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Nous ne sommes pas un fournisseur de services. Pour du soutien, consultez notre répertoire. Si vous êtes en détresse, appelez ou textez le 9-8-8.

La perte d’un premier intervenant dans l’exercice de ses fonctions frappe durement. Et cela est particulièrement vrai dans les petites collectivités où les policiers, les pompiers et les paramédicaux sont souvent des visages familiers et des amis bien-aimés. Le décès du gendarme Shelby Patton, un membre de la GRC à Wolseley, en Saskatchewan, survenu lors d’un contrôle routier le samedi 12 juin, a laissé toute une collectivité en deuil et une nation aux prises avec une perte traumatique supplémentaire.

Nos pensées et notre soutien s’adressent également au caporal Scott MacLeod de la Section cynophile de la GRC, dont le chien policier, Jago, a été tué le jeudi 17 juin 2021, alors qu’il tentait d’arrêter un suspect à High Prairie, en Alberta. Cette perte est également une blessure émotive qui devra être soignée grâce au soutien, à la gentillesse et à l’attention.

Les policiers vivent sous la menace d’être blessé ou de perdre la vie toutes les fois qu’ils sont au travail. Ils sont le deuxième groupe en importance de travailleurs à perdre la vie dans l’exercice de leurs fonctions. Depuis 1975, 284 agents de police sont décédés dans l’exercice de leurs fonctions et 101 d’entre eux ont été assassinés. De ces policiers, 30 % étaient des agents de la GRC.

Les conditions de travail exceptionnelles des policiers – où il y a de fortes possibilités qu’ils vivent ou voient des actes de violence sous ses diverses formes – créent une gamme de défis particuliers pour les agents et leurs familles. Alors qu’on associe généralement le trouble de stress post-traumatique au service militaire, les agents de la GRC, les policiers et autres premiers intervenants en sont aussi victimes, et ces personnes et leurs familles vivent avec ses répercussions.

En 2014, une étude menée par Anciens Combattants Canada a révélé que 42 % des demandes d’indemnité touchant une incapacité à long terme concernaient des troubles de santé mentale. En outre, une étude entamée par l’Institut canadien de la recherche et du traitement en santé publique (ICRTSP) montre qu’on a dépisté le TSPT chez 30 % des agents de la GRC, que 32 % souffraient de dépression grave et que 23 % présentaient un trouble anxieux généralisé. Il est donc évident que les agents de la GRC et, par extension, les autres premiers intervenants ont besoin d’appuis pour gérer les répercussions des traumatismes acquis en milieu de travail.

Le Centre d’excellence en TSPT appuie les vétérans – tant militaires que ceux de la GRC – les premiers intervenants et leurs familles. Nous travaillons sans relâche pour faire en sorte que ces personnes aient accès partout au Canada aux services et aux soutiens dont elles ont besoin pour mieux comprendre les effets de leurs traumatismes et pour en guérir.

Un mois de soutien et d’histoires concernant les personnes atteintes du trouble de stress post-traumatique

Le stress post-traumatique se manifeste à de nombreux endroits. Nous le constatons tant chez les militaires actifs que chez les vétérans. Ceux qui ont été témoins des actes de violence au cours de leur service, ou qui ont été exposés à des atrocités et à des traumatismes multiples. Il se manifeste auprès du personnel médical; des personnes qui doivent prendre des décisions difficiles à propos de qui sera maintenu en vie et qui ne le sera pas, comme nous l’avons vu pendant la pandémie de Covid-19. On le voit chez un vétéran autochtone qui a connu à la fois le système des pensionnats et l’engagement militaire. Il se manifeste chez la femme militaire qui a été victime d’une inconduite sexuelle militaire et qui vit maintenant dans ce traumatisme. Il peut provoquer la tristesse, la peur, la culpabilité et le sentiment d’avoir perdu le contrôle de sa vie. Les victimes du TSPT peuvent se sentir désespérées.

Tout au long du mois, nous allons partager des ressources, des informations et des histoires sur la vie avec le stress post-traumatique. Il n’y a pas de honte à éprouver un tel problème – il est souvent le résultat de situations où notre vie, ou celle des personnes dont nous sommes responsables sont menacées. L’objectif est de la comprendre, de gérer ses impacts et, éventuellement, de se soigner. Nous avons toujours de l’espoir, il existe des traitements efficaces, et une bonne vie est possible.

