillies par l’ICRTSP. Elle fournit à la fois une carte et une liste qui indiquent les services offerts et où ils se trouvent. À ce jour, elle a été consultée plus de 10 000 fois. Le comité consultatif qui a piloté le projet était composé de personnes travaillant en prestation du soutien par les pairs au Canada.
Traumatisme cranio-cérébral
Les membres des FAC et de la GRC peuvent être plus susceptibles d’être exposés à des événements et à des conditions qui causent des traumatismes cranio-cérébraux (TCC). Les TCC, qui désignent tout type de lésion cérébrale causée par un choc, y compris des chocs répétés au fil du temps, peuvent avoir des répercussions sur différents aspects de la vie quotidienne, notamment le comportement, les fonctions cognitives et les émotions. Notamment, certains symptômes et certaines causes du TSPT peuvent se recouper, ce qui peut entraîner des erreurs de diagnostic ou empêcher les personnes concernées de savoir qu’elles sont atteintes à la fois d’un TCC et d’un TSPT.
En 2024, Atlas a publié une série de quatre ressources sur les TCC, comprenant un aperçu des TCC, des outils et des stratégies quotidiens pour aider les vétérans et leurs familles à prendre soin d’une personne atteinte de TCC, des informations sur les liens entre les TCC et le TSPT, ainsi qu’une ressource pour aider les fournisseurs de services à offrir de meilleurs soins aux vétérans atteints de TCC.
- Plus de 4 600 ressources téléchargées
Traumatisme sexuel lié au service militaire
Le traumatisme sexuel lié au service militaire (TSM) désigne les répercussions de la discrimination, du harcèlement et de la violence à caractère sexuel et sexiste subis pendant le service militaire. Le TSM est un problème grave dans les forces armées du monde entier et peut souvent avoir des répercussions profondes et durables. Malgré cela, la communauté des vétérans a constaté un manque de ressources pratiques sur le TSM. L’Institut Atlas a reconnu dès le début de son mandat que l’amélioration des connaissances et l’élaboration de ressources sur le TSM seraient une priorité essentielle.
En tant que membre de la communauté de pratique canadienne sur les traumatismes sexuels liés au service militaire, Atlas a joué un rôle clé dans la production d’une fiche d’information sur les TSM et les inconduites sexuelles militaires. En 2022, Atlas a lancé deux ressources afin de fournir aux personnes qui ont subi un TSM des informations et des stratégies pour les aider à guérir. Ces guides ont été publiés en même temps qu’un document d’introduction, un résumé graphique et deux vidéos visant à améliorer la compréhension des fournisseurs de services des facteurs uniques propres aux militaires et aux vétérans qui peuvent avoir une incidence sur les soins prodigués aux vétérans qui ont subi des TSM. En 2024, Atlas a ajouté quatre autres ressources destinées aux membres de la famille. Ces ressources visent non seulement à aider les membres de la famille à en savoir plus sur les TSM, mais aussi à accroître leur capacité à se soutenir eux-mêmes et à soutenir leur proche affecté.
- Plus de 15 000 ressources téléchargées

Série Pleins feux
Sam Nicholls
Alliances inattendues
Lorsque Sam Nicholls, étudiante à la maîtrise à l’Université Carleton, s’est inscrite à un cours sur la médiation des histoires sensibles dans les espaces muséaux, elle ne s’attendait pas à ce que la matière la touche profondément, au point de changer le cours de sa vie.
Le cours prévoyait la réalisation d’un projet sur le TSPT en collaboration avec Atlas, ce qu’elle a appris deux semaines avec le début des classes. À ce moment, elle a ressenti une grande inquiétude : « Est-ce que cela va être bon pour moi? », s’est-elle demandé.
À l’époque, son père, un vétéran des FAC, avait reçu son diagnostic de TSPT trois ans auparavant et suivi un traitement pour l’alcoolisme un an plus tard. Sa famille s’efforçait toujours de s’adapter à tout ce que cela signifiait après avoir vécu pendant des années avec les problèmes de santé mentale liés au service non diagnostiqués et non traités du père.
Dans le cours, elle devait jouer le rôle d’une chercheuse, adopter un point de vue extérieur. Cependant, maintenir une telle neutralité lui a posé différents défis, notamment lors d’un entretien avec un vétéran. Quand l’homme lui a raconté comment sa blessure avait miné sa relation avec les membres de sa famille, en particulier ses enfants, l’histoire lui a semblé très familière. Après le choc et la vague d’émotions initiaux, Sam a ressenti un énorme soulagement. Elle s’est rendu compte pour la première fois que d’autres personnes avaient vécu la même chose et pouvaient la comprendre.
