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Une blessure de stress post-traumatique (BSPT) peut avoir des répercussions sur tous les membres de votre famille ou de votre entourage, y compris les enfants et les adolescents. Bon nombre des stratégies destinées aux familles et aux amis peuvent aider les enfants et les adolescents à composer avec la situation, mais il est important d’être conscient que chacun d’entre eux a sa propre façon de réagir et adopte des stratégies particulières. Vous trouverez ici des renseignements et des ressources élaborées à l’intention des enfants dont un membre de la famille est affecté par une BSPT, ainsi que des conseils pour aider ces enfants à faire face au stress traumatique secondaire.

Définitions

Blessure de stress opérationnel (BSO) est un terme qui désigne une maladie mentale prolongée découlant de facteurs de stress opérationnels1 (p. ex. événements traumatisants, missions de combat ou de maintien de la paix, deuil ou perte d’un être cher, situations de grand stress ou fatigue opérationnelle) vécus par les personnes au sein des forces armées ou de la GRC. Ce n’est pas un diagnostic.

Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) est un type de trouble de santé mentale précis qui peut survenir après qu’une personne a vécu un événement traumatisant, en a été témoin ou en a entendu parler. Le diagnostic de TSPT est posé par un professionnel de la santé autorisé et repose sur des signes, des symptômes et des comportements précis.

Blessure de stress post-traumatique (BSPT) est un terme général qui désigne tout type de problème ou de trouble de santé mentale qui survient après qu’une personne a vécu un événement traumatisant, en a été témoin ou en a entendu parler. Vous n’avez pas besoin de diagnostic pour avoir une BSPT.

Il est important de noter que même si ces termes renvoient à des blessures distinctes, ils sont souvent utilisés de façon interchangeable. Les BSO ne sont pas toutes des TSPT, et tous les diagnostics de TSPT ne sont pas liés aux BSO. Nous utiliserons le terme BSPT dans la suite de cette ressource.

Réactions

Les enfants et les adolescents sont sensibles à leur environnement, en particulier à leur dynamique familiale. Chaque enfant réagit différemment lorsque l’un de ses parents est atteint d’une BSPT. Les réactions les plus courantes pouvant survenir chez votre enfant sont les suivantes :

  • Se sentir plus anxieux et inquiet
  • Ressentir un détachement ou un éloignement par rapport à ses proches
  • Se sentir responsable de la colère exprimée par le membre de sa famille
  • Faire preuve d’hypervigilance afin de ne pas déclencher les symptômes de BSPT chez le membre de sa famille
  • Assumer un rôle dévolu aux parents ou aux aidants
  • Montrer des signes de régression
  • S’isoler de ses amis et de sa famille
  • Se surpasser afin de faire plaisir à ses proches
  • Adopter des comportements problématiques à l’école et dans des contextes sociaux
  • Présenter des symptômes psychosomatiques, comme des maux d’estomac, des maux de tête et de la fatigue

Parler d’une BSPT

La meilleure chose à faire est de parler avec votre enfant. Rassurez-le en lui disant que tout va bien se passer. Faites en sorte qu’il sache que :

  • ce n’est pas de sa faute;
  • ce n’est pas à lui de régler le problème;
  • son travail à lui, c’est d’être un enfant (ou un adolescent);
  • sa famille l’aime;
  • les adultes de la famille s’efforcent de trouver des solutions.

Renseignez-le sur le diagnostic du membre de la famille concerné en lui expliquant certains des symptômes d’une BSPT. Utilisez des exemples qu’il a peut-être déjà observés : « À cause de sa blessure, maman ne se sent vraiment pas bien dans les endroits où il y a beaucoup de gens, et cela peut la rendre impatiente et pressée de s’en aller. »

Les parents et les familles de vétérans peuvent se poser des questions sur la façon de parler des BSPT avec leurs enfants : Devons-nous parler de la blessure et, si oui, quand? Que devons-nous dire? Comment s’assurer que la conversation est adaptée à l’âge de l’enfant? Que puis-je faire en tant que parent pour aider mon enfant à comprendre que ma blessure n’est pas de sa faute ou de sa responsabilité?

Pour répondre à ces questions, Atlas a élaboré deux guides pratiques en collaboration avec un comité consultatif de vétérans et de familles.

Conseils pratiques

Informations à l'intention des familles de vétérans et des conseils pour naviguer dans la parentalité avec une BSPT

Guide de conversation

Informations et conseils pratiques sur l'impact des BSPT sur les enfants et sur la façon d'en parler

Autres ressources utiles pour ces conversations :

Choisissez soigneusement les détails que vous lui révélez à propos de l’événement ayant causé le traumatisme. Il est préférable de lui parler de ce qui se passe au présent.

Stress traumatique secondaire

Causes

Dans certaines situations, il est possible que votre enfant subisse un stress traumatique secondaire. Il est important de souligner que tous les membres de la famille et du cercle d’amis sont susceptibles de développer cette forme de stress traumatique. Chaque enfant est unique, mais certaines situations peuvent causer le développement d’un stress secondaire, par exemple :

  • Son imagination peut l’amener à créer sa propre histoire ou son propre scénario au sujet de ce qui a provoqué la BSPT chez le membre de sa famille;
  • Il peut entendre le membre de sa famille parler ou donner des détails du ou des événements traumatisants qu’il a vécus;
  • Il peut reproduire les comportements du membre de sa famille dans le but de se rapprocher de lui;
  • Il peut reconstituer le traumatisme du membre de sa famille en le reproduisant en jeu.

