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Tourner la page : Mon parcours de réserviste à l’Institut Atlas

Dans ma jeunesse, j’ai pratiqué beaucoup de sports d’équipe, d’où ma passion pour le travail de collaboration. Pendant mes études à l’Université de la Colombie-Britannique, je cherchais un sentiment de camaraderie et d’appartenance que seule une équipe – un groupe de personnes aux vues similaires travaillant à un but commun – pouvait apporter. Pensant que la vie militaire pouvait répondre à ce besoin, j’ai entrepris les démarches pour m’enrôler dans les Forces armées canadiennes (FAC) comme réserviste. En janvier 2020, j’ai prêté serment comme élève-officier au sein du Seaforth Highlanders of Canada.

Leo Goudal

Toutefois, après seulement quelques mois d’entraînement physique et d’apprentissage du maniement des armes et des mouvements de base de la discipline militaire, la pandémie de COVID-19 a éclaté, ce qui a malheureusement retardé mon cours de qualification militaire de base. Au lieu de faire l’entraînement de base d’un seul trait pendant les mois d’été, j’ai dû renoncer à mes fins de semaine de septembre à mars de cette année-là. En même temps, je continuais d’exercer mon emploi civil comme adjoint à la recherche tout en travaillant chaque semaine comme bénévole de nuit à l’écoute téléphonique.

En tant que réserviste, on apprend rapidement à basculer entre le monde civil et le monde militaire. À la sortie du bureau à 17 h le mercredi soir, on doit mettre de côté son rôle de civil et se rendre à son unité militaire pour revêtir l’uniforme kaki. Un jour, je rentrais fatigué d’un exercice sur le terrain qui s’était déroulé la fin de semaine lorsqu’on m’a appelé pour que je vienne faire un quart de nuit d’écoute téléphonique. Malgré mon humeur et mon épuisement, je devais changer d’état d’esprit pour passer du soldat stoïque à l’écoutant empathique. La combinaison de ces tâches et responsabilités en cette période turbulente et incertaine s’est répercutée sur ma propre santé mentale, et j’ai commencé à éprouver le désir de changer la façon de concevoir les soins de santé mentale, de les offrir et d’y avoir accès.

Comme bénévole à l’écoute téléphonique, j’ai constaté que de nombreuses personnes se heurtaient à des obstacles à l’accès et avaient du mal à s’y retrouver en raison de la complexité du système. J’ai remarqué la même problématique par rapport à mes propres soins de santé mentale, une problématique exacerbée par les nuances du service militaire. Par exemple, il y avait la stigmatisation associée au fait de demander de l’aide dans les forces armées, que ce soit en raison de problèmes de santé physique ou mentale. Bien que j’aie été capable de cheminer vers des solutions à mes propres problèmes, il me fallait des outils pour pouvoir changer le système au bénéfice des autres personnes aux prises avec des problèmes semblables. J’ai commencé à faire des demandes d’admission à des programmes de maîtrise en santé publique tandis que je poursuivais mon entraînement militaire pour l’année à venir aux bases des Forces canadiennes d’Edmonton et de Wainwright. J’ai été ravi d’être admis à l’Université Western Ontario et, peu après, j’ai été affecté au 4e Bataillon du Royal Canadian Regiment à London, en Ontario.

Pendant ma maîtrise en santé publique, j’ai découvert l’Institut Atlas pour les vétérans et leur famille et j’ai fait mon stage au sein de l’organisme. J’ai été chargé de la création conjointe de résumés en langage clair fondés sur un rapport commandé antérieurement au sujet des lacunes en matière de recherche et des besoins de connaissances. Ce faisant, je me suis aperçu que l’Institut Atlas avait à cœur d’aider les vétérans et leur famille à avoir accès à des soins de santé mentale, ce qui cadrait avec ma propre mission. J’ai aussi appris que mes compétences et mon expérience seraient mieux adaptées à un poste de recherche.

Bien que j’aie maintenant fait la transition vers la vie civile à temps plein, je continue de m’attaquer aux problèmes de santé mentale que j’ai connus comme membre des FAC et comme vétéran. Grâce à mes études, à mon expérience vécue et à mon travail à l’Institut Atlas, je suis à même de contribuer à changer la façon dont nous concevons les soins de santé mentale pour les vétérans et leur famille, afin que nous puissions améliorer les traitements et les mesures de soutien offerts. Aujourd’hui, je m’engage à servir les vétérans et leur famille avec une abnégation que j’espère digne du courage, de la loyauté et de l’intégrité avec lesquels ils ont servi notre pays.

Dans le cadre de cet engagement, j’ai notamment travaillé à l’élaboration des Lignes directrices en matière de soutien par les pairs pour les vétérans, les militaires, le personnel de la sécurité publique et leur famille. Le soutien par les pairs constitue une importante ressource pour ces populations, puisqu’il s’agit d’un des services de santé mentale les plus courants. De plus, les gens sont plus disposés à s’ouvrir aux personnes qui ont le même vécu sur le plan personnel ou professionnel. Ces lignes directrices fondées sur des données probantes tiennent compte des caractéristiques uniques et distinctives du soutien par les pairs pour les vétérans, les militaires, le personnel de la sécurité publique et leur famille.

Cela dit, ce fut un honneur de servir dans les FAC. Je suis fier de mon service et je suis reconnaissant envers toutes les personnes qui ont servi et qui continuent de servir aujourd’hui. J’espère que, ensemble, nous pourrons améliorer les systèmes, les traitements et les mesures de soutien afin de permettre aux vétérans et à leur famille de profiter d’une meilleure santé mentale.

— Leo

Leo Goudal, M.S.P.
Analyste des recherches et des politiques
Institut Atlas pour les vétérans et leur famille

Ressources additionnelles

Lignes directrices en matière de soutien par les pairs pour les vétérans, les militaires, le personnel de la sécurité publique et leur famille : Ces lignes directrices offrent des directives fondées sur des preuves concernant les meilleures pratiques pour les programmes officiels de soutien par les pairs qui sont offerts en milieu de travail ou dans la communauté.

Le pouvoir du soutien par les pairs : Écoutez un épisode du balado L’esprit au-delà de la mission où l’on examine les bienfaits du soutien par les pairs au sein de la communauté des vétérans et de leur famille, notamment le rôle que le soutien par les pairs peut jouer pour favoriser la santé et le bien-être.

Réseau de transition des vétérans : Cet organisme de bienfaisance canadien offre gratuitement des programmes de counseling de groupe fondés sur des données probantes pour favoriser la transition harmonieuse des vétérans des FAC et de la GRC vers la vie civile. Ses services sont axés sur le soutien en santé mentale, l’établissement de liens avec des pairs et l’apaisement des souffrances liées au service.

Impliquez-vous : Explorez les occasions actuellement offertes afin de découvrir comment vous pouvez mettre à profit votre expérience et votre énergie pour changer les choses de manière positive pour la communauté de vétérans et leur famille.

Boussole de la recherche : Lisez le bulletin de l’Institut Atlas qui présente les plus récents renseignements concernant la recherche sur la santé mentale et le bien-être des vétérans et de leur famille.

Vous êtes un vétéran ou un membre de sa famille et vous avez une histoire à raconter? Prenez contact avec nous et vous pourriez figurer sur ce blog!

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