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À l’automne 2021, l’Institut Atlas (auparavant, le Centre d’excellence sur le TSPT) s’est associé à l’Université Carleton en Ottawa afin de créer À chacun son
chemin : Vivre avec le TSPT
. Cette exposition virtuelle, conçue par des étudiants diplômés du Département d’histoire, présente les témoignages de vétérans atteints du TSPT et de membres de leur famille

Travaillant en étroite collaboration avec leurs mentors de l’Institut Atlas, les étudiants ont dégagé les principaux thèmes de l’exposition :

  • Il n’est pas inhabituel de développer un TSPT à la suite d’un événement   traumatisant
  • Chaque personne réagit au TSPT de façon différente
  • Les répercussions au-delà de la personne
  • La guérison est possible

En regroupant des travaux de recherche, des témoignages, des photographies, des œuvres d’art ainsi que des souvenirs évocateurs, les élèves ont créé un portrait émouvant et essentiel de ce que vivent au quotidien de nombreux vétérans et membres de leur famille touchés par le TSPT.

Nous vous invitons à parcourir À chacun son chemin : Vivre avec le TSPT, et à découvrir les nombreuses histoires que les étudiants ont su dépeindre et présenter avec soin.

Nous tenons à remercier les vétérans ainsi que les membres de leur famille qui ont si généreusement consacré de leur temps aux étudiants, leur ont confié leurs histoires et les ont éclairés de leur sagesse :

  • Baltej Singh Dhillon
  • Laryssa Lamrock
  • Steve Lamrock
  • Sean Maher
  • Polly Maher
  • Tim O’Loan
  • Peter Winfield

Nous tenons également à saluer le travail et les réalisations de l’équipe d’étudiants, dirigée par leur formatrice Trina Cooper-Bolam, Ph. D. :

  • Shrouk Abdelgafar
  • Jasmin Anisa Cardillo
  • Meghan Carriere
  • Sarah Catterall
  • Natalie Cross
  • Laura Lefevre
  • Alexa Lepera
  • Carol Markos
  • Kavita Mistry
  • Sam Nicholls
  • Meg Oldfield
  • Karen Reynolds
  • Lauren Rollit
  • Kirstan Schamuhn

Veuillez noter que l’exposition est présentée uniquement en anglais.

Le stress post-traumatique se manifeste de différentes manières et peut toucher bien des personnes. Il peut toucher des militaires, des membres de la GRC et des vétérans – surtout ceux qui ont été témoins d’événements traumatisants ou y ont été exposés – et leur famille. Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) peut provoquer des sentiments de tristesse, de peur, de culpabilité et, dans certains cas, de désespoir.

Les personnes atteintes d’un TSPT peuvent être victimes de stigmatisation. La société ne comprend pas toujours le TSPT, ce qui peut engendrer de fausses idées sur les personnes qui en souffrent. À cause de cette stigmatisation, il peut s’avérer difficile de chercher et de demander de l’aide. Le fait de se renseigner sur le TSPT et ses symptômes peut améliorer la vie des personnes aux prises avec ce trouble.

Durant tout le mois de juin, nous publierons des récits de personnes atteintes d’un TSPT. Il ne doit pas y avoir de honte associée au TSPT; ce trouble survient quand notre vie ou celle d’un être cher est menacée. La présente page comprend aussi des ressources et de l’information sur le TSPT pour faire comprendre ce trouble, apprendre à composer avec ses incidences et, éventuellement, en guérir. Il y a de l’espoir, des traitements efficaces et la possibilité d’une vie meilleure.

 

Ressources:

Tim O’Loan : Vétéran autochtone

Sharp Dopler : Vétérane et survivante de la purge LGBT

Tout au long du mois, nous présenterons le profil de vétérans canadiens d’origine asiatique. Nous publierons des cheminements en santé mentale et des témoignages de courage, de force, de compassion et de guérison. De nombreux Canadiens et Canadiennes d’origine asiatique se sont engagés à servir notre pays, ici comme à l’étranger. Il y a une longue histoire d’héroïsme et d’altruisme à faire connaître, à explorer et à célébrer.

