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En 2021, l’Institut Atlas, en partenariat avec le Royal, a mené une étude sur les types de situations qui violent la morale, les valeurs et l’éthique des membres du personnel de la sécurité publique – ces membres qui travaillent dans des services qui jouent un rôle essentiel dans la protection de nos collectivités et des personnes qui y vivent. L’objectif de l’étude était également de mieux comprendre les préjudices moraux chez le personnel de la sécurité publique dans le contexte canadien en particulier.

Sommaire : préjudices moraux chez les membres du personnel de la sécurité publique au canada

Rapport de recherche : préjudices moraux chez les membres du personnel de la sécurité publique au canada

Résumé de la recherche : préjudices moraux chez les membres du personnel de la sécurité publique au canada

Qui est le personnel de la sécurité publique?

Les membres du personnel de la sécurité publique (SP) comprennent les ambulanciers paramédicaux, les pompiers, les policiers, les agents des communications, les agents frontaliers et les membres des équipes de recherche et de sauvetage. Ils jouent un rôle essentiel dans la protection de nos collectivités et des gens qui y vivent. En service, ils sont souvent exposés à des situations pénibles et souvent traumatisantes. Ces expositions peuvent avoir de graves répercussions à long terme sur la santé mentale des membres du personnel de la SP, comme provoquer une dépression, de l’anxiété et un trouble de stress post-traumatique (TSPT), entre autres.

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Quels types de situations peuvent entraîner un préjudice moral?

Afin de mieux comprendre les préjudices moraux chez les membres du personnel de la SP au Canada, l’Institut Atlas a mené une étude auprès de 38 ambulanciers paramédicaux, responsables des communications et techniciens en logistique travaillant pour un service en Ontario. Nous avons examiné les types de situations qui pourraient entraîner un préjudice moral. Il s’agissait notamment des situations suivantes :

  • Situations concernant la nature du travail – par exemple, devoir fournir un traitement considéré comme futile ou nuisible à un patient, ou être incapable de fournir un traitement;
  • Situations qui reflètent la culture organisationnelle – par exemple, lorsque des préoccupations ou des plaintes au sujet de l’organisation du membre du personnel de la SP n’étaient pas prises au sérieux par la direction ou qu’il y avait des pressions pour se taire ou accepter l’état des choses;
  • Situations au sein du système de santé dans son ensemble – par exemple, avoir un contrôle limité ou une autonomie limitée sur les conditions de travail, ou devoir mettre en œuvre des politiques avec lesquelles le membre du personnel de la SP pourrait ne pas être d’accord.

De telles situations entraînaient un sentiment d’impuissance chez le membre du personnel de la SP, qui ne pouvait pas exercer efficacement son jugement professionnel. Souvent, cela créait un sentiment de conflit intérieur et une perte de confiance, en plus d’avoir d’autres répercussions sur la santé mentale, comme de la dépression, de l’anxiété et des TSPT. Les relations interpersonnelles étaient également touchées.

Lisez le résumé en langage clair de l’étude

Quelles stratégies d’adaptation le personnel de la SP utilise-t-il pour traiter les préjudices moraux?

Outre la définition des types de situations qui violent les croyances fondamentales, les principales constatations de l’étude comprennent également les stratégies d’adaptation que les membres du personnel de la SP utilisent pour ces situations et pour leur travail en général :

  • Les stratégies d’adaptation utilisées par le personnel de la SP pour des expériences pénibles ou traumatisantes comprennent l’humour, l’exercice, la prise de pauses et le fait de passer du temps avec les amis et la famille. Le manque de temps entre les appels, la stigmatisation et les restrictions liées à la COVID 19 ont empêché certains membres du personnel de la SP d’utiliser ces stratégies.
  • De nombreux membres du personnel de la SP ont demandé l’appui de leurs pairs pour discuter d’expériences difficiles, mais n’utilisaient pas le temps dont ils disposaient pour parler des aspects moraux ou éthiques de ces expériences. Certains hésitaient à utiliser les programmes officiels de soutien par les pairs en raison de préoccupations au sujet de la confidentialité et des qualifications des pairs aidants.

Que devons-nous faire maintenant?

En plus d’accroître la recherche et l’échange des connaissances, des mesures immédiates peuvent être prises, notamment :

Pour les membres du personnel de la SP :

  • D’autres recherches sont nécessaires sur l’efficacité du soutien par les pairs pour les membres du personnel de la SP;
  • Les qualifications des pairs aidants doivent être mieux comprises.

Pour les organisations des membres du personnel de la SP :

  • Ces constatations peuvent aider les organisations à déterminer les façons dont les préjudices moraux peuvent être causés par leurs propres politiques et pratiques et par la culture du milieu de travail.
  • Dans la mesure du possible, les organisations devraient trouver des moyens de prévenir les situations susceptibles de causer des préjudices moraux.

Pour les décideurs :

  • Les organismes de réglementation des membres du personnel de la SP peuvent reconnaître les répercussions que des politiques et des priorités concurrentes, ainsi que les lourdes exigences du système de soins de santé, peuvent avoir sur la santé mentale de chaque membre du personnel de la SP.

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À propos de l’équipe de recherche

L’équipe de l’Institut Atlas a conçu cette étude, mené des entrevues auprès des participants, analysé les données et rédigé le rapport de recherche et les résultats de connaissance qui l’accompagnent.

De l’Institut Atlas pour les vétérans et leur famille :

  • Fardous Hosseiny*, M.Sc., président et PDG
  • Adelina McCall, M.Sc., coordonnatrice de la recherche
  • Jean-Michel Mercier, M.Sc., associé principal, Partenariats de recherche
  • Molly Nannarone, MSP, coordonnatrice de la recherche
  • Sara Rodrigues*, Ph. D., directrice, Recherche appliquée
  • Shannon Tracey, M.Sc., spécialiste senior de la mise en œuvre

* Co-chercheurs principaux

Nos co‑chercheurs au Royal :

  • Susan Farrell, Ph. D., CHE, C.Psych., FAPC, vice-présidente, Services de soins aux patients et santé mentale communautaire
  • Karim Nashef, Psy.D., psychologue
  • Meghan Perkins, M.G.S.S., gestionnaire de projet, Champlain : Acheminement vers de meilleurs soins
  • Paul Sedge, C.D., M.D., FRCPC, psychiatre
  • Jan Wilson, Ph. D., psychologue

À propos du Comité consultatif sur les préjudices moraux chez le personnel de la sécurité publique :

Le comité consultatif était composé de membres du personnel de première ligne de la sécurité publique, de dirigeants de la sécurité publique, de psychologues et de chercheurs. Le comité a élaboré conjointement les questions de recherche et d’entrevue, appuyé le recrutement de membres du personnel de la SP, fourni des commentaires sur les observations et les constatations préliminaires et créé conjointement le plan de mobilisation des connaissances.