Lors de l’annonce de son départ à la retraite, M. Smith a déclaré que son rôle au sein du Centre d’excellence a toujours été de définir les fondements de pratiques d’entreprise rigoureuses, de susciter et de favoriser une participation significative des intervenants, et de constituer une équipe compétente capable de soutenir le bon fonctionnement des activités à venir. « Mon mandat n’était pas de réaliser un objectif précis en respectant un échéancier, mais plutôt de constituer l’équipe, de faire démarrer les activités à plein régime, puis de me retirer pour voir l’organisme prendre son envol », précise-t-il. [traduction]
En ce qui concerne l’établissement d’une présence pancanadienne pour un nouvel organisme pendant une pandémie mondiale, M. Smith affirme que les succès obtenus pendant la très courte existence du Centre surpassent ses attentes. « Nous avons instauré un modèle de “Réseau de réseaux” qui s’articule autour de quatre groupes de référence, reflétant la diversité des vétérans, des familles des vétérans, des fournisseurs de services et des chercheurs. Nous avons acquis une réputation internationale à titre de partenaires de recherche de confiance et conclu des partenariats stratégiques avec des organismes qui se consacrent aux vétérans et à leur famille. Nous avons constitué une équipe d’experts comprenant des conseillers qui œuvrent auprès des vétérans et de leur famille, qui font partie intégrante de nos méthodes de travail. Ce modèle de partenariat fondé sur l’expertise vécue nous guide dans la mise en place d’un accès à des ressources et à des mesures de soutien sécuritaires et de grande qualité, qui veillent à la dignité des vétérans et de leur famille, et qui représentent une source d’espoir, des possibilités de contacts et un sentiment de communauté. » [traduction]
Scott McLean, président du conseil d’administration du Centre d’excellence – TSPT, a déclaré qu’il est difficile de voir un leader visionnaire tel que M. Smith quitter le Centre, mais il a confiance dans les solides assises qui ont été instaurées. « J’aimerais féliciter Patrick de nous avoir amenés là où nous en sommes aujourd’hui, et je lui souhaite une retraite enrichissante et bien remplie. J’aimerais également souhaiter la bienvenue à notre nouveau président et chef de la direction, Fardous Hosseiny, avec qui j’ai beaucoup travaillé au sein de la direction. Je crois fermement dans l’avenir du Centre d’excellence ainsi que dans la compétence de l’équipe de direction qui nous guide alors que nous entrons dans cette nouvelle étape d’évolution de l’organisme. » [traduction]
Fardous Hosseiny a déclaré être profondément honoré de se voir confier le mandat de poursuivre l’orientation établie à l’égard des vétérans et des membres de leur famille au cours des derniers mois, et de prendre appui sur les bases instaurées par M. Smith. M. Hosseiny a ajouté qu’il était heureux de travailler avec MaryAnn Notarianni, qui assumera le rôle de chef de la direction adjointe et de vice-présidente, mobilisation des connaissances, ainsi qu’avec Joy Pavelich, qui complétera l’équipe de direction à titre de vice-présidente directrice, stratégies et opérations.
« Ayant collaboré étroitement avec MaryAnn et Joy au cours de la dernière année et demie dans le cadre de l’établissement de nos fondements et de nos liens avec notre communauté, j’ai confiance en notre vision commune en soutien aux vétérans et à leur famille, qui comptent sur notre leadership pour donner vie aux travaux du Centre »
Fardous Hosseiny, président et chef de la direction, Atlas
Comme annoncé par le ministre des Anciens Combattants et ministre associé de la Défense nationale au mois de mai 2018, le mandat du Centre d’excellence – TSPT est de faire progresser le dossier de la santé mentale, la recherche et les mesures de soutien afin d’améliorer les soins offerts aux vétérans des Forces armées canadiennes et de la GRC ainsi qu’à leur famille partout au pays.
Un rapport révèle que les mères, les pères, les frères et sœurs et même les grands-parents jouent un important rôle de soutien
Ottawa, ON — Le 16 novembre 2021 — Selon les résultats d’un nouveau rapport, les parents et les familles de vétérans militaires représentent un réseau de soutien souvent oublié, mais essentiel à la prévention du suicide chez les femmes et les hommes de nos forces armées. De plus, ces membres de familles vivent aussi leur propre traumatisme alors qu’ils s’efforcent de venir en aide aux militaires et aux vétérans en crise, tout en faisant face à un manque d’information, de ressources et de soutien professionnel.