Nous vous invitons à suivre nos publications sur le Mois du patrimoine asiatique dans les médias sociaux – FacebookTwitter et LinkedIn – et à revenir à la présente page tout au long du mois pour découvrir les nouveaux profils de braves personnes canadiennes d’origine asiatique.

Pour obtenir des ressources soulignant les nombreuses contributions des vétérans canadiens d’origine asiatique, veuillez consulter les sites suivants :

Autres ressources :

Iniquités raciales et détresse morale : supplément du document Détresse morale chez les travailleurs de la santé durant la pandémie de COVID-19. Guide sur les préjudices moraux

Le lieutenant Tim Chi Lee et sa famille ont émigré de Hong Kong dans les années 1980 pour s’établir dans le secteur d’East Vancouver. La famille Lee n’a pas hésité à embrasser le mode de vie vancouvérois. Tim Chi a connu une enfance semblable à celle de ses pairs : l’école, le hockey et du bon temps avec les copains. Pourtant, même s’il était natif de Vancouver, Tim Chi avait parfois le sentiment d’être un étranger. Les gens l’interrogeaient sur son parcours, du genre « D’où viens-tu? » Et lorsqu’il répondait qu’il était de Vancouver, on lui répliquait la plupart du temps : « Non, mais d’où viens-tu vraiment? » Heureusement, ces situations étaient anecdotiques puisque Vancouver est une ville diversifiée et multiculturelle. Mais malgré cela, Tim Chi a connu une enfance difficile qui s’est plus tard manifestée par une dépression et de la colère.

C’est le père de Tim Chi qui l’a incité à joindre les rangs des Forces armées canadiennes (FAC), en lui relatant avec intérêt les exploits des militaires canadiens à l’échelle internationale. « Mon père pensait qu’il y avait quelque chose de noble à servir dans les Forces armées canadiennes, qu’il considérait comme un allié du bien. » Sous l’influence de sa mère, le jeune Tim Chi s’est inscrit au programme de la Ligue navale, où il a découvert la camaraderie, le sentiment d’appartenance et le milieu structuré qui faisaient partie intégrante du programme.

Après ses études secondaires, Tim Chi s’est joint au British Columbia Regiment – BCR (Duke of Connaught’s Own – DCO), une unité de reconnaissance blindée de la Réserve.  Il adorait conduire des véhicules, particulièrement ceux à transmission manuelle, et c’est au sein du BCR qu’il a appris avec grand plaisir les rudiments des missions de reconnaissance blindée. « On m’a donné toutes les chances de réussir », avoue Tim Chi. Ce dernier a toujours senti qu’il avait l’appui de ses pairs et de la chaîne de commandement dans tout ce qu’il entreprenait.

Pendant ses premières années de service dans l’armée, Tim Chi est parvenu à évoluer au sein d’un contexte militaire car il n’accordait aucun espace mental à ses émotions, l’entraînement demeurant son unique préoccupation. Cela a fini par le rattraper : « Je n’ai pas prêté attention à cette situation jusqu’à ce qu’elle commence à nuire à mon travail », ajoute-t-il.

En 2008, alors que Tim Chi travaillait à temps plein au quartier général de la brigade locale, il a constaté qu’il n’arrivait plus à gérer la dépression qui commençait à perturber sa vie, ni à en faire abstraction. « Certains jours, je n’arrivais tout simplement pas à fonctionner. Je m’absentais régulièrement du travail, je ne répondais pas au téléphone, je me réfugiais chez moi pour la journée, ou encore je faisais des crises de panique lorsque j’étais stressé. Puis, deux éléments déclencheurs simultanés sont arrivés dans ma vie, et c’est à ce moment que j’ai pris conscience que j’avais besoin d’une aide professionnelle. D’abord, parce que je n’arrivais plus à respecter un horaire régulier, j’ai commencé à faire l’objet de mesures disciplinaires au travail », explique Tim Chi.

