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OTTAWA (ONTARIO) – Le Centre d’excellence sur le trouble de stress post-traumatique (TSPT) et les états de santé mentale connexes a lancé, en collaboration avec le Centre de recherche Douglas, une nouvelle étude sur la façon dont le suicide et la santé mentale sont présentés dans les médias, en particulier lorsqu’il est question des anciens combattants.

« L’étude est menée en étroite collaboration avec des anciens combattants et des membres de leur famille, des journalistes, des écoles de journalisme, des associations nationales de médias et différents organes médiatiques, explique le Dr Patrick Smith, directeur général et fondateur du Centre d’excellence sur le TSPT. Nous espérons que ce projet retiendra l’attention qu’il mérite pour que l’on puisse réduire la stigmatisation entourant la santé mentale des anciens combattants et instaurer une nouvelle norme d’excellence pour le journalisme au pays. »

Ce projet unique de recherche-action a pour but d’évaluer le ton et le contenu de la couverture médiatique canadienne sur la santé mentale et le suicide chez les anciens combattants. Les constats serviront à créer des interventions pour sensibiliser les journalistes aux enjeux liés à la santé mentale et au suicide au sein de cette population. Le développement de ces interventions sera encadré par un groupe consultatif formé de journalistes, d’anciens combattants et de membres de familles d’anciens combattants.

Rob Whitley, Ph. D., professeur agrégé au Département de psychiatrie de l’Université McGill et chercheur au Centre de recherche Douglas, précise que le projet repose sur une approche véritablement collaborative. « Nous avons tous un rôle à jouer pour créer un climat d’inclusion et d’intégration pour nos anciens combattants. Cela inclut les journalistes et les médias : ils jouent un rôle essentiel dans la société civile et peuvent combattre les stéréotypes hollywoodiens en présentant les choses de façon nuancée et objective. »

Selon les données, les anciens combattants présentent des taux de suicide plus élevés que le reste de la population. En effet, chez les hommes, les anciens combattants présentent, de façon générale, un risque de suicide 1,4 fois plus élevé comparativement aux Canadiens en général; chez les anciennes combattantes, ce risque est 1,9 fois élevé comparativement au reste de la population féminine canadienne.

Par ailleurs, une étude réalisée en 2005 a conclu que les médias avaient tendance à dépeindre les enjeux de santé mentale de façon négative. Il s’agit d’une question complexe, mais il a été démontré qu’une couverture médiatique responsable de la question du suicide et des enjeux de santé mentale connexes peut contribuer à créer un climat favorisant le recours aux services d’aide, l’empathie publique et les interventions sociales.

L’étude a pour but d’examiner le ton et le contenu de la couverture médiatique portant sur les anciens combattants et, ultimement, d’aider les journalistes et les communicateurs à présenter la santé mentale des anciens combattants de façon positive et efficace. Le moment est opportun, puisque le jour du Souvenir approche et avec lui, le pic de la couverture médiatique sur les anciens combattants.

Pour favoriser encore davantage le journalisme responsable au sujet du jour du Souvenir, le Centre d’excellence sur le TSPT tiendra une table ronde virtuelle intitulée « Le pouvoir des médias et leur impact sur le récit des anciens combattants » le mercredi 4 novembre 2020 à 13 h (HE), dans le cadre de sa Série de conversations captivantes. Les participants pourront découvrir le vécu et le point de vue d’un ancien combattant, d’un proche d’un ancien combattant et d’un journaliste à l’approche du jour du Souvenir. Le Dr Patrick Smith, directeur général et fondateur du Centre d’excellence sur le TSPT et Rob Whitley, Ph. D., professeur agrégé de psychiatrie à l’Université McGill et chercheur au Centre de recherche Douglas, seront aussi au nombre des participants. L’événement sera animé par Graham Richardson, chef d’antenne pour CTV News at Six et pour l’émission de nouvelles d’après-midi au 580 CFRA.

LONDON (ONTARIO) – L’Institut de recherche en santé Lawson et le Centre d’excellence sur le trouble de stress post-traumatique (TSPT) et les états de santé mentale connexes s’associent à une population présentant un risque élevé de troubles de santé mentale – les anciens combattants et leurs partenaires de vie – pour étudier les répercussions de la pandémie de COVID-19 sur ces personnes. Dans le cadre du projet, les participants rempliront des sondages en ligne, ce qui permettra d’évaluer les effets de la pandémie sur leur bien-être au fil du temps. L’équipe espère que les résultats pourront être utilisés par les travailleurs de la santé et les décideurs afin de soutenir les vétérans et leur famille durant la crise actuelle, mais aussi lors de futures urgences de santé publique.

« Entre les inquiétudes liées à l’infection à la COVID-19 et le bouleversement du quotidien, on peut dire que la pandémie a des effets néfastes sur la santé des Canadiens », explique le Dr Don Richardson, chercheur associé à l’Institut de recherche en santé Lawson et directeur du Centre de recherche MacDonald Franklin sur les blessures de stress opérationnel (BSO). « La situation peut être particulièrement pénible pour les personnes vulnérables aux troubles de santé mentale. »

Des études sur la population montrent que le risque de souffrir d’un trouble de santé mentale est deux fois plus élevé chez les anciens combattants que chez le reste des Canadiens. Les vétérans présentent des taux plus élevés de dépression, d’anxiété et de solitude. Leurs partenaires de vie ont plus de chances de vivre de la détresse, car ils assument parfois d’importantes responsabilités à titre d’aidants naturels, réduisant leur indépendance.