Ces constatations découlent d’un projet de recherche codirigé par le Centre d’excellence sur le TSPT (CE – TSPT) qui sera l’hôte, le 24 novembre prochain, d’un webinaire intitulé Les familles comptent au cours duquel seront présentés les résultats préliminaires des travaux des chercheuses Heidi Cramm, Ph. D. et Denise DuBois, Ph. D. du groupe de recherche Families Matter, de l’Université Queen’s.
Le webinaire sera l’occasion de discuter de ces résultats avec un groupe diversifié de panélistes. Il mettra les expériences et les besoins des familles au premier plan de la discussion, en explorant comment, quand et où les familles se situent dans le discours sur les initiatives de prévention du suicide des militaires et des vétérans au niveau international.
Fardous Hosseiny, directeur général adjoint du CE – TSPT, a déclaré que cette recherche témoigne d’un changement dans la façon de penser relativement aux familles des militaires et des vétérans, non seulement du point de vue de leur soutien de la préparation opérationnelle, mais aussi parce qu’elles ont leurs propres besoins et expériences liés au service militaire.
Le suicide et la prévention du suicide sont des préoccupations constantes au sein des communautés de militaires et de vétérans du monde entier. La chercheuse Heidi Cramm souligne que le suicide affecte profondément les familles des militaires et des vétérans, et ce, de multiples façons : « Les militaires et les vétérans suicidés sont des personnes qui font partie des écosystèmes familiaux. Leurs expériences ne se produisent pas de façon isolée; il y a un effet d’entraînement sur l’unité familiale », dit-elle. « Notre recherche vise à aller au-delà de la personne, à renforcer non seulement l’individu, mais aussi les systèmes qui l’entourent et les membres de la famille qui sont personnellement touchés. »
Le projet a examiné la recherche sur le suicide chez les militaires et les vétérans ainsi que les politiques et programmes de prévention du suicide dans des pays comme l’Australie, le Royaume-Uni, les États-Unis, la Nouvelle-Zélande, le Canada, Israël et le Danemark. Cette comparaison sur le plan international a révélé à la fois comment les familles ont été prises en charge dans les politiques, les programmes et les services, et les disparités qui subsistent dans la recherche et les services en place.
Fardous Hosseiny a déclaré qu’à ce jour, il n’y a pas eu de synthèse systématique des données de recherche visant à comprendre comment on a tenu compte des familles des militaires et des vétérans dans les systèmes militaires sur le plan de la prévention du suicide, d’intervention de crise ou de postvention, ou comment les politiques, les services et les programmes destinés aux familles des militaires et des vétérans tiennent compte des résultats de recherche.
« Les membres de notre communauté de vétérans et de familles militaires nous ont dit à maintes reprises que la question du suicide devait être au cœur de notre travail. Ils nous ont également dit que la famille et l’élargissement du soutien des familles par les pairs sont d’une importance incommensurable dans la prévention du suicide », a déclaré M. Hosseiny. « L’examen de ce qui fonctionne à l’échelle mondiale nous aidera à élaborer des recommandations à la fois générales et spécifiques au Canada et à cibler les priorités futures en matière de recherche, de programmes et de politiques. »
Vous pouvez obtenir de plus amples renseignements et accéder au lien d’inscription ici : Les familles comptent – Centre d’excellence sur le TSPT.
Le Centre d’excellence sur le trouble de stress post-traumatique et les états de santé mentale connexes souhaite mettre en relief les difficultés et les conflits émotionnels que connaissent de nombreux vétérans pendant la période des Fêtes, ceux-ci étant de surcroît exacerbés par la pandémie de COVID-19.