Alors que certains de ses collègues et de ses superviseurs mettaient en doute la fiabilité de Tim Chi, d’autres ont reconnu chez lui les signes et les symptômes de la dépression, et ils n’ont pas hésité à l’orienter vers les Services de santé des Forces canadiennes afin qu’il obtienne de l’aide. Au même moment, sa petite amie de l’époque a constaté qu’il réagissait de façon très malsaine au stress et l’a incité à demander de l’aide professionnelle. « Ces deux interactions m’ont amené à prendre conscience que je ne pouvais pas continuer à réprimer ou à fuir mes émotions, mais que je devais me résoudre à examiner ce qui se passait dans ma tête », ajoute-t-il.

Tim Chi a commencé à consulter un travailleur social du QG et à explorer l’origine profonde de ses problèmes. On l’a ensuite dirigé vers un conseiller spécialisé auprès de la clientèle militaire et policière. « Il m’a amené à développer des mécanismes d’adaptation, puis à comprendre, à recadrer et à surmonter une grande partie des traumatismes, de la douleur et de la colère que je cultivais en moi », explique Tim Chi. Malgré la stigmatisation qu’il risquait de subir et les conséquences auxquelles il s’exposait par rapport à sa carrière, Tim Chi a persisté. « À ce moment-là de ma vie, je n’avais pas d’autre choix : soit je renonçais à ma carrière militaire pour des enjeux disciplinaires, soit je m’efforçais d’améliorer la situation ».  Tim Chi avait touché le fond et a décidé de demander de l’aide.

Composer avec un diagnostic de santé mentale a été difficile pour Tim Chi, surtout auprès de sa famille et de la communauté asiatique. À l’époque, certains membres de la communauté n’abordaient pas ou évitaient délibérément le sujet de la santé mentale. « Mes parents ont été particulièrement bouleversés d’apprendre que je consultais un professionnel pour des problèmes de santé mentale. Ils ne comprenaient pas ce que signifiait de demander de l’aide d’un professionnel en santé mentale : ils voulaient seulement que je me dépêche à me remettre sur pied. J’ai dû leur expliquer que le chemin vers la guérison était un processus qui ne se réalisait pas du jour au lendemain », raconte-t-il. Sa persévérance a porté fruit.

Heureusement, Tim Chi a continué de consulter et a connu une carrière enrichissante au sein des FAC. « Je reconnais qu’à l’époque, j’ai eu la chance incroyable d’avoir un superviseur qui croyait en mon potentiel et qui m’a aidé à aborder le système de santé mentale. »

Après un certain temps, il s’est vu confier des responsabilités de leadership, si bien qu’il a gravi les échelons au sein du régiment jusqu’à devenir sous-officier supérieur. Tim Chi a d’ailleurs assumé d’importants rôles de direction au sein du BCR et a été reconnu par l’unité de commandement pour son dévouement et son éthique du travail.

Il garde de bons souvenirs de sa formation de qualification avancée en leadership, où lui-même et ses camarades de classe avaient dû se surpasser, tant sur le plan physique que psychologique. Tim Chi se souvient d’avoir apprécié ce défi, alors que certains de ses pairs avaient trouvé l’expérience particulièrement éprouvante. Parmi les faits saillants de sa carrière, il souligne les déploiements lors d’opérations nationales comme l’Opération LENTUS en 2017, ainsi que ses diverses occasions de voyager au pays comme à l’étranger. Tim Chi a parcouru toutes les provinces au pays, s’est rendu en Europe pour faire la tournée des champs de bataille où son régiment a combattu, et a escaladé le mont Kilimanjaro en Afrique de l’Est en compagnie d’autres membres du BCR.

Alors qu’il suivait le programme de leadership intermédiaire (une formation nationale pour obtenir le grade d’adjudant), c’est l’un de ses collègues qui l’a incité à faire carrière comme officier dans les FAC.