Étant donné que le parcours de guérison de son père s’est fait en grande partie après le service, Sam et sa famille avaient peu de liens avec la communauté militaire et donc peu accès aux formes de soutien qui auraient pu changer leur vie. « Ce [projet] a changé beaucoup de choses pour moi sur le plan personnel. Je n’avais aucun contact avec la communauté, alors je ne savais pas que des organismes comme Atlas existaient. Ce n’était pas comme si nous avions été mis au courant des prestations qu’offrait ACC, en particulier celles qui nous auraient été bénéfiques, comme les thérapies pour les enfants et les membres de la famille. Enfin, j’avais accès à ce que moi-même, ma famille, mon père et ma sœur avions besoin. »
« Nous avons eu l’occasion de transmettre des histoires vraies. Les témoignages de chacun étaient différents, mais en même temps, nous nous sommes compris les uns les autres. »
Participer au projet universitaire a amené Sam à s’impliquer grandement auprès d’Atlas. Reconnaissant que les jeunes proches des vétérans forment une population mal desservie, elle a constaté qu’elle avait par son expérience personnelle la possibilité de contribuer pour le bien d’autrui aux travaux que menaient Atlas et d’autres intervenants. Cela a été pour elle un « important moteur de guérison ».
L’un des premiers mandats que Sam a assumés a été celui de conseillère en expérience vécue sur TrousseMentale, site Web conçu par et pour les jeunes comme elle qui ont un parent vivant avec une BSPT, afin qu’ils se renseignent sur des sujets liés à la santé mentale. Les conseils, les outils et les stratégies étaient tous appelés à être élaborés par les jeunes avec l’appui d’une équipe de professionnels dont la mission était de s’assurer que l’information présentée était authentique et utile pour les jeunes internautes qui allaient consulter le site Web. Sam se souvient d’un moment lors d’une réunion virtuelle où le groupe se penchait sur une bande dessinée, en particulier une scène où le père était secoué par un bruit fort. Il y avait quelque chose dans la scène présentée qui faisait partie de ses expériences au quotidien, alors elle a pris la parole : « En fait, ce n’est pas comme ça que les choses se passent à la maison. Papa pouvait être secoué et demander : “Qu’est-ce que c’était? Tout le monde va bien?” Il était surpris et inquiet, mais il n’était pas en colère. Je me souviens d’avoir regardé l’écran Zoom et d’avoir vu d’autres personnes hocher la tête en signe d’approbation. À partir de ce moment, j’ai vraiment eu l’impression que la bande dessinée illustrait notre expérience véritable. » Elle ajoute : « Dans mon travail avec Atlas, je pouvais clairement voir que ce que les propos que je tenais étaient pris en compte et se reflétaient sur le papier. C’était tellement gratifiant. »
Sam a également participé à un atelier de narration numérique au cours duquel six jeunes se sont réunis pour faire partager leurs expériences personnelles dans de courtes vidéos, qui ont ensuite été diffusées sur le site Web de TrousseMentale. Elle admet qu’au départ, elle hésitait à livrer son témoignage parce qu’elle s’inquiétait de la façon dont son père réagirait. « Tout bien considéré, je suis vraiment heureuse de l’avoir fait. Nous avons eu l’occasion de transmettre des histoires vraies. Les témoignages de chacun étaient différents, mais en même temps, nous nous sommes compris les uns les autres. »
Sam raconte l’expérience incroyablement émouvante qu’elle a récemment vécue alors que pendant la célébration de la vie de son père, quelqu’un qui a servi avec lui est venu lui parler. Il n’avait pas vu Sam et sa famille depuis très longtemps, mais il avait regardé son témoignage numérique dans le bulletin d’ACC. Même si ses enfants à lui étaient plus âgés qu’elle – il était même grand-père –, il a dit que tout ce qu’elle avait raconté les interpellait et que le fait de reconnaître leurs expériences dans son histoire avait été pour lui un moment marquant. Sam n’aurait jamais pu imaginer à quel point sa collaboration avec Atlas a changé sa vie.
Aujourd’hui, elle continue de contribuer aux efforts d’Atlas de différentes façons tout en terminant ses études. Sa vie et sa carrière passent à une nouvelle étape. À l’heure actuelle, elle ne travaille pas dans le secteur des services aux vétérans et à leur famille, mais son engagement auprès d’Atlas se poursuit : elle est notamment membre de son groupe de référence stratégique. Elle a également participé au Forum ICRSMV et a récemment fait avec un membre de l’équipe d’Atlas une présentation sur TrousseMentale à la conférence de l’International Association for Youth Mental Health.
Sam souligne que son engagement auprès d’Atlas a changé la trajectoire de sa vie et de sa carrière. Tout ce que cette expérience lui a apporté sur le plan personnel lui a donné envie de redonner au suivant. Elle affirme qu’elle est en mesure de redonner de façon à soutenir d’autres jeunes qui ne savent pas exactement comment aborder leur propre parcours en santé mentale, en parallèle à celui de leurs proches qui vivent avec une BSPT.

Recherche
Renforcer les connaissances canadiennes dans un contexte international
Nous concevons nos projets de recherche de façon qu’ils répondent aux questions les plus importantes pour les vétérans et leur famille.
Atlas mène et soutient des recherches qui visent à améliorer le bien-être des vétérans et de leur famille. Ces efforts sont animés par la volonté de mieux comprendre leurs besoins et leurs expériences en matière de santé mentale et sont renseignés par les sept domaines du bien-être d’ACC qui comprennent les déterminants sociaux de la santé.
Notre équipe de recherche travaille avec des centres d’excellence universitaires pour intégrer les communautés des forces armées et des vétérans dans la conversation sur la recherche et les traitements en matière de santé mentale.