CANADA – 8 décembre 2020 – Il y a un peu moins de 650 000 vétérans au pays, ainsi que d’innombrables familles, aidants, amis, médecins, collègues et autres qui comptent un vétéran parmi leurs proches. Or, chez nombre d’entre eux, la période des Fêtes est susceptible de provoquer de l’anxiété, une certaine pression, le sentiment de devoir « jouer un rôle » afin de se fondre aux rituels associés aux festivités. La période des Fêtes constitue pour plusieurs vétérans un dur rappel des célébrations manquées, des camarades qui ont perdu la vie de façon tragique et des profondes souffrances vécues en zones de guerre. Pour de nombreuses familles, il peut s’agir des premières Fêtes qu’elles passent sans l’un de leurs proches. Pour quantité de vétérans qui ont été témoins de la pauvreté et de l’insuffisance dont souffrent tant de personnes dans le monde, cette période peut être synonyme de gaspillage et susciter chez eux de la frustration. Cependant, ils seront également nombreux à ressentir de la joie, de la gratitude et de l’amour. Ainsi, la période des Fêtes suscite un important bouleversement sur le plan émotionnel.
Le Centre d’excellence sur le trouble de stress post-traumatique (TSPT) et les états de santé mentale connexes souhaite rappeler aux vétérans, à leur famille, à leurs amis et à leurs aidants qu’il est possible d’être à la fois entouré de gens et envahi par la solitude. Au cours de cette période, les vétérans peuvent être à la fois un modèle de gentillesse et submergés de désespoir. Il est possible d’éprouver à la fois du plaisir pour les Fêtes avec les personnes qui nous sont chères et un profond découragement. Les vétérans et leurs proches ne sont pas seuls : il existe une multitude de ressources pour les aider.
« Les Fêtes imposent une certaine pression sur les vétérans, les incitant à surmonter leurs sentiments négatifs pendant cette période de l’année. La pression d’agir comme si tout allait bien, de dépenser l’argent que l’on n’a pas et de refouler un état dépressif, tout comme l’anxiété ressentie, peut entraîner un profond sentiment de solitude. Je suis passé par là : le premier Noël suivant mon retour a été extrêmement difficile et assombri par de douloureux souvenirs »
Brian McKenna, adjudant (à la retraite) et conseiller stratégique auprès des vétérans au Centre d’excellence sur le TSPT et les états de santé mentale connexes.
Notre objectif pour cette période des Fêtes est de sensibiliser la population aux défis que comportent ces festivités pour les vétérans et leur famille, tout en veillant à ce que les vétérans se sentent considérés et valorisés, quelles que soient leurs émotions. Ensemble, nous pouvons cultiver l’espoir en l’avenir.
LE CENTRE D’EXCELLENCE SUR LE TSPT ET LES ÉTATS DE SANTÉ MENTALE CONNEXES SOUHAITE RÉCONFORTER LES VÉTÉRANS ET LEUR RAPPELER QUE LEUR ÉTAT D’ESPRIT À L’APPROCHE DES FÊTES EST LÉGITIME. ILS SONT PRIS AU SÉRIEUX ET ILS NE SONT PAS SEULS.
« Nous savons que la période des Fêtes peut susciter un bouleversement chez les vétérans, leurs proches et toute autre personne touchée par le TSPT; des ressources sont mises à leur disposition pour les aider. Si vous êtes en situation de crise, composez le 9-1-1 ou rendez-vous à l’urgence de l’hôpital le plus proche. Parlez à votre médecin ou à votre fournisseur de soins de santé, ou communiquez avec un spécialiste en santé mentale pour les vétérans en composant le 1‑800‑268‑7708 afin de parler à quelqu’un qui saura vous accompagner vers la guérison », souligne Patrick D. Smith, Ph. D., président et chef de la direction du Centre d’excellence sur le TSPT et les états de santé mentale connexes. « Nous souhaitons que les vétérans canadiens se sentent reconnus, qu’ils sachent qu’ils ne sont pas seuls et qu’ensemble, nous pouvons cultiver l’espoir ».
Le tout nouveau Centre d’excellence sur le TSPT vient également de lancer son site Web – atlasveterans.ca/fr/ –, celui-ci proposant des ressources pour les personnes qui doivent composer avec le TSPT ou d’autres problèmes de santé mentale, les vétérans, les familles des vétérans ainsi que ceux et celles qui éprouvent de l’anxiété en lien avec la pandémie de COVID-19.
LE SITE WEB ATLASVETERANS.CA/FR/ PROPOSE DES RESSOURCES, DES OUTILS ET DES RENSEIGNEMENTS EN VUE D’AIDER LES VÉTÉRANS, LEUR FAMILLE ET LEURS AIDANTS DANS LEUR CHEMINEMENT VERS LE BIEN-ÊTRE MENTAL.