Après mûre réflexion et écoutant son côté proactif, Tim Chi a voulu voir s’il avait ce qu’il faut pour devenir pilote dans l’Aviation royale canadienne. Au terme d’un processus exigeant menant à la sélection de 3 candidats sur un total de 20, il a finalement été retenu : son rêve de piloter un aéronef des FAC devenait réalité.

Tim Chi attribue son succès aux années passées dans les forces armées et au soutien de ses amis et de sa famille. Pour mieux affronter les difficultés de la vie militaire, il mise sur sa foi, le soutien de sa famille et son bien-être physique et mental. Il est rassuré de savoir que les FAC ont beaucoup progressé dans le domaine de la santé mentale et du bien-être au bénéfice de leurs membres. « À l’époque, on ne disposait d’aucune sentinelle de pairs, et les séances d’information sur la santé mentale ne semblaient pas concerner les militaires des rangs inférieurs et elles leur étaient inaccessibles. Je me suis également senti stigmatisé par le fait que mes problèmes découlaient de mes antécédents familiaux, et non d’une blessure de stress opérationnel », explique Tim Chi. De nos jours, on offre aux militaires de tous les grades une formation spécialisée en matière de bien-être qui contribue à sensibiliser les militaires, à réduire la stigmatisation et à former les superviseurs sur le sujet de la santé mentale.

Il évolue actuellement au sein de l’Escadron de soutien aux opérations du 19e Escadre Comox. Tim Chi se considère choyé, et il vit chaque journée avec gratitude en savourant sa chance de servir le Canada.

Le sergent d’état-major (à la retraite) Jim Wong s’estime très chanceux d’avoir réalisé son rêve de devenir agent dans la Gendarmerie royale du Canada (GRC). Il a pris sa retraite en tant que commandant de détachement, après 37 ans de service en uniforme et en civil, principalement en Alberta et en Ontario.

Sa famille a immigré de Chine en 1950. Elle s’est installée à Marwayne (250 habitants), en Alberta, après que son père eut acheté un restaurant avec les économies de son emploi de serveur à Edmonton. La barrière linguistique a compliqué l’adaptation de la famille de Jim à la culture occidentale. Les deux enfants aînés de la famille ont trouvé particulièrement difficile de devoir commencer l’école dans une nouvelle langue. Quant à Jim et son jeune frère, même s’ils travaillaient au restaurant familial après l’école, ils avaient plus de liberté pour participer à des activités scolaires et sportives.

Jim a commencé à s’intéresser au service policier à 12 ans, quand un agent de la GRC est intervenu pour mettre fin à une agression contre son père perpétrée par deux personnes en état d’ébriété au restaurant. Après cet incident, Jim a senti qu’il voulait venir en aide aux autres, comme le policier qui avait aidé son père. Il a compris qu’il pourrait réaliser ce rêve en se joignant à la GRC.

Au cours des 37 années durant lesquelles il a porté la tunique rouge, Jim a été affecté aux quatre coins du pays. Il a participé à des opérations policières, à des fonctions en civil et à des enquêtes sur le crime organisé, les bandes de motards, les gangs de rue et d’autres activités criminelles graves.

Son travail au sein de la police nationale du Canada l’a amené à vivre plusieurs événements traumatisants et bouleversants qui ont entraîné des problèmes de santé mentale. Toutefois, avec l’aide de sa chaîne de commandement, Jim a trouvé le soutien nécessaire et a pu surmonter plusieurs de ces expériences accablantes. Il continue son cheminement en santé mentale, préconise le soutien par les pairs et aide d’autres membres de la GRC en tant que représentant du Programme d’aide aux employés.

« Je garde de bons souvenirs de toutes mes expériences et je peux dire que je n’ai jamais eu une “mauvaise” affectation. J’essaie toujours de m’intégrer à la communauté et je suis très engagé dans les événements et initiatives communautaires », explique Jim. Il se souvient tout particulièrement de l’initiative Coats for Kids pour donner des manteaux d’hiver aux enfants et de la campagne Liquor Bag durant laquelle les écoliers ont écrit des messages ou peint des dessins sur des sacs de papier brun pour bouteilles d’alcool un Noël sur le thème « Évitez l’alcool au volant ».