Nous avons à présent un programme de recherche bien établi caractérisé par la collaboration avec des centres partout au Canada et dans le monde, qui positionne Atlas comme un chef de file éclairé en matière de recherche en neurosciences, en psychiatrie, en psychologie et en sciences sociales.
On trouve les dernières nouvelles sur la recherche au sein de l’Institut Atlas dans son bulletin Boussole de la recherche, qui est publié chaque année en avril et septembre. La Boussole de la recherche est accessible sur notre site Web à atlasveterans.ca/boussole-de-la-recherche; on peut aussi s’inscrire à notre liste de distribution à atlasveterans.ca/nous-joindre.
Partenariats de recherche
Atlas était à l’origine un organisme doté d’une vision audacieuse, il est devenu un chef de file national en matière de mobilisation des connaissances et de recherche axées sur les vétérans et leur famille. Au cours des cinq dernières années, Atlas a financé plus de 35 projets de recherche portant sur un large éventail de sujets d’importance, y compris le TSPT, les préjudices moraux, la prévention du suicide, le soutien par les pairs, les systèmes familiaux, les besoins en matière de santé propres à chaque sexe et la transition vers la vie après le service. Ces projets reflètent non seulement la diversité des expériences que vivent les vétérans et leur famille, mais aussi la complexité de leurs besoins en matière de soins.
Depuis sa création, l’Institut Atlas a pour objectif de faire entendre la voix des vétérans et de leur famille tout en produisant des données probantes rigoureuses et pertinentes pour orienter le changement à l’échelle du système. Au début, il s’agissait d’établir des partenariats de base et d’investir dans une vaste gamme de sujets avec différents partenaires. Aujourd’hui, Atlas soutient un réseau croissant de chercheurs ainsi que de collaborateurs ayant une expérience vécue partout au Canada et à l’étranger, faisant progresser des travaux multidisciplinaires d’avant-garde qui façonnent la pratique, éclairent les politiques et élargissent le spectre des connaissances sur la santé mentale des membres des forces armées et des vétérans.
Après cinq ans, le temps est à la réflexion et au renouveau. Nous sommes fiers du chemin que nous avons parcouru et stimulés par ce qui nous attend. Grâce à la collaboration continue, à l’innovation et à l’engagement communautaire, Atlas continuera d’accroître sa capacité de soutenir concrètement les vétérans et leur famille dans la durée.
Réseau communautaire de soutien par les pairs
En partenariat avec l’ICRTSP, Atlas a établi le Réseau communautaire de soutien par les pairs (RCSP) à l’échelle nationale afin d’améliorer les capacités à ce chapitre du personnel de la sécurité publique (PSP), des vétérans et des membres de leur famille. Le RCSP vise trois grands objectifs : 1) faire évoluer les lignes directrices sur les pratiques exemplaires; 2) créer un espace pour que les parties prenantes du soutien par les pairs puissent tisser des liens entre elles; 3) faciliter la production conjointe et l’échange de connaissances sur le soutien par les pairs. Les 44 membres du RCSP comprennent des fournisseurs de soutien par les pairs, des chercheurs, des professionnels de la santé mentale agréés, du PSP et des membres de leur famille, ainsi que des vétérans et des membres de leur famille.
En 2025, nous avons lancé de nouvelles lignes directrices nationales pour les programmes de soutien par les pairs offerts en milieu de travail ou dans un contexte communautaire aux vétérans, aux militaires, aux PSP de même qu’aux membres de leur famille. Premières en leur genre, les lignes directrices étaient très attendues dans le secteur du soutien par les pairs pour les vétérans et le PSP. Elles peuvent servir à éclairer l’élaboration de programmes ou à évaluer et adapter les programmes existants; elles permettent de veiller à ce qu’ils soient conformes aux pratiques fondées sur des données probantes. C’est un outil pratique pour les personnes qui cherchent du soutien par les pairs, puisqu’elles peuvent évaluer la pertinence et la qualité des programmes disponibles.
Les lignes directrices aident à assurer la cohérence et l’efficacité du soutien offert tout en respectant les principes clés comme le respect mutuel et la responsabilité partagée.
Modèle de co-chercheurs principaux
Au fil de nos cinq années d’efforts fructueux, notre modèle de recherche a évolué dans ce que nous étudions et dans la façon dont nous l’étudions. Dès le départ, Atlas a compris que pour faire réellement bouger les choses, la recherche sur les vétérans et leur famille devait être façonnée par ceux qui ont une expérience vécue. Au cours des 5 dernières années, nous avons non seulement financé plus de 35 projets au Canada et à l’étranger, mais nous avons aussi redéfini ce qu’est l’inclusion significative.
Au cœur de cette évolution se trouve le modèle précurseur de co-chercheurs principaux d’Atlas, qui intègre dès les premières étapes l’expérience vécue aux activités de direction de la recherche. Plutôt que de reléguer les voix de l’expérience vécue à des rôles de conseil ou à une étape finale de consultation, Atlas les fait participer à l’ensemble des démarches, de la formulation des questions de recherche et de la collecte des données, à l’interprétation et à la mobilisation des connaissances. Cette approche a fondamentalement transformé la façon dont nos études sont conçues et menées. Il en résulte des recherches mieux adaptées sur le plan culturel et ancrées dans l’éthique qui trouvent grand écho auprès des communautés que nous servons.