Symptômes

Outre les réactions de votre enfant ou de votre adolescent à l’égard d’une BSPT du membre de la famille concerné (voir la section Réactions), soyez à l’affût de tout signe comportemental indiquant que votre enfant peut avoir besoin d’un soutien supplémentaire, comme :

  • Manque de participation aux activités sociales, scolaires et familiales;
  • Difficulté à se concentrer ou à prêter attention;
  • Réactions émotives disproportionnées à certaines situations;
  • Expression de sentiments de tristesse et de désarroi;
  • Préoccupations en lien avec la violence, la mort et d’autres sujets « sombres »;
  • Changements importants dans ses activités ou ses amitiés;
  • Changements dans ses habitudes alimentaires et de sommeil;
  • Début ou augmentation de la consommation de drogues, d’alcool ou d’autres substances psychoactives.

Stratégies d’adaptation

L’intégration des stratégies suivantes dans votre quotidien et celui de votre enfant peut contribuer à atténuer certaines des difficultés qu’ils rencontrent lorsqu’ils sont confrontés à un membre de leur famille atteint d’une BSPT.

  • Adoptez des mots ou des signes particuliers pour aider votre enfant ou votre adolescent à évoquer le sujet de la santé mentale. Par exemple, pourquoi par exprimer qu’on a eu une mauvaise journée en disant « Aujourd’hui, je suis rouge » ou « J’ai eu une journée dragon ».
  • Trouvez de nouvelles façons pour votre enfant ou votre adolescent de maintenir un lien avec le membre de leur famille affecté par une BSPT. S’il est trop difficile d’assister à un événement sportif à un moment précis, il peut s’avérer tout aussi amusant d’organiser une soirée « cinéma-maïs soufflé » en regardant un match à la télé ou en jouant à un jeu de société.
  • Planifiez des activités occasionnelles pour votre enfant séparément du membre de la famille affecté . Cela lui permet d’avoir un peu de temps pour lui de temps en temps, sans se soucier de la réaction du membre de sa famille.
  • Établissez et maintenez à la maison une routine qui soit cohérente et prévisible. Cela contribuera à créer un sentiment de stabilité pour tous les membres du foyer, y compris vous-même!

Il peut être difficile pour les enfants et les adolescents de communiquer avec un membre de leur famille atteint d’une BSPT. Par exemple, le fait de suivre une thérapie peut signifier que le membre de la famille est absent ou moins présent. Le membre de leur famille peut aussi sembler absent dans sa façon d’agir en raison de ses symptômes (c’est-à-dire qu’il est présent physiquement, sans toutefois l’être mentalement).

Une boîte de rapprochement peut être l’occasion pour votre enfant de repenser à des moments privilégiés passés avec l’un de ses proches lorsque celui-ci est absent de la maison ou mentalement/émotionnellement indisponible. Votre enfant peut ouvrir sa boîte chaque fois que ce membre de la famille lui manque ou qu’il ressent le besoin de se rapprocher de lui.

La création d’une telle boîte est une activité que votre enfant ou votre adolescent pourra réaliser avec le membre de la famille concerné.

  • Étape 1 : Trouver une boîte
  • Étape 2 : Choisir ensemble des articles à mettre dans la boîte, comme des photos, un objet que le membre de la famille affectionne particulièrement ou un livre d’histoires qu’ils ont aimé lire ensemble
  • Étape 3 : Décorer ensemble la boîte

Créer la boîte ensemble peut contribuer à donner plus de sens à l’activité pour votre enfant ou votre jeune. Il est important d’être conscient de l’énergie nécessaire pour faire cette activité et de réfléchir à un plan au cas où cela deviendrait écrasant.

Il est important de faire comprendre à votre enfant que toutes ses émotions – la colère, la déception, la peur – sont légitimes et tout à fait normales. Voici quelques conseils pour vous aider à accompagner votre enfant avec la gestion de ses émotions :

  • Soyez patient, compréhensif et bienveillant. Il est important de demeurer présent pour les enfants et les adolescents qui font partie de votre vie, de prêter une oreille attentive à ce qu’ils pensent et à ce qui les préoccupe, et de les rassurer au besoin, afin de les aider à composer avec leurs émotions et ce qu’ils traversent.
  • Soyez juste mais ferme. Même dans les meilleures conditions, être parent et/ou soutenir des enfants et des adolescents peut être fort difficile. Il est important de reconnaître que les enfants et les adolescents dans votre vie gèrent la situation et leur stress du mieux qu’ils peuvent, et il est normal qu’ils se rebellent à l’occasion. Montrez-leur que vous les aimez et les soutenez, tout en veillant à maintenir des limites claires et cohérentes quant aux comportements acceptables et inacceptables.
  • Évitez de blâmer ou de dénigrer le membre de la famille qui est atteint d’une BSPT.

Obtenir du soutien

Pour trouver des ressources spécifiques aux jeunes, consultez notre carrefour d’éducation en santé mentale fondé sur des données probantes, TrousseMentale.ca. Ce site Web a été créé pour et avec des jeunes de familles de vétérans et peut être utilisé pour en apprendre davantage sur des sujets tels que la santé mentale et le cerveau, ce que c’est que de vivre avec une BSPT dans la famille et différentes façons de relever les défis.

N’ayez pas peur de demander l’aide d’un professionnel – cela peut être un pas en avant positif. Si vous constatez l’apparition de l’un des indices comportementaux énumérés, il est possible que votre enfant ait besoin d’un soutien supplémentaire et vous pouvez envisager de vous adresser à un professionnel.

Si votre enfant vous fait part de pensées suicidaires, ou présente des signes de comportement suicidaire ou d’automutilation, contactez les services d’aide immédiate comme le 9-8-8, votre médecin de famille ou tout autre fournisseur de services pertinents.

Si votre enfant montre des signes de détresse émotionnelle, communiquez avec :

Trouver des ressources

Consultez le centre de connaissances pour trouver d’autres renseignements fondés sur des données probantes ainsi que des feuillets d’information, des rapports et des conseils.