Visitez notre site web et nos réseaux sociaux tout au long du mois pour obtenir des informations, des idées et du soutien pour comprendre et gérer le stress post-traumatique.

juin 2021


2 juin

Un traitement efficace est possible!
Pour bien commencer le mois, apprenez-en davantage sur les origines et les symptômes du TSPT, ainsi que sur quelques-unes des possibilités de traitement les plus efficaces. Le TSPT et quelques options de thérapie – Centre d’excellence sur le TSPT (santementaleancienscombattants.ca)


6 juin

« Tous les autres gars sont morts, et moi je vis toujours, tu comprends? Toujours en vie, ça fait bizarre. »
Commémorez le 75e anniversaire du jour J, en vous laissant conter les souvenirs d’un vétéran canadien qui a été témoin de la perte de ses camarades en Normandie, à une époque où le TSPT était tout simplement appelé le « choc des obus ».

The La Seconde Guerre mondiale – Anciens Combattants Canada

Célébrez la Journée des Forces canadiennes
Chaque année, le premier dimanche de juin, nous saluons ceux qui ont servi et qui continuent de servir notre nation au sein de l’armée, de la marine et de l’armée de l’air.


8 juin

Découvrez-nous!
Abonnez-vous à nos réseaux sociaux pour rester au courant de nos recherches, publications et activités.
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10 juin

Le préjudice moral ne se limite pas au service militaire
Participez à l’assemblée publique virtuelle intitulée, Le préjudice moral dans les professions de la sécurité publique. Présenté conjointement par l’Institut canadien de recherche et de traitement en sécurité publique (ICRTSP) et le Centre d’excellence -TSPT.
ICRTSP| Webinaires (cipsrt-icrtsp.ca)


11 juin

Préjudice moral – quand notre sens de l’éthique personnel est violé.
Renseignez-vous sur le préjudice moral – une nouvelle forme de stress post-traumatique qui peut toucher tous ceux dont l’éthique ou la morale personnelle est remise en question par une expérience ou un événement.
Guide sur les préjudices moraux – Centre d’excellence sur le TSPT (santementaleancienscombattants.ca)


15 juin

En l’honneur du mois des fiertés
Nos réponses aux traumatismes sont déterminées par un grand nombre de facteurs, parfois personnels (notre propre constitution émotionnelle, par exemple), parfois culturels (préjugés institutionnalisés). Soulignez le mois des fiertés en en apprenant davantage sur la discrimination à laquelle les membres militaires 2SLGBTQ+ ont été confrontés et pourquoi la réconciliation est si importante.

Déclaration du ministre de la Défense nationale concernant le Rapport du Fonds Purge LGBT – Canada.ca
Page d’accueil – Purge LGBT (lgbtpurgefund.com)
Purges dans les Forces armées canadiennes pendant la Guerre froide : le cas des personnes LGBTQ | L’Encyclopédie canadienne


17 juin

« J’ai enfin compris que les choses pouvaient être plus faciles… »
Jetez un coup d’œil au premier de deux nouveaux vidéos, et écoutez les voix fortes des personnes qui vivent au sein de familles vétérans souffrant de stress post-traumatique.

« L’espoir que je désire est de pouvoir profiter à nouveau de ma vie… »
Visionnez notre deuxième nouvelle vidéo dans laquelle un vétéran nous parle de la vie après le service militaire et la reconstruction de sa vie après un diagnostic de TSPT. Le traitement peut vraiment être efficace. La guérison est possible.


21 juin

Réconciliation avec les vétérans autochtones
Soulignez la Journée nationale des peuples autochtones en en approfondissant vos connaissances sur les expériences et les défis particuliers des vétérans autochtones, dont beaucoup ont vécu le croisement du racisme, des pensionnats et des traumatismes lors de leur service militaire.
Anciens Combattants autochtones – Anciens Combattants Canada
Les anciens combattants autochtones du Canada | The Journal (queensjournal.ca)
Calls_to_Action_English2.pdf (trc.ca)


24 juin

Faits saillants de l’année
Jetez un coup d’œil à notre rapport d’impact annuel et renseignez-vous sur certains des projets importants sur lesquels nous avons travaillé l’année dernière. Chaque jour, nous nous rapprochons un peu plus de nos objectifs et nous nous efforçons de rendre les services, l’information et le soutien plus accessibles, plus efficaces et plus pertinents pour les vétérans et leurs familles.
Rapport d’impact 2020