Ce modèle a été appliqué aux études sur les expériences des familles de membres des forces armées, y compris ceux d’unités spécialisées. Dans chaque cas, des co-chercheurs ayant une expérience directe ont aidé à établir un lien de confiance avec les participants, donné une nouvelle profondeur aux données et fait en sorte que les résultats reflètent les réalités complexes de la vie des vétérans. Notre expérience montre que ce modèle ne fait pas qu’améliorer la qualité de la recherche : il renforce les capacités, consolide les relations et crée des environnements de recherche plus sûrs et plus inclusifs.
Voici les deux projets qui sont actuellement menés selon ce modèle :
- Maintien de la résilience et du bien-être dans la culture des unités militaires d’élite : Ce projet vise à explorer la façon dont ceux qui servent dans les forces armées spécialisées comprennent les répercussions personnelles du service et parviennent à s’adapter aux enjeux d’appartenance, de statut, ainsi que de résilience et bien-être personnels et collectifs.
- Enfants adultes de vétérans : Ce projet de recherche vise à intégrer les expériences d’un groupe sous-étudié, soit les enfants adultes de vétérans des FAC, au contexte de la recherche sur les familles des membres des forces armées canadiens et à déterminer les résultats positifs associés à la vie familiale de ces militaires à partir des comptes rendus d’expériences fournis par les enfants adultes participants et du sens qu’ils donnent à celles-ci.

Recherche appliquée

L’équipe de recherche appliquée d’Atlas se concentre sur la façon dont les facteurs psychologiques, comportementaux, structurels et sociaux – comme la santé mentale et physique, l’âge, le revenu, le logement et l’accès aux soins – influent sur le bien-être des vétérans et de leur famille. L’équipe combine des méthodes de recherche quantitative fondée sur les sondages et de recherche qualitative fondée sur les entrevues afin de mieux comprendre la complexité de ces facteurs ainsi que les expériences que vivent les gens. L’équipe travaille en étroite collaboration avec des personnes qui ont une expérience vécue pour concevoir et réaliser des études, en veillant à ce que les questions posées et les données probantes divulguées reflètent les réalités qui importent le plus pour la collectivité.
L’équipe présente régulièrement les résultats de la recherche à l’occasion de conférences universitaires et professionnelles, publie les résultats dans des revues à comité de lecture et transmet ses connaissances au moyen d’articles publiés dans des revues spécialisées.
L’équipe s’est également engagée à former des étudiants au moyen de l’assistanat en recherche et de la supervision de thèse de spécialisation, en plus de fournir une expérience de recherche de première main aux étudiants de l’Université d’Ottawa et de l’Université Acadia.
Au cours de l’exercice 2024-2025, l’équipe de recherche appliquée a mis au point et lancé un nouveau programme innovateur de formation en recherche pour les vétérans et les membres de leur famille. L’objectif de cette initiative est d’améliorer la connaissance du processus de recherche ainsi que la capacité de collaborer concrètement à l’élaboration de projets de recherche et d’en faire progresser le développement. Compte tenu de la demande croissante d’expérience vécue en recherche sur les vétérans et leur famille ainsi que des lacunes quant aux possibilités de formation, le programme offre une nouvelle occasion de renforcement des capacités qui permet aux participants d’acquérir des connaissances et des compétences fondamentales relatives à la conception d’études, à la définition des questions de recherche, aux méthodes de recherche, à l’éthique, à la collecte et à l’analyse des données et l’élaboration des résultats de la recherche.
Ce programme, qui mise sur les vétérans et les membres de leur famille en tant que collaborateurs et partenaires de recherche, est conçu pour favoriser l’intérêt et la participation à la recherche à long terme en cultivant la confiance, l’engagement critique à l’égard de la recherche actuelle et la maîtrise de la terminologie et des processus de recherche en vue d’améliorer la qualité, la pertinence et l’incidence des études auxquelles les vétérans et les membres de leur famille contribuent. La première cohorte a été accueillie au sein du programme en février 2025. Nous sommes en train de définir la prochaine version du programme.
En 2024-2025, nous avons lancé une nouvelle étude sur ce que vivent les femmes au moment de leur transition vers la vie après le service, qui appuie l’élan et l’avancement de notre programme de recherche sur nos vétéranes. En octobre 2024, nous avons lancé l’étude en partenariat avec le Canadian Legacy Project, qui met l’accent sur les expériences de transition des femmes libérées des FAC. Le projet adopte une approche multidimensionnelle visant à examiner les facteurs psychologiques, sociaux et économiques qui façonnent les expériences et les résultats en matière de transition, tout en explorant les tendances relatives à l’accès aux services et à leur utilisation chez les vétéranes. Fait unique, dans le cadre de cette étude, on demande également aux participantes d’expliquer ce qui, selon elles, définit une transition réussie. Cette façon de faire contribue à la conceptualisation de la transition vers la vie après le service et appuie des approches adaptées au genre et axées sur la personne à cette étape de la vie. L’objectif de la collecte de données en cours est de diffuser les résultats tout au long de 2025.