Le site Web du Centre d’excellence sur le TSPT contient des renseignements sur les traitements du TSPT et les endroits où obtenir de l’aide, ainsi que des conseils sur la façon d’aborder le TSPT avec les enfants et de protéger sa santé mentale pendant la pandémie de COVID-19, en plus d’offrir une foule d’autres outils utiles. Le Centre d’excellence sur le TSPT a pour but d’améliorer le bien-être des vétérans canadiens et de leur famille.
POUR VISIONNER LA VIDÉO, C’EST PAR ICI : https://atlasveterans.ca/fr/nouvelles/message-despoir-cest-loccasion-de-soutenir-les-veterans-et-leur-famille/
À propos du Centre d’excellence sur le trouble de stress post-traumatique (TSPT) et les états de santé mentale connexes
Le Centre d’excellence sur le trouble de stress post-traumatique (TSPT) et les états de santé mentale connexes fonctionne comme un « réseau de réseaux ». Ce réseau est constitué d’un comité consultatif, de groupes de référence communautaires et de communautés de pratique où l’expérience vécue est valorisée au même titre que l’expertise technique.
Le comité consultatif du Centre influence de façon directe les connaissances, les pratiques et le travail d’élaboration des politiques. Ce comité est composé de représentants de quatre groupes de référence communautaires : les anciens combattants, les membres de leur famille, les fournisseurs de services ou de soins de santé et les chercheurs.
Notre objectif commun est d’améliorer le bien-être des vétérans canadiens et de leur famille.
Demandes de renseignements des médias :
Laila Srigley
Laila@bombinate.ca
905-324-9143
Pour beaucoup de vétérans des Forces armées canadiennes, le service militaire est le plus beau moment de la vie : forme physique à son meilleur, esprit de camaraderie et de solidarité, et rôle significatif pour chaque personne. Pour servir et protéger son pays, il faut se sentir profondément investi d’une mission, qui repose sur un code militaire du devoir, de la fierté et de l’honneur, code qui n’est pas toujours facile à comprendre pour les civils.
La libération du service peut être tout un bouleversement pour un vétéran, qui perçoit parfois la société civile comme étant négligée et indifférente, une situation pouvant compliquer les liens sociaux : selon une étude, un tiers des vétérans canadiens reçoivent peu de soutien social après leur libération, ce qui peut être source de solitude, d’isolement, et de problèmes psychologiques.
D’après une grande enquête menée par Anciens Combattants Canada, 24 % des vétérans de la force régulière ont une maladie mentale diagnostiquée telle que l’anxiété, la dépression ou le trouble de stress post-traumatique. Même si le suicide reste rare chez les vétérans, un autre rapport publié cette année indique que ceux-ci ont 40 % plus de risques de mourir du suicide que les non-vétérans.
Fait important, la santé mentale et l’intégration sociale des vétérans souffrent des stéréotypes néfastes reposant sur la crainte infondée qu’un vétéran représenterait une menace pour la population, capable de « disjoncter » à n’importe quel moment. Aux États-Unis, dans une première étude, les vétérans ont déclaré que les gens les considèrent souvent comme « fous », « dangereux » ou « violents », et dans une deuxième étude, on a constaté que les recruteurs ont souvent des stéréotypes négatifs envers les vétérans, qu’ils trouvent « aigris », « en colère » ou « renfermés ».
D’après une étude, Hollywood a tendance à nourrir l’imaginaire collectif de ces stéréotypes, avec les films de type Rambo, où la représentation des vétérans est déséquilibrée et unidimensionnelle, ce qui peut causer une méfiance et des craintes non fondées à l’égard des vétérans. Il est impératif de lutter contre ce type de stéréotypes, et dans cette lutte, le journalisme responsable peut jouer un rôle de premier plan en décrivant les vétérans avec justesse, fidélité et équilibre.
Mais d’après certaines études, le journalisme peut aussi alimenter ces stéréotypes nuisibles. Selon un rapport, les médias américains dépeignent souvent les vétérans en des termes peu flatteurs, les qualifiant de « bombes à retardement » ou de personnes « brisées et instables », et font rarement de reportages positifs et complets à leur sujet. Devant cette situation, la US National Veteran Foundation a déclaré que « les grands coupables des stéréotypes négatifs sur les vétérans, ce sont les médias ».