Introduction au SSPT
Écoutez une discussion d’introduction au TSPT, présentée par l’ICRTSP. Le cours accéléré sur le TSPT sera animé par la Dre Megan McElheran, psychologue clinicienne.
ICRTSP| Webinaires (cipsrt-icrtsp.ca)


27 juin

Journée de sensibilisation au TSPT
Commémorez la Journée de sensibilisation au SSPT en vous adressant à une personne de votre entourage qui pourrait être en difficulté. Si vous éprouvez le stress post-traumatique, prenez soin de vous aujourd’hui – promenez-vous encore une fois, mangez une bonne part de gâteau, ou engagez-vous à appeler votre prestataire de services local pour entamer la conversation sur la recherche d’un traitement qui vous convienne.
Trouvez de l’aide

Depuis sa création, le Centre d’excellence sur le trouble de stress post-traumatique (TSPT) s’est résolument engagé à représenter les vétérans qui ont connu des parcours individuels et multiples les ayant menés au TSPT et à des traumatismes complexes. Parmi ceux-ci, on trouve le TSPT lié au stress du combat, le préjudice moral, la purge LGBT et le traumatisme sexuel militaire (TSM).

Le Centre utilise délibérément le terme « traumatisme sexuel militaire » plutôt que le terme « inconduite sexuelle militaire ». Le terme choisi met l’accent sur les répercussions de l’acte ou des actes sur la personne qui les vit plutôt que sur le comportement, et il indique ouvertement que le traumatisme s’est produit dans un contexte militaire.

Tout au long de l’histoire des FAC, bien qu’il y ait eu de nombreuses dénonciations, quantité d’autres personnes n’ont pas signalé ces incidents. Elles craignent des représailles, une atteinte à leur carrière et le dénigrement, en plus de s’attirer des reproches liés au traumatisme. Le Centre d’excellence sur le TSPT soutient les personnes qui ont brisé le silence ainsi que celles qui ont choisi de garder le secret.

L’expérience d’un traumatisme sexuel militaire peut entraîner des sentiments de honte, de culpabilité et de colère. Les personnes qui en ont été victimes risquent davantage de souffrir du TSPT, de dépression, de toxicomanie, de problèmes de santé sexuelle et reproductive et de douleurs chroniques. Bon nombre de ces conséquences peuvent se prolonger tout au long de la vie et entraîner non seulement la détérioration des états de santé et de bien-être, mais aussi la perte d’une carrière importante. Le processus de déclaration ou de dépôt de plainte pour avoir accès à des services et à de l’aide peut être à nouveau traumatisant.

Les recherches et les données cliniques montrent que les femmes et les hommes semblent révéler des TSM en nombre semblable. Ces renseignements peuvent toutefois brosser un portrait inexact. Même s’il y a beaucoup moins de femmes que d’hommes dans les FAC, les femmes subissent proportionnellement beaucoup plus de traumatismes sexuels militaires que les hommes. Les expériences des hommes et des personnes 2SLGBTQ+ sont de plus en plus mises en avant, tout comme les défis spécifiques auxquels ils sont confrontés lorsqu’ils signalent les cas et cherchent des soins.

Le Centre d’excellence sur le TSPT estime qu’un changement culturel et systémique généralisé doit avoir lieu au sein des FAC, avec la participation active de la direction des FAC à tous les échelons et à tous les grades, afin que la question puisse être abordée de manière appropriée dans une perspective intersectionnelle et que d’autres cas d’inconduite soient évités. Les Forces armées canadiennes ont reconnu ce besoin dans la stratégie de changement de culture intitulée La voie vers la dignité et le respect, publiée en 2020. Cette stratégie présente une approche en trois volets. Premièrement, elle comprend les aspects de la culture des FAC qui doivent être éliminés, modifiés ou renforcés pour qu’un changement réel et durable se produise. Ensuite, elle identifie les changements nécessaires pour soutenir ceux qui signalent des cas afin d’éviter tout traumatisme secondaire involontaire, que ce soit par le biais de représailles ou de mesures d’adaptation qui peuvent sembler punitives. Enfin, elle reconnaît que les personnes qui ont subi un traumatisme sexuel militaire doivent avoir accès à des services, du soutien et des traitements ciblés appropriés.