Enfin, cette année financière a marqué le lancement d’une étude prospective sur l’épanouissement après le service, qui porte sur le sens de prosperité dans la vie après le service pour les vétérans. L’épanouissement est un aspect essentiel et multifacette de la santé mentale et du bien-être, mais il n’est pas beaucoup étudié dans le cadre de recherches effectuées auprès des vétérans. Le projet représente un premier pas important vers l’intégration de la promotion de la santé mentale dans la recherche sur le bien-être des vétérans. Cette étude met davantage l’accent sur une perspective fondée sur les forces et cherche à comprendre les facteurs, les traits et les caractéristiques qui favorisent l’épanouissement des vétérans. Ce qui rend cette étude unique, c’est son approche proactive visant à savoir ce qui aide les vétérans à se sentir comblés et utiles. La collecte de données est en cours, et ce projet devrait apporter un nouveau regard permettant d’appuyer des approches plus holistiques du bien-être des vétérans et des systèmes de soutien.

Recherche clinique

Crédit photo : Justin Tang
L’équipe de recherche clinique d’Atlas a été mise sur pied en 2022 dans le but d’examiner la relation complexe entre les fonctions cérébrales, la santé mentale, le bien-être et la réponse au traitement. Pour ce faire, il a fallu former une toute nouvelle équipe d’étudiants diplômés et de personnel de recherche afin d’appuyer des initiatives de recherche à grande échelle, comme des essais contrôlés randomisés sur de nouvelles thérapies liées au TSPT. L’équipe encourage la prochaine génération de cliniciens-scientifiques de l’Université d’Ottawa, de l’Université McMaster, de l’Université Western, de l’Université de Toronto et des universités internationales.
Depuis 2022, l’équipe de recherche clinique d’Atlas a produit 33 manuscrits de recherche, dont 25 ont été publiés dans des revues à comité de lecture, sur des sujets relatifs à la thérapie de rétroaction neurologique, aux nouveaux traitements pour le TSPT, aux troubles liés aux traumatismes chez les groupes marginalisés, aux analyses de neuroimagerie et aux problèmes de santé mentale.
L’une des priorités de recherche fondamentales de notre laboratoire de recherche clinique est l’exploration continue de l’utilisation de la rétroaction neurologique pour soutenir les personnes atteintes de TSPT. Notre étude d’essai contrôlé randomisé de rétroaction neurologique par IRM fonctionnelle (IRMf) en temps réel pour le TSPT étudie la façon dont la rétroaction neurologique peut aider les personnes à apprendre à réguler l’activité cérébrale en réponse à des stimuli suscitant des émotions et examine de quelle manière une telle formation a des répercussions sur les réseaux cérébraux et les symptômes de TSPT ressentis. L’équipe a publié un article de recherche qui souligne que la thérapie de rétroaction neurologique est un traitement mental et physique fondé sur des données probantes visant à améliorer le bien-être mental des membres des forces armées et des vétérans qui sont affectés par le TSPT. Dans le cadre de cette étude, nous avons constaté que 60 % des participants qui ont suivi une thérapie de rétroaction neurologique ne répondaient plus aux critères d’un diagnostic de TSPT au suivi de trois mois, et que leurs symptômes de TSPT avaient diminué considérablement après un traitement de rétroaction neurologique.
Il convient de noter que les équipes de recherche clinique et de mise en œuvre d’Atlas collaborent pour offrir une formation accessible sur l’utilisation de la rétroaction neurologique aux fournisseurs de services qui prennent soin des vétérans des forces armées et de la GRC ainsi que de leur famille. Au fil du temps, le travail de rétroaction neurologique à Atlas s’est élargi pour inclure de nouveaux protocoles et des interventions fondées sur l’électroencéphalogramme, alors que l’équipe continue d’examiner les répercussions de ces résultats et de mettre au point de nouveaux projets afin d’étudier davantage les applications pratiques de la rétroaction neurologique.
Notre équipe de recherche clinique a également dirigé de nouveaux travaux de recherche, en particulier l’Étude sur les couples et le stress traumatique secondaire (CSTS), qui examine la façon dont les partenaires des vétérans atteints de TSPT vivent un stress traumatique indirect (c.‑à‑d. stress découlant d’une exposition indirecte à des expériences traumatisantes), ses effets sur le cerveau et ses répercussions sur la vie quotidienne. Cette recherche pourrait éclairer la façon dont le traumatisme peut avoir une incidence sur la famille des membres des forces armées, en fournissant des connaissances pour orienter les interventions axées sur la famille et l’élaboration de politiques pour les collectivités affectées par le TSPT.
L’un des axes fondamentaux de la recherche de l’équipe est l’étude des circuits neuronaux qui sous-tendent le TSPT et les troubles liés aux traumatismes. Des analyses de neuro-imagerie avancées sont intégrées dans de nombreuses études afin de comprendre comment les traumatismes et le TSPT affectent les structures cérébrales. Fait important, l’équipe a découvert des réseaux cérébraux uniques liés au TSPT qui diffèrent entre les sexes biologiques, ce qui permet d’orienter les traitements sexospécifiques du TSPT, lesquels peuvent avoir des applications précieuses dans un contexte militaire.