Jim s’est aussi investi dans un programme de mentorat en partenariat avec des équipes sportives locales, telles que les Flames et les Stampeders de Calgary. Ces équipes remettaient des billets à la GRC, qui demandait à des mentors dans ses rangs d’accompagner des jeunes défavorisés à ces matchs. Jim était profondément motivé par la volonté d’aider les autres, et c’est ce qu’il a pu faire au quotidien. « J’ai travaillé avec de nombreuses personnes qui étaient fantastiques, confie-t-il. Ces moments et les connaissances pratiques que j’ai acquises à la GRC n’ont pas de prix. Je crois que cela a fait de moi une meilleure personne, un meilleur père et un meilleur grand-père », ajoute Jim. Il serait prêt à revivre la même grande aventure.

Ayant grandi dans le Lower Mainland en Colombie-Britannique, le caporal-chef (à la retraite) Stan Clark a vécu sa première expérience avec l’armée en participant aux exercices des cadets avec son père écossais, vétéran de l’armée britannique et membre des Forces armées canadiennes (FAC).

Les rigueurs de l’alpinisme et du plein air en Colombie-Britannique et au Yukon sont des éléments qui ont incité Stan à se joindre à la Ligue navale et plus tard aux Cadets de l’Armée. « J’ai découvert que j’aimais la montagne quand j’ai suivi un cours de leadership pour cadets à Banff, puis quand j’ai participé à une excursion avec Outward Bound au Pays de Galle », raconte Stan.

La mère coréenne de Stan ne partageait pas l’enthousiasme de son fils qui voulait s’enrôler dans un organisme militaire parce qu’elle avait des souvenirs pénibles de la vie en Corée du Nord et qu’elle avait dû échapper au régime militaire oppressif de ce pays. Elle avait réussi à s’enfuir en Corée du Sud avec une partie de ses frères et sœurs, mais tous les membres de sa famille n’avaient pas réussi à fuir. Elle avait aussi dû endurer ce qui est attendu d’une femme de militaire. Elle craignait que son fils ne s’enrôle dans les FAC parce que cela signifiait pour lui une vie de missions et de situations dangereuses, comme celle de son mari. Toutefois, quand elle a vu combien les cadets ont apporté un sentiment d’appartenance, un sens du devoir et un esprit de solidarité à son fils Stan, elle a fini par céder et par lui donner sa bénédiction.

Stan a commencé sa carrière militaire comme réserviste avec le Royal Westminster Regiment (R Westmr R). Il est ensuite passé dans la Force régulière et est devenu membre du 1er bataillon du Royal Canadian Regiment (RCR).

Même s’il avait servi dans le Régiment aéroporté d’élite du Canada en tant que jeune parachutiste, Stan a quitté le service à temps plein pour terminer ses études secondaires et explorer d’autres perspectives de carrière. Il est revenu comme réserviste au R Westmr R et a pu mettre à profit ses nouvelles compétences dans la Force régulière.

Durant ce bref crochet, Stan a compris que l’encadrement et les possibilités d’emplois dans la Force régulière lui manquaient, ce qui fait qu’il a réintégré les rangs. Il a été envoyé en affectation et déployé avec l’opération HARMONY en ex-Yougoslavie et le 3e bataillon du RCR (compagnie de parachutistes), avant d’être affecté à la Base des Forces canadiennes Suffield, rebaptisée la Princess Patricia’s Canadian Light Infantry. Stan a aussi été déployé dans le cadre de l’opération APOLLO (première rotation en Afghanistan) en 2001.