Le Centre s’engage à sensibiliser le public aux TSM et à améliorer le bien-être des personnes qui en sont touchées, au moyen des actions suivantes :

  • la recherche sur les services et les programmes de soutien par les pairs;
  • l’identification des besoins spécialisés des fournisseurs de services et des options de formation pour ces derniers;
  • la participation à la communauté de pratique sur les traumatismes sexuels dans l’armée canadienne et l’organisation collaborative d’un symposium de trois sessions (avec l’Université McMaster) sur les TSM qui sera présenté de juin à septembre 2021;
  • la recherche et l’éducation continues sur les liens directs entre les TSM et les répercussions envahissantes du TSPT;
  • la plus grande bienveillance à la divulgation afin de minimiser le potentiel de traumatisme secondaire;
  • le travail avec les parties prenantes pour faire progresser les options de traitement spécialisé pour les personnes ayant subi un TSM;
  • l’écoute assurée des personnes ayant vécu un TSM et l’utilisation de leur sagesse pour guider notre travail.

Nous gardons l’espoir qu’un réel changement est possible et que les Forces armées canadiennes peuvent être un milieu sûr, inclusif et favorable pour tous ses membres. Nous sommes prêts à collaborer avec les FAC et Anciens Combattants Canada pour soutenir la mise en œuvre efficace des objectifs de la stratégie La voie vers la dignité et le respect. Les personnes qui ont subi un traumatisme sexuel militaire méritent d’avoir accès à des services et à un soutien de grande qualité, qu’elles soient encore en service ou vétérans.

Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :

Joy Pavelich
Vice-présidente
Stratégie et opérations
Centre d’excellence sur le trouble de stress post-traumatique (TSPT)
joy.pavelich@theroyal.ca

Le Centre d’excellence sur le TSPT prend acte des conclusions et des recommandations du Rapport sur les avantages pour soins de santé mentale destinés aux membres des familles, de plein droit, pour des problèmes de santé mentale liés au service militaire, publié le 19 janvier par le Bureau de l’ombudsman des vétérans. Les conclusions du rapport sont conformes à celles du Centre d’excellence, qui reposent sur nos propres recherches et consultations auprès des vétérans et de leur famille.

Actuellement, les membres de la famille d’un vétéran ne peuvent eux-mêmes recevoir du soutien en santé mentale d’ACC que si ce soutien peut également avoir un effet positif sur la santé mentale du vétéran, s’il fait partie du plan de traitement ou de réadaptation du vétéran et si le professionnel qui traite le vétéran détermine que la famille nécessite du soutien en santé mentale. Or, cette situation place les membres de la famille, et particulièrement les conjoints, dans une position vulnérable, alors que leur accès aux soins ne tient aucunement compte de leurs propres besoins, mais repose plutôt sur les besoins de quelqu’un d’autre. Étant donné que 87 % des conjoints des militaires et des vétérans sont des femmes, celles-ci risquent de subir encore plus les effets du paternalisme et du sexisme.

Les recherches actuelles montrent clairement que les familles des militaires et des vétérans connaissent des expériences de vie différentes de celles de la population en général, des réalités qui présentent des défis uniques. Elles doivent notamment composer avec de multiples déménagements et de fréquentes perturbations dans leurs réseaux sociaux, leurs projets d’études et leur emploi en raison de nombreuses affectations. L’absence d’un parent qui participe à un déploiement ainsi que l’anxiété causée par le risque de blessure ou de décès du parent en mission sont des sources de stress pour les membres de la famille. À cela s’ajoutent les défis que comporte la vie avec un membre de la famille ou un vétéran touché par le TSPT et dont on doit s’occuper.

Les conjoints des militaires et des vétérans constituent les principaux aidants de ces derniers. Comme l’indique le rapport, la famille agit comme « point de départ » lorsque surviennent des difficultés liées à la transition, y compris pour détecter les effets du TSPT. La famille est très importante pour le bien-être du vétéran; or, si elle ne se porte pas bien, le bien-être et le pronostic du vétéran sont susceptibles d’être gravement affectés.

