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L’Institut Atlas pour les vétérans et leur famille collabore avec les vétérans et les membres de leur famille à la création de ressources en prévention du suicide

OTTAWA, ONTARIO — 13 mars 2024 — Étant donné que les vétérans sont de 1,4 à 1,9 fois plus à risque de se suicider que les hommes de la population générale, et que les vétéranes sont presque deux fois plus susceptibles de s’enlever la vie que les femmes de la population générale, les vétérans et leurs familles reconnaissent depuis longtemps la prévention du suicide comme une priorité et insistent sur le besoin d’offrir des mesures de soutien supplémentaires en matière de santé mentale et de bien-être.

Compte tenu de tout cela, ainsi que du fait qu’une intervention précoce et un accès rapide à du soutien peuvent empêcher les troubles de santé mentale de s’aggraver et contribuer à un sens de bien-être général amélioré, l’Institut Atlas pour les vétérans et leur famille a élaboré une série de ressources en matière de prévention du suicide en collaboration avec les vétérans et les membres de leur famille et en partenariat avec le Centre de prévention du suicide.

Fardous Hosseiny, président-directeur général de l’Institut Atlas, déclare : « Les statistiques confirment que la population des vétérans est plus à risque de présenter de troubles de santé mentale que la population générale canadienne, car selon les taux rapportés, les vétérans sont atteints à hauteur de 26 % de dépression, de 24 % de trouble de stress post-traumatique (TSPT) et de 21 % d’anxiété. Ces faits appuient les stratégies en amont visant à accroître les facteurs de protection. » Il ajoute que, pour s’attaquer à ce problème, il faut entre autres munir les vétérans, tout comme les familles, d’outils et de stratégies pratiques afin de comprendre et de soutenir leur santé mentale.

Les ressources publiées le 14 mars sont le fruit d’une collaboration avec un comité consultatif composé de personnes possédant une expérience vécue, actuelle ou passée, avec la communauté des vétérans et de leurs familles, notamment des membres de l’équipe axée sur l’expérience vécue de l’Institut Atlas. Laryssa Lamrock, conseillère stratégique nationale aux familles de vétérans à l’Institut Atlas et partie prenante à l’élaboration des ressources, explique que, bien que les vétérans des Forces armées canadiennes et de la Gendarmerie royale du Canada sont plus à risque d’être aux prises avec des troubles de santé mentale en raison de leur service, leurs proches peuvent eux aussi être grandement affectés par les comportements et les pensées suicidaires du vétéran. Elle souligne qu’il est primordial de reconnaître que la santé mentale des membres de la famille des vétérans est une question dont il faut tenir compte et que ces personnes peuvent être confrontées à des défis uniques sur lesquels nous nous devons de nous pencher.

« Notre objectif consistait à mettre au point de nouveaux outils pour soutenir à la fois les vétérans et les membres de leur famille, afin qu’ils puissent trouver des réponses fondées sur l’expérience de gens comme eux aux questions qu’ils pouvaient avoir au sujet de la santé mentale et du suicide; qu’ils aient immédiatement accès à des ressources, comme des mesures de soutien immédiat, des stratégies et des conseils pour les proches ou eux-mêmes, sans égard aux besoins de leurs proches. Il existe un continuum d’expériences vécues par les vétérans ainsi que les membres de leur famille, et ces ressources visent à reconnaître et à soutenir les besoins des gens aux différents stades de ce continuum. » Mme Lamrock évoque une récente étude financée par l’Institut Atlas qui révèle qu’il y a très peu de ressources, voire aucune, consacrées spécialement aux membres de la famille, malgré le fait qu’ils ont leurs propres besoins et expériences en santé mentale et qu’ils sont aussi exposés à des risques de suicide.

Brian McKenna, vétéran et conseiller stratégique national aux vétérans à l’Institut Atlas, convient qu’il est important, tant pour les vétérans que les membres de leur famille, de disposer de ressources en prévention du suicide qui reflètent leurs points de vue et leurs besoins uniques. « Ces ressources sont conçues pour et par les membres de la communauté des vétérans et elles comprennent des trousses d’outils pour les vétérans et les membres de leur famille qui incorporent leurs expériences uniques. La trousse d’outils du vétéran cherche à comprendre le suicide chez les vétérans, explique les mesures à prendre si quelqu’un remarque des signes avant-coureurs chez soi ou chez un proche et offre des stratégies afin d’accroître sa résilience et de contribuer à réduire les risques pour les autres. Les trousses d’outils renferment de l’information et des conseils pour les membres de la famille afin de les aider à prendre soin d’eux et à gérer leur propre santé mentale. Elles leur offrent également des stratégies pratiques pour mieux soutenir leur proche. » M. McKenna ajoute que les trousses seront accompagnées d’un guide de discussion contenant les étapes à suivre pour entamer une discussion avec une personne susceptible d’être aux prises avec des pensées et des comportements suicidaires, ainsi que d’une carte d’aide offrant des indications et des renseignements essentiels sur les mesures de soutien immédiat destinées aux vétérans en crise.

Selon Mara Grunau, directrice générale du Centre de prévention du suicide, « les vétérans, les familles des vétérans et les collectivités ont tous un rôle à jouer dans le renforcement de la résilience et la prévention du suicide chez les vétérans. Si vous vous inquiétez pour un vétéran, discutez ouvertement sans porter de jugement. Si le vétéran pense au suicide, mettez-le en contact avec de l’aide. »

Hosseiny fait remarquer que demander de l’aide peut être un processus accablant pour les vétérans et les membres de leur famille qui sont aux prises avec leurs pensées et comportements suicidaires ainsi que ceux de leurs proches. Il peut être difficile de savoir vers qui se tourner. « Bien qu’il y ait encore du travail à faire, ces ressources constituent un élément important d’une approche à multiples facettes en matière de prévention du suicide. Cette approche est essentielle et peut continuer de se développer. Nous espérons aider les vétérans et les membres de leur famille à comprendre qu’ils ne sont pas seuls et qu’il s’agit d’un outil à ajouter à leur trousse d’outils afin de prendre en main leur santé mentale et celle de la personne dont ils prennent soin. »

Il est désormais possible de télécharger ou d’imprimer les ressources à l’adresse suivante : atlasveterans.ca/prevention-du-suicide.

Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :

Rosemary Thompson
Artful Strategies
rosemary@artfulstrategies.ca
613-240-6739

Faits marquants :

  • L’Institut Atlas pour les vétérans et leur famille a été créé pour faciliter l’accès à l’information, à la recherche, aux outils et à l’expertise sur le trouble de stress post-traumatique et les conditions de santé mentale connexes.
  • Depuis sa création, l’Institut Atlas a contribué à la publication de 39 articles évalués par des pairs et a créé plus de 45 produits de connaissance, y compris des fiches d’information, des ressources écrites, des vidéos et des infographies. Atlas a dirigé ou dirige actuellement 14 projets de recherche et s’est associé à 26 autres projets de recherche.
  • Atlas implique activement les vétérans et leurs familles en tant que partenaires clés, co-chercheurs et co-auteurs de ses recherches, y compris un processus pour leur participation à l’examen des résultats de la recherche du point de vue de l’expertise vécue.
  • Il collabore également avec les vétérans et leurs familles pour comprendre quelles sont les questions qui leur importent le plus, et utilise ces connaissances pour travailler avec eux et avec les prestataires de services et les chercheurs afin de cocréer des ressources et des produits de connaissance qui correspondent à la culture et aux besoins uniques des communautés de vétérans et de familles.