La compréhension des différences de sexe et de genre est également d’une importance capitale pour notre étude sur la mosaïque des minorités, qui porte sur les traumatismes et l’identité au sein des communautés sous-représentées et marginalisées. Cette étude analyse l’expérience vécue et les répercussions neurobiologiques du stress minoritaire, qui affecte particulièrement les personnes 2ELGBTQIA+ et les minorités ethniques et raciales – dont les populations de membres des forces armées et de vétérans, les survivants de la purge LGBT, ainsi que les civils. À l’aide d’entrevues qualitatives et de la neuroimagerie, l’équipe a commencé à schématiser la façon dont les facteurs de stress chroniques liés à l’identité influent sur les préjudices moraux et les résultats en matière de santé mentale. Un élément essentiel de cette recherche est notre collaboration avec les survivants de la purge LGBT, qui nous donnent des conseils pour appuyer nos objectifs de recherche, nos analyses et nos interprétations.
Le Dr Andrew Nicholson, directeur de la recherche clinique chez Atlas, a également lancé un nouveau cours de neuro-imagerie clinique à l’Université d’Ottawa, qui traite des problèmes de santé mentale qui affectent les communautés militaires et de la manière dont les technologies de neuro-imagerie peuvent être utilisées pour les traiter. Ici, les étudiants des cycles supérieurs reçoivent une formation sur les méthodes et les analyses de neuro-imagerie, notamment l’exploration des sous-types de TSPT, les exemples cliniques étant tirés des travaux de notre équipe sur le TSPT au sein des communautés de vétérans. De plus, le Dr Nicholson était aux premières lignes pour appuyer la création d’un consortium sur l’équité en santé mentale à l’Université d’Ottawa au service de la communauté 2ELGBTQIA+, qui établit des liens entre les initiatives d’équité, de diversité et d’inclusion à Atlas, à l’Université d’Ottawa et au Royal.
L’équipe travaille à faire entendre sa voix dans la recherche en neurosciences tenant compte des traumatismes et de l’identité en participant à des forums nationaux et internationaux ainsi qu’à des symposiums sur la santé des vétérans. Cela a aidé à intégrer des approches fondées sur le cerveau dans les conversations réelles au sujet du traumatisme, de l’identité, de l’intersectionnalité, de la santé mentale et du rétablissement.
« L’Institut Atlas donne une voix aux survivants de la purge LGBT, dont les points de vue ont trop souvent été laissés de côté dans l’histoire du Canada. La recherche à l’Institut Atlas expose de quelle façon le stress minoritaire et la discrimination des minorités ont des répercussions sur le cerveau et le bien-être et révèle les vastes effets insidieux de la marginalisation sociétale subie par les groupes minoritaires, notamment les survivants de la purge LGBT. L’Institut appuie également des approches novatrices en matière de soins et de guérison pour ces vétérans et fonctionnaires extraordinaires. »
— Michelle Douglas, directrice générale, Fonds Purge LGBT

Série Pleins feux

Photo: Allison Smith, Dandelion Digital
Caporale (à la retraite) Sarah Lefurgey
Trouver une raison d’être grâce à l’engagement
Pour la caporale (à la retraite) Sarah Lefurgey, son départ de la GRC ressemblait à la fin d’un chapitre déterminant, un chapitre qui a laissé un vide qu’elle ne croyait pas capable de combler un jour, jusqu’à ce qu’elle découvre un nouveau sens à sa vie et une nouvelle orientation en se joignant au projet Athéna de l’Institut Atlas.
L’idée de l’engagement par l’expérience vécue était tout à fait nouvelle pour elle. Ainsi, lorsqu’une amie proche et collègue vétérane a lancé un appel aux bénévoles pour se joindre à un groupe de travail de vétéranes des FAC et de la GRC – un groupe axé sur la recherche, les liens et la promotion du bien-être des vétéranes – elle a eu l’impression que de nouvelles possibilités s’offraient à elle, ce à quoi elle ne s’attendait pas.
« La découverte d’Athéna et d’Atlas a été un point tournant – ils m’ont permis d’ouvrir de nouvelles portes, d’élargir ma pensée et de découvrir des possibilités auxquelles je n’avais jamais pensé. À ce moment-là, ma passion et ma raison d’être m’ont fait voir plus loin et ont mis en lumière des possibilités que je n’aurais pas pu imaginer. Ma passion et ma raison d’être ont été ravivées. »
Même si elle plongeait dans l’inconnu, elle a décidé de se donner une chance et de poser sa candidature. Elle s’est retrouvée parmi les 14 femmes choisies au départ pour le projet qui allait lui permettre d’apporter sa voix unique, ses connaissances, ses compétences et son expertise pour faire en sorte que la recherche entreprise par Atlas reflète les besoins et les priorités de ce groupe.