Jusqu’ici, les études sur la couverture médiatique des vétérans nous viennent pour la plupart des États-Unis et brillent par leur absence au Canada. Cela dit, le ministère de la Défense nationale et Anciens Combattants Canada déclarent dans leur Stratégie conjointe de prévention du suicide qu’il est souhaitable d’« assurer une couverture médiatique responsable des suicides » des vétérans.
Dans cette optique, le Centre d’excellence sur le TSPT et les états de santé mentale connexes a récemment commandé un projet de recherche de deux ans, dirigé par Rob Whitley de l’Université McGill, visant à analyser le ton et la teneur de la couverture médiatique des vétérans au Canada. Ce projet comprendra une étude des tendances générales des reportages et une enquête sur les différences de couverture selon plusieurs facteurs, dont l’âge, le genre et le théâtre d’opérations. L’équipe du projet est constituée de vétérans, de membres de la famille de vétérans, de journalistes et de chercheurs, qui travailleront en collaboration.
Le but ultime de ce projet est de produire des ressources pédagogiques qui aideront les journalistes à faire des reportages complets et responsables sur les vétérans, en dépassant les stéréotypes pour relater leurs expériences dans toute leur diversité. Nous comptons en effet diffuser les résultats de l’étude et les ressources dans les écoles de journalisme, les salles de presse et les organes de presse partout au Canada.
Nous avons tous un rôle à jouer pour promouvoir la santé mentale et l’intégration sociale des vétérans, y compris les journalistes et les médias qui, en leur qualité de composantes essentielles de la société civile, peuvent favoriser l’instauration d’une culture d’inclusion, d’appréciation et de compréhension envers eux, et lutter ainsi contre les stéréotypes hollywoodiens qui entretiennent la peur et la méfiance à leur égard.
Nous pouvons ainsi améliorer la santé mentale des vétérans et rendre ce pays véritablement digne de ses héros. Ne les oublions pas.
Robert Whitley est professeur agrégé de psychiatrie de l’Université McGill et chercheur au Centre de recherche Douglas. Robert.whitley@mcgill.ca 514-761-6131
Brian McKenna est adjudant à la retraite et conseiller pour le Centre d’excellence sur le TSPT et les états de santé mentale connexes. Brian.McKenna@theroyal.ca 778‑592‑4888
OTTAWA (ONTARIO) – Le Centre d’excellence sur le trouble de stress post-traumatique (TSPT) et les états de santé mentale connexes a lancé, en collaboration avec le Centre de recherche Douglas, une nouvelle étude sur la façon dont le suicide et la santé mentale sont présentés dans les médias, en particulier lorsqu’il est question des anciens combattants.
« L’étude est menée en étroite collaboration avec des anciens combattants et des membres de leur famille, des journalistes, des écoles de journalisme, des associations nationales de médias et différents organes médiatiques, explique le Dr Patrick Smith, directeur général et fondateur du Centre d’excellence sur le TSPT. Nous espérons que ce projet retiendra l’attention qu’il mérite pour que l’on puisse réduire la stigmatisation entourant la santé mentale des anciens combattants et instaurer une nouvelle norme d’excellence pour le journalisme au pays. »
Ce projet unique de recherche-action a pour but d’évaluer le ton et le contenu de la couverture médiatique canadienne sur la santé mentale et le suicide chez les anciens combattants. Les constats serviront à créer des interventions pour sensibiliser les journalistes aux enjeux liés à la santé mentale et au suicide au sein de cette population. Le développement de ces interventions sera encadré par un groupe consultatif formé de journalistes, d’anciens combattants et de membres de familles d’anciens combattants.
Rob Whitley, Ph. D., professeur agrégé au Département de psychiatrie de l’Université McGill et chercheur au Centre de recherche Douglas, précise que le projet repose sur une approche véritablement collaborative. « Nous avons tous un rôle à jouer pour créer un climat d’inclusion et d’intégration pour nos anciens combattants. Cela inclut les journalistes et les médias : ils jouent un rôle essentiel dans la société civile et peuvent combattre les stéréotypes hollywoodiens en présentant les choses de façon nuancée et objective. »
Selon les données, les anciens combattants présentent des taux de suicide plus élevés que le reste de la population. En effet, chez les hommes, les anciens combattants présentent, de façon générale, un risque de suicide 1,4 fois plus élevé comparativement aux Canadiens en général; chez les anciennes combattantes, ce risque est 1,9 fois élevé comparativement au reste de la population féminine canadienne.