« On ignore à l’heure actuelle quels seront les effets de la pandémie sur les vétérans et leurs partenaires de vie, mais cela pourrait être très grave », affirme M. Anthony Nazarov, chercheur associé à l’Institut de recherche en santé Lawson et au Centre de recherche MacDonald Franklin sur les BSO. « Nous voulons entendre tous les anciens combattants et leurs partenaires de vie, qu’ils aillent bien ou non, qu’ils reçoivent des soins ou non. »

Le personnel de l’étude souhaite recruter 1 000 vétérans canadiens et 250 partenaires de vie de vétérans canadiens. Les participants rempliront des sondages en ligne, offerts en français et en anglais, une fois tous les trois mois pendant 18 mois. Les questions porteront sur leur bien-être psychologique, social, physique et en lien avec la famille, et sur les changements dignes de mention dans leur mode de vie ou leur état.

« Les anciens combattants qui reçoivent régulièrement des soins de santé pourraient vivre d’importants changements, comme le passage à des rendez-vous virtuels. Cette situation pourrait augmenter les responsabilités des aidants naturels, indique M. Nazarov. Étant donné l’incertitude liée à la pandémie, ces changements pourraient durer longtemps, ce qui justifie une évaluation exhaustive de la satisfaction des patients et des résultats des traitements. »

L’équipe espère que les résultats pourront servir à assurer le bien-être des vétérans et de leur famille durant les urgences de santé publique. On pense entre autres à fournir de l’information aux professionnels de la santé et aux décideurs, afin d’orienter les politiques de préparation aux situations d’urgence et les modèles de prestation de soins. L’équipe souhaite aussi que les résultats puissent servir à détecter les premiers signes de détresse, pour les cibler par des interventions précoces.

« Nous voulons comprendre les répercussions de la COVID-19 sur les anciens combattants et leur famille pour savoir si la pandémie mondiale que nous vivons mène à de la détresse psychologique ou ravive des traumatismes », fait valoir le Dr Patrick Smith, directeur général du Centre d’excellence sur le TSPT et les états de santé mentale connexes. « Le but premier du Centre, c’est d’accroître l’expertise canadienne en matière de santé mentale, de prévention du suicide et de troubles liés à la consommation de substances chez les militaires et les anciens combattants. Cette étude peut nous aider à savoir si la pandémie a des effets particulièrement graves ou marquants sur eux, et à intervenir en cas de crise de santé mentale. »

Les anciens combattants et les partenaires de vie d’anciens combattants qui veulent en savoir plus sur l’étude peuvent visiter le www.veteransurvey.ca.

L’Institut de recherche en santé Lawson est l’un des meilleurs instituts de recherche hospitaliers au Canada, et s’attaque aux défis les plus pressants en matière de santé. En tant qu’institut de recherche du London Health Sciences Centre et de St. Joseph’s Health Care, London, nous innovons directement là où les soins sont prodigués. Les équipes de recherche de l’Institut sont à l’avant-garde de la science, et cherchent à améliorer la santé des patients et la prestation des soins. Ses chercheurs, qui travaillent en partenariat avec l’Université Western, sont encouragés à exploiter leur curiosité, à multiplier les collaborations et à diffuser largement leurs découvertes. La recherche qui s’effectue à l’Institut change la vie de patients, de familles et de communautés partout dans le monde.

Pour en savoir plus, visitez le www.lawsonresearch.ca.

Le Centre d’excellence sur le trouble de stress post-traumatique et les états de santé mentale connexes se trouve dans le centre hospitalier Royal Ottawa et est financé par Anciens Combattants Canada.

Le Centre s’est donné pour mission de bâtir des réseaux communautaires solides afin que les anciens combattants, les premiers répondants, les fournisseurs de soins et leurs familles aient accès au meilleur soutien et aux meilleurs services possible. Misant sur les connaissances et les activités pratiques, le Centre :

  • effectue de la recherche appliquée sur le trouble de stress post-traumatique (TSPT) et les états de santé mentale connexes, et facilite la recherche appliquée sur le sujet;
  • diffuse largement de l’information et des connaissances sur le TSPT et les troubles de santé mentale ainsi que les façons de les traiter;
  • transforme le savoir en formation et en ressources pour les anciens combattants, les premiers répondants, les fournisseurs de soins et leurs familles;
  • communique les normes pour les pratiques émergentes et exemplaires aux décideurs, aux professionnels de la santé mentale, au réseau de cliniques pour traumatismes liés au stress opérationnel d’Anciens Combattants Canada et aux Services de santé des Forces canadiennes.

Le Centre a pour objectif premier d’accroître l’expertise canadienne en ce qui concerne la santé mentale, la prévention du suicide et les troubles liés à la consommation de substances chez les militaires et les anciens combattants, pour ensuite mettre ces connaissances à la disposition des premiers répondants, des familles, des fournisseurs de services et des chercheurs partout au pays.