« Ma passion et ma raison d’être se recoupaient dans mon travail de maintien de l’ordre, et lorsque j’ai quitté la force [policière], cette profonde réalisation s’est estompée en même temps », explique Sarah. « La découverte d’Athéna et d’Atlas a été un point tournant – ils m’ont permis d’ouvrir de nouvelles portes, d’élargir ma pensée et de découvrir des possibilités auxquelles je n’avais jamais pensé. À ce moment-là, ma passion et ma raison d’être m’ont fait voir plus loin et ont mis en lumière des possibilités que je n’aurais pas pu imaginer. Ma passion et ma raison d’être ont été ravivées. »
« Je peux dire qu’Atlas ouvre la voie avec son approche transformatrice en considérant l’expérience vécue comme ce qu’elle est, c’est-à-dire une véritable expertise dans ce domaine. »
Elle raconte sa participation au processus d’entrevue avec les deux chercheuses principales, la Dre Sara Rodrigues, directrice de la recherche appliquée à l’Institut Atlas, et la Dre Kate Hill MacEachern, et son sentiment que, même si les titres de compétences qu’elle avait accumulés à la GRC en tant qu’experte en la matière pour interviewer des enfants au sein de l’Unité des crimes majeurs ne sont peut-être pas entièrement transférables, ses idées et ses réflexions étaient valorisées et pourraient encore être utilisées d’une manière très concrète.
Pour Sarah, la participation au processus de recherche est une façon de changer les choses de façon utile. Elle croit que le modèle d’intégration de l’expérience vécue d’Atlas présente des avantages considérables. « Lorsqu’il s’agit de la voix d’une personne, il y a un avantage à deux égards : les personnes qui ont une expérience vécue sont en mesure d’exprimer ce qu’elles croient être important et, pour les chercheurs, l’expérience vécue racontée renforce ce qu’ils ont entrepris de faire. »
Elle se souvient d’avoir pris part à l’élaboration des questions de sondage pour le Projet Athéna. Sarah affirme que, même si les questions initiales des chercheuses étaient importantes, la mobilisation du groupe consultatif sur l’expérience vécue des vétérans des FAC et de la GRC pour peaufiner les questions a fait en sorte que le contenu et le langage utilisé interpellent véritablement le public cible : les vétérans des FAC et de la GRC. De plus, lors de la diffusion des résultats, la communauté de personnes ayant une expérience vécue a également les liens nécessaires pour communiquer les résultats et transmettre les connaissances à une communauté qui ne serait peut-être pas accessible autrement si les résultats étaient strictement limités au monde de la recherche. « Grâce à ma participation au Forum ICRSMV et à d’autres projets destinés aux vétérans, j’en suis venue à réaliser que l’approche d’Atlas consistant à intégrer l’expérience vécue est une exception plutôt que la norme. Je peux dire qu’Atlas ouvre la voie avec son approche transformatrice en considérant l’expérience vécue comme ce qu’elle est, c’est-à-dire une véritable expertise dans ce domaine. »
Sarah explique que de nombreuses personnes qui entrent dans des professions d’aide comme les services policiers le font avec un profond désir d’améliorer la société. La participation à la recherche leur permet de renouer avec cette motivation fondamentale qui a inspiré au départ leur carrière. Pour certaines personnes, comme Sarah, cette participation devient un prolongement de leur raison d’être et les aide à combler le sentiment de perte qu’ils ressentent lorsque leur carrière est écourtée, souvent en raison d’une blessure.
Sarah s’est jointe à l’Institut Atlas par l’entremise du groupe de travail du Projet Athéna, mais elle a également apporté sa contribution de maintes autres façons. Elle a notamment rédigé un billet dans le blogue Perspectives sur les traumatismes répétés des membres de la GRC et leurs besoins en matière de traitement; proposé un article pour la revue Psynopsis de la Société canadienne de psychologie en collaboration avec la Dre Kate Hill MacEachern; appuyé l’élaboration de ressources pour les familles de membres de la GRC dans le cadre du groupe consultatif; et terminé un cours de recherche pour les vétérans et leur famille conçu par Sara Rodrigues. En mars 2024, elle a été nommée membre du premier Conseil des vétéranes d’ACC, dont la mission est de faire valoir la voix des femmes qui ont servi le Canada et de fournir des conseils et des recommandations sur un large éventail de problèmes auxquels se heurtent les vétéranes.
Sarah dégage une assurance tranquille. Elle dit que c’était une compétence nécessaire pour sa carrière, mais elle reconnaît qu’il s’agit aussi de l’une des caractéristiques de la blessure invisible du TSPT, qui résulte d’une exposition répétée à des événements traumatisants au cours de son service. « On vous apprend à toujours être posé. Mais cacher des émotions peut être incroyablement nuisible lorsque vous éprouvez des difficultés, car cela crée cette croyance erronée que vous devez lutter en silence. » Aujourd’hui, Sara s’appuie sur son expérience en tant que policière pour transformer les systèmes destinés aux vétérans, raconter bravement son histoire et devenir une force puissante de changement à l’échelle locale et nationale.

Politiques publiques
Façonner l’avenir
Politiques publiques : accroître notre impact

Bien que nous ne soyons pas un organisme de plaidoyer, il ne fait aucun doute qu’Atlas peut et devrait jouer un rôle dans l’établissement des priorités stratégiques en ce qui a trait aux vétérans du Canada et à leur famille, particulièrement lorsqu’une réforme est nécessaire pour combler les lacunes en matière de soins, de représentation ou d’accès aux services et au soutien dont ils ont besoin.
Grâce au modèle d’expertise qu’Atlas a élaboré, nous sommes bien placés pour relier les données de recherche, l’expérience vécue et les besoins réels aux processus décisionnels du gouvernement. Nous pouvons le faire sans adopter de positions partisanes ni nous associer aux partis politiques; c’est plutôt le véritable bien-être des personnes que nous avons pour mandat de servir qui nous importe.