Par ailleurs, une étude réalisée en 2005 a conclu que les médias avaient tendance à dépeindre les enjeux de santé mentale de façon négative. Il s’agit d’une question complexe, mais il a été démontré qu’une couverture médiatique responsable de la question du suicide et des enjeux de santé mentale connexes peut contribuer à créer un climat favorisant le recours aux services d’aide, l’empathie publique et les interventions sociales.
L’étude a pour but d’examiner le ton et le contenu de la couverture médiatique portant sur les anciens combattants et, ultimement, d’aider les journalistes et les communicateurs à présenter la santé mentale des anciens combattants de façon positive et efficace. Le moment est opportun, puisque le jour du Souvenir approche et avec lui, le pic de la couverture médiatique sur les anciens combattants.
Pour favoriser encore davantage le journalisme responsable au sujet du jour du Souvenir, le Centre d’excellence sur le TSPT tiendra une table ronde virtuelle intitulée « Le pouvoir des médias et leur impact sur le récit des anciens combattants » le mercredi 4 novembre 2020 à 13 h (HE), dans le cadre de sa Série de conversations captivantes. Les participants pourront découvrir le vécu et le point de vue d’un ancien combattant, d’un proche d’un ancien combattant et d’un journaliste à l’approche du jour du Souvenir. Le Dr Patrick Smith, directeur général et fondateur du Centre d’excellence sur le TSPT et Rob Whitley, Ph. D., professeur agrégé de psychiatrie à l’Université McGill et chercheur au Centre de recherche Douglas, seront aussi au nombre des participants. L’événement sera animé par Graham Richardson, chef d’antenne pour CTV News at Six et pour l’émission de nouvelles d’après-midi au 580 CFRA.
LONDON (ONTARIO) – L’Institut de recherche en santé Lawson et le Centre d’excellence sur le trouble de stress post-traumatique (TSPT) et les états de santé mentale connexes s’associent à une population présentant un risque élevé de troubles de santé mentale – les anciens combattants et leurs partenaires de vie – pour étudier les répercussions de la pandémie de COVID-19 sur ces personnes. Dans le cadre du projet, les participants rempliront des sondages en ligne, ce qui permettra d’évaluer les effets de la pandémie sur leur bien-être au fil du temps. L’équipe espère que les résultats pourront être utilisés par les travailleurs de la santé et les décideurs afin de soutenir les vétérans et leur famille durant la crise actuelle, mais aussi lors de futures urgences de santé publique.
« Entre les inquiétudes liées à l’infection à la COVID-19 et le bouleversement du quotidien, on peut dire que la pandémie a des effets néfastes sur la santé des Canadiens », explique le Dr Don Richardson, chercheur associé à l’Institut de recherche en santé Lawson et directeur du Centre de recherche MacDonald Franklin sur les blessures de stress opérationnel (BSO). « La situation peut être particulièrement pénible pour les personnes vulnérables aux troubles de santé mentale. »
Des études sur la population montrent que le risque de souffrir d’un trouble de santé mentale est deux fois plus élevé chez les anciens combattants que chez le reste des Canadiens. Les vétérans présentent des taux plus élevés de dépression, d’anxiété et de solitude. Leurs partenaires de vie ont plus de chances de vivre de la détresse, car ils assument parfois d’importantes responsabilités à titre d’aidants naturels, réduisant leur indépendance.
« On ignore à l’heure actuelle quels seront les effets de la pandémie sur les vétérans et leurs partenaires de vie, mais cela pourrait être très grave », affirme M. Anthony Nazarov, chercheur associé à l’Institut de recherche en santé Lawson et au Centre de recherche MacDonald Franklin sur les BSO. « Nous voulons entendre tous les anciens combattants et leurs partenaires de vie, qu’ils aillent bien ou non, qu’ils reçoivent des soins ou non. »
Le personnel de l’étude souhaite recruter 1 000 vétérans canadiens et 250 partenaires de vie de vétérans canadiens. Les participants rempliront des sondages en ligne, offerts en français et en anglais, une fois tous les trois mois pendant 18 mois. Les questions porteront sur leur bien-être psychologique, social, physique et en lien avec la famille, et sur les changements dignes de mention dans leur mode de vie ou leur état.