« Ce dont chacun de nous doit se souvenir, c’est que chaque personne ayant servi son pays au sein des Forces armées canadiennes est également le fils ou la fille, le parent, le conjoint ou la conjointe, le ou la partenaire, le frère ou la sœur, ou encore l’ami(e) de quelqu’un. Ils appartiennent tous à une cellule familiale. Leur famille les aime, compte sur eux et les soutient, et nous serions naïfs de croire que les répercussions du service militaire, et particulièrement du TSPT, n’influencent ni n’altèrent le fonctionnement de la famille. Les familles des militaires et des vétérans sont exposées à des facteurs de stress uniques et importants, et il y a fort à parier que les vétérans qui sont parvenus à se rétablir du TSPT n’y sont pas arrivés seuls. Ces familles ont mérité le droit d’accéder à de l’aide et nous leur devons de la leur apporter. La cellule familiale constitue le noyau de chacune de nos collectivités canadiennes. »

Laryssa Lamrock, conseillère stratégique – famille
Centre d’excellence – TSPT

Le Centre d’excellence souhaite collaborer avec les vétérans, leur famille, Anciens Combattants Canada, les autorités de santé publique provinciales et d’autres chefs de file dans le secteur de la santé mentale afin de concevoir le système le plus efficace et le plus efficient qui soit à l’intention des vétérans et de leur famille.

Certains pays assurent une prestation de services optimale grâce à une gestion axée sur les vétérans, alors que d’autres mettent en place une structure de services par l’entremise d’organismes de santé régionaux. Quelle que soit l’approche adoptée, l’expérience nous montre que ce système doit reposer sur une approche globale du bien-être, et inclure un soutien aux familles de plein droit.

Notes de bas de page :
https://www.cafconnection.ca/getmedia/5fbcf542-d946-4d6f-b7f9-70ab8c466bb4/State-of-Military-Families-in-Canada-August-2018.pdf.aspx

https://www.veterans.gc.ca/fra/about-vac/research/research-directorate/publications/reports/2015-research-military-veteran-families

Par : Patrick Smith, Ph. D., président et chef de la direction, Centre d’excellence sur le TSPT

Concernant la décision de Whole Foods de refuser à ses employés du Canada de rendre hommage aux vétérans canadiens en portant des coquelicots au travail, le Centre d’excellence sur le TSPT, dédié aux vétérans, aux premiers répondants et à leurs proches, adopte officiellement la position suivante : le jour du Souvenir, célébré chaque année le 11 novembre depuis la fin de la Première Guerre mondiale, n’est pas une cause, mais un temps réservé dans l’ensemble du Commonwealth à honorer les membres des forces armées qui ont servi leur nation.

Nous devons à ces héros altruistes les libertés dont nous jouissons aujourd’hui en tant que Canadiens et Canadiennes, et il est important qu’ils sachent que leur service est reconnu, estimé et respecté. Le jour du Souvenir est un jour qui réunit tous les Canadiens et toutes les Canadiennes dans une solidarité pour reconnaître la contribution importante de générations de héros qui se sont sacrifiés et qui ont servi leur nation. C’est aussi l’occasion d’honorer les familles des vétérans qui ont également fait preuve de sacrifice et qui ont démontré une grande force et une résilience sans nom.  Pour ces 700 000 vétérans canadiens et leurs proches, qui représentent un portrait riche de notre nation aux origines culturelles, religieuses et géographiques diverses, la décision de Whole Foods est une insulte au noyau même de ce qui fait la fierté canadienne.  Ce manque flagrant de respect et d’estime peut également avoir un effet négatif important sur les vétérans et leurs proches encore aux prises avec des défis qui perdurent trop souvent bien après leur service.  L’hommage que leur rend la population canadienne est souvent un baume pour soulager les défis auxquels ils sont confrontés après leur service. En plus de rendre hommage aux vétérans avec prestige, les coquelicots permettent d’amasser des fonds pour les légions qui fournissent une aide financière et un soutien aux vétérans, y compris les Forces armées canadiennes et la Gendarmerie royale du Canada, et à leurs proches dans le besoin.

Notre position officielle devant la décision de Whole Foods consiste donc à réaffirmer que personne ne devrait tenir pour acquis ses droits et ses libertés de faire des affaires au Canada.

Nous communiquerons sous peu avec Whole Foods pour offrir à l’entreprise de la formation et du soutien pour leur leadership au Canada afin d’éduquer et de sensibiliser les gens au sens que revêt le jour du Souvenir dans notre pays et à la meilleure façon de soutenir leurs employés au Canada, nos vétérans canadiens et leurs proches.

Personne-ressource :

Centre d’excellence sur le TSPT
Porte-parole des médias