Nous définissons notre travail dans l’espace politique comme un processus stratégique et délibéré de traduction des données probantes en action. Cette approche met l’accent sur la collaboration, c’est-à-dire la collaboration avec les gouvernements, les acteurs des politiques, les organismes communautaires et les experts en expérience vécue afin d’informer, de soutenir et de créer conjointement des politiques, des programmes et des services mieux adaptés.
Table ronde sur les obstacles à l’accès pour les vétérans des régions rurales et éloignées
En octobre 2024, l’Institut Atlas a tenu une table ronde nationale à Winnipeg sur la question des obstacles uniques aux soins de santé mentale auxquels se heurtent les vétérans et leur famille vivant dans des collectivités rurales et éloignées.
Le modèle de mobilisation à plusieurs niveaux a réuni des vétérans, des membres de leur famille, des fournisseurs de services, des décideurs politiques et des chercheurs dans une discussion honnête et intersectorielle sur ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas et ce qui doit changer. Notre objectif pour la journée comportait trois volets : la définition du problème, la mise en commun des connaissances et l’élaboration conjointe de solutions stratégiques.
La journée s’est articulée autour de tables rondes, de discussions en petits groupes et de boucles de rétroaction en temps réel. Nous avons résumé ces conversations dans un rapport qui saisit à la fois les expériences vécues et les renseignements sur le système. Pour renforcer la pertinence stratégique du travail, nous avons établi un partenariat avec le McMaster Health Forum afin d’établir rapidement un profil de données probantes qui s’inspire de la littérature universitaire et grise pour compléter les connaissances sur le terrain.
Présentations au Comité permanent des anciens combattants
Mai 2023 – Le Comité permanent des anciens combattants de la Chambre des communes a entrepris une étude approfondie sur les vétéranes. Parmi les sujets abordés, mentionnons les problèmes de santé physique et mentale, ainsi que le traitement des blessures et des maladies les plus susceptibles d’affecter les femmes pendant leur service militaire, les aspects uniques de la transition après le service pour les femmes, la retraite et les soins de longue durée ainsi que les initiatives mises sur pied dans des pays alliés. MaryAnn Notarianni et la Dre Sara Rodrigues, qui dirige le Projet Athéna à l’Institut Atlas, ont été invitées à présenter un témoignage d’expert dans le cadre des audiences du Comité.

Décembre 2024 – Le Comité permanent des anciens combattants a également tenu des audiences pour étudier l’expérience des vétérans autochtones et noirs, en particulier les défis auxquels ils se heurtent lorsqu’ils tentent d’obtenir des prestations, du soutien et de la reconnaissance après leur service. Ces audiences visaient à éliminer les obstacles systémiques et les injustices qui marginalisent ces groupes. À l’invitation du président du Comité, la cheffe de la direction adjointe et vice-présidente directrice, MaryAnn Notarianni, a témoigné en personne, et la directrice de la mobilisation des connaissances, Meriem Benlamri, a témoigné virtuellement au nom d’Atlas.

Portée
Étendre notre portée
En chiffres
2020-2021 : 21 600
2021-2022 : 91 879 (hausse de 325,4 %)
2022-2023 : 1 527 696 (hausse de 1 562,7 %)
2023-2024 : 1 307 512 (baisse de 14,4 %)
2024-2025 : 1 862 926 (hausse de 42,5 %)
1er avril 2021 : 542
1er avril 2022 : 891 (hausse de 64,4 %)
1er avril 2023 : 987 (hausse de 10,8 %)
1er avril 2024 : 1 085 (hausse de 9,9 %)
1er avril 2025 : 1 020 (baisse de 6 %)*
* Twitter/𝕏 a supprimé des millions de comptes inactifs/robots en avril 2024, ce qui a entraîné la perte de plusieurs abonnés inactifs en 2024-2025.
9 avril 2021 : 233**
1er avril 2022 : 903 (hausse de 287,6 %)
1er avril 2023 : 1 262 (hausse de 39,8 %)
1er avril 2024 : 1 586 (hausse de 25,7 %)
1er avril 2025 : 1 881 (hausse de 18,6 %)
**Le nombre d’abonnés Facebook n’est disponible qu’à partir du 9 avril 2021.
1er avril 2021 : 256
1er avril 2022 : 784 (hausse de 206,3 %)
1er avril 2023 : 1 083 (hausse de 38,1 %)
1er avril 2024 : 1 394 (hausse de 28,7 %)
1er avril 2025 : 1 757 (hausse de 26 %)
1er avril 2021 : 17
1er avril 2022 : 34 (hausse de 100 %)
1er avril 2023 : 47 (hausse de 38,2 %)
1er avril 2024 : 99 (hausse de 110,6 %)
1er avril 2025 : 127 (hausse de 28,3 %)
2021 : 755 (hausse de 75,6 %)
2022 : 1 326 (hausse de 76,5 %)
2023 : 2 341 (hausse de 9,6 %)
2024 : 2 567 (hausse de 9,7 %)
2025 : 3 126 (hausse de 21,8 %)