« Les anciens combattants qui reçoivent régulièrement des soins de santé pourraient vivre d’importants changements, comme le passage à des rendez-vous virtuels. Cette situation pourrait augmenter les responsabilités des aidants naturels, indique M. Nazarov. Étant donné l’incertitude liée à la pandémie, ces changements pourraient durer longtemps, ce qui justifie une évaluation exhaustive de la satisfaction des patients et des résultats des traitements. »
L’équipe espère que les résultats pourront servir à assurer le bien-être des vétérans et de leur famille durant les urgences de santé publique. On pense entre autres à fournir de l’information aux professionnels de la santé et aux décideurs, afin d’orienter les politiques de préparation aux situations d’urgence et les modèles de prestation de soins. L’équipe souhaite aussi que les résultats puissent servir à détecter les premiers signes de détresse, pour les cibler par des interventions précoces.
« Nous voulons comprendre les répercussions de la COVID-19 sur les anciens combattants et leur famille pour savoir si la pandémie mondiale que nous vivons mène à de la détresse psychologique ou ravive des traumatismes », fait valoir le Dr Patrick Smith, directeur général du Centre d’excellence sur le TSPT et les états de santé mentale connexes. « Le but premier du Centre, c’est d’accroître l’expertise canadienne en matière de santé mentale, de prévention du suicide et de troubles liés à la consommation de substances chez les militaires et les anciens combattants. Cette étude peut nous aider à savoir si la pandémie a des effets particulièrement graves ou marquants sur eux, et à intervenir en cas de crise de santé mentale. »
Les anciens combattants et les partenaires de vie d’anciens combattants qui veulent en savoir plus sur l’étude peuvent visiter le www.veteransurvey.ca.
L’Institut de recherche en santé Lawson est l’un des meilleurs instituts de recherche hospitaliers au Canada, et s’attaque aux défis les plus pressants en matière de santé. En tant qu’institut de recherche du London Health Sciences Centre et de St. Joseph’s Health Care, London, nous innovons directement là où les soins sont prodigués. Les équipes de recherche de l’Institut sont à l’avant-garde de la science, et cherchent à améliorer la santé des patients et la prestation des soins. Ses chercheurs, qui travaillent en partenariat avec l’Université Western, sont encouragés à exploiter leur curiosité, à multiplier les collaborations et à diffuser largement leurs découvertes. La recherche qui s’effectue à l’Institut change la vie de patients, de familles et de communautés partout dans le monde.
Pour en savoir plus, visitez le www.lawsonresearch.ca.
Le Centre d’excellence sur le trouble de stress post-traumatique et les états de santé mentale connexes se trouve dans le centre hospitalier Royal Ottawa et est financé par Anciens Combattants Canada.
Le Centre s’est donné pour mission de bâtir des réseaux communautaires solides afin que les anciens combattants, les premiers répondants, les fournisseurs de soins et leurs familles aient accès au meilleur soutien et aux meilleurs services possible. Misant sur les connaissances et les activités pratiques, le Centre :
- effectue de la recherche appliquée sur le trouble de stress post-traumatique (TSPT) et les états de santé mentale connexes, et facilite la recherche appliquée sur le sujet;
- diffuse largement de l’information et des connaissances sur le TSPT et les troubles de santé mentale ainsi que les façons de les traiter;
- transforme le savoir en formation et en ressources pour les anciens combattants, les premiers répondants, les fournisseurs de soins et leurs familles;
- communique les normes pour les pratiques émergentes et exemplaires aux décideurs, aux professionnels de la santé mentale, au réseau de cliniques pour traumatismes liés au stress opérationnel d’Anciens Combattants Canada et aux Services de santé des Forces canadiennes.
Le Centre a pour objectif premier d’accroître l’expertise canadienne en ce qui concerne la santé mentale, la prévention du suicide et les troubles liés à la consommation de substances chez les militaires et les anciens combattants, pour ensuite mettre ces connaissances à la disposition des premiers répondants, des familles, des fournisseurs de services et des chercheurs partout au pays.