Malheureusement, Stan a été blessé par un tir fratricide à la ferme de Tarnak alors qu’il participait à un exercice de tir réel. Une bombe de 500 livres a été lâchée par erreur sur le peloton de Stan, tuant quatre soldats et en blessant de nombreux autres. C’est ainsi qu’a commencé le cheminement de Stan vers la santé mentale, physique et spirituelle. Il a été affecté à la 39e Brigade à Vancouver, où il a pu se remettre et commencer sa vie après sa libération des FAC pour raisons médicales.

Stan a senti toute l’aide que lui apportait l’adjoint du médecin des Services de santé des Forces canadiennes, qui l’a encouragé à raconter son histoire à d’autres membres blessés des FAC. Il a ainsi pu vivre sa première expérience de soutien par les pairs, une méthode de soutien dont il se fait encore maintenant l’apôtre.

Aujourd’hui, Stan mise sur ses compétences militaires et son amour du plein air pour faciliter son rétablissement. Il parle de son vécu à d’autres vétérans et organise des activités en plein air pour que l’activité physique et la camaraderie puissent contribuer à leur guérison. Il travaille aussi avec des unités locales de l’armée et des cadets de l’air, avec lesquelles il peut continuer à servir de mentor et de conseiller auprès des jeunes du Canada.

Ayant grandi dans le Lower Mainland en Colombie-Britannique, le caporal-chef (à la retraite) Stan Clark a vécu sa première expérience avec l’armée en participant aux exercices des cadets avec son père écossais, vétéran de l’armée britannique et membre des Forces armées canadiennes (FAC).

Les rigueurs de l’alpinisme et du plein air en Colombie-Britannique et au Yukon sont des éléments qui ont incité Stan à se joindre à la Ligue navale et plus tard aux Cadets de l’Armée. « J’ai découvert que j’aimais la montagne quand j’ai suivi un cours de leadership pour cadets à Banff, puis quand j’ai participé à une excursion avec Outward Bound au Pays de Galle », raconte Stan.

La mère coréenne de Stan ne partageait pas l’enthousiasme de son fils qui voulait s’enrôler dans un organisme militaire parce qu’elle avait des souvenirs pénibles de la vie en Corée du Nord et qu’elle avait dû échapper au régime militaire oppressif de ce pays. Elle avait réussi à s’enfuir en Corée du Sud avec une partie de ses frères et sœurs, mais tous les membres de sa famille n’avaient pas réussi à fuir. Elle avait aussi dû endurer ce qui est attendu d’une femme de militaire. Elle craignait que son fils ne s’enrôle dans les FAC parce que cela signifiait pour lui une vie de missions et de situations dangereuses, comme celle de son mari. Toutefois, quand elle a vu combien les cadets ont apporté un sentiment d’appartenance, un sens du devoir et un esprit de solidarité à son fils Stan, elle a fini par céder et par lui donner sa bénédiction.

Stan a commencé sa carrière militaire comme réserviste avec le Royal Westminster Regiment (R Westmr R). Il est ensuite passé dans la Force régulière et est devenu membre du 1er bataillon du Royal Canadian Regiment (RCR).

Même s’il avait servi dans le Régiment aéroporté d’élite du Canada en tant que jeune parachutiste, Stan a quitté le service à temps plein pour terminer ses études secondaires et explorer d’autres perspectives de carrière. Il est revenu comme réserviste au R Westmr R et a pu mettre à profit ses nouvelles compétences dans la Force régulière.

Durant ce bref crochet, Stan a compris que l’encadrement et les possibilités d’emplois dans la Force régulière lui manquaient, ce qui fait qu’il a réintégré les rangs. Il a été envoyé en affectation et déployé avec l’opération HARMONY en ex-Yougoslavie et le 3e bataillon du RCR (compagnie de parachutistes), avant d’être affecté à la Base des Forces canadiennes Suffield, rebaptisée la Princess Patricia’s Canadian Light Infantry. Stan a aussi été déployé dans le cadre de l’opération APOLLO (première rotation en Afghanistan) en 2001.

Malheureusement, Stan a été blessé par un tir fratricide à la ferme de Tarnak alors qu’il participait à un exercice de tir réel. Une bombe de 500 livres a été lâchée par erreur sur le peloton de Stan, tuant quatre soldats et en blessant de nombreux autres. C’est ainsi qu’a commencé le cheminement de Stan vers la santé mentale, physique et spirituelle. Il a été affecté à la 39e Brigade à Vancouver, où il a pu se remettre et commencer sa vie après sa libération des FAC pour raisons médicales.

Stan a senti toute l’aide que lui apportait l’adjoint du médecin des Services de santé des Forces canadiennes, qui l’a encouragé à raconter son histoire à d’autres membres blessés des FAC. Il a ainsi pu vivre sa première expérience de soutien par les pairs, une méthode de soutien dont il se fait encore maintenant l’apôtre.

Aujourd’hui, Stan mise sur ses compétences militaires et son amour du plein air pour faciliter son rétablissement. Il parle de son vécu à d’autres vétérans et organise des activités en plein air pour que l’activité physique et la camaraderie puissent contribuer à leur guérison. Il travaille aussi avec des unités locales de l’armée et des cadets de l’air, avec lesquelles il peut continuer à servir de mentor et de conseiller auprès des jeunes du Canada.

Le Mois des enfants de militaires est l’occasion pour nous de célébrer les enfants ­– jeunes et moins jeunes – des familles de militaires et de vétérans. Il est important de reconnaître les sacrifices consentis par les enfants de militaires, ainsi que leurs forces, et de leur donner accès à des ressources susceptibles de les aider dans les moments plus difficiles.

Nous vous invitons à suivre sur cette page nos publications sur le Mois des enfants de militaires de découvrir de nouveaux profils d’enfants de militaires provenant des quatre coins du pays, autant ceux qui l’ont un jour été que ceux qui le sont aujourd’hui!

Nous espérons que les ressources suivantes pourront aider votre famille dans les bons moments, comme dans les moments difficiles :

  • L’Institut des Familles Solides – Programmes pour les militaires : Si vous avez besoin d’accompagnement pour les transitions, comme les déploiements, les affectations, les cours de formation et la réintégration, l’Institut des Familles Solides peut vous aider. Les programmes offerts par l’Institut ont pour but d’aider les familles ayant des enfants de 3 à 17 ans à développer des stratégies d’adaptation au changement. Les services y sont gratuits et offerts à des moments qui conviennent aux familles, en plus d’être assurés par des employés formés aux compétences culturelles militaires.
  • Wounded Warriors Canada (WWC) : Le programme Warrior Kids [enfants guerriers] de WWC a pour but d’aider les enfants à bâtir des relations positives avec leurs pairs, à acquérir des connaissances et à développer de nouvelles capacités d’adaptation qui les aideront à grandir et à s’épanouir.
  • Guide pour le travail auprès des enfants des militaires : Ce guide conçu par les Services de bien-être et moral des Forces canadiennes et Jeunesse, J’écoute offre d’excellents conseils sur la façon de travailler avec les enfants des militaires et de les soutenir.
  • Nos Superpouvoirs : Nos Superpouvoirs est un livre pour enfants mettant en relief le soutien qu’apportent les enfants à leurs parents, vétérans ou membres des Forces armées canadiennes, qui doivent composer avec des blessures ou une maladie.
  • JEUNESFAC – Service d’aide en cas de crise par texto : Saviez-vous que les enfants et les jeunes des familles des militaires vivant au Canada ont accès 24 h/24, 7 j/7 à un service gratuit et confidentiel de texto en cas de crise? Il suffit de texter JEUNESFAC au 686868 en tout temps pour obtenir du soutien en matière de santé mentale et de bien-être.

Kathryn est fière d’avoir été une enfant de militaire. Elle a grandi dans une famille des Forces armées canadiennes (FAC) dans les années 60 et 70, et elle a habité dans des bases militaires au Nouveau‑Brunswick, au Québec et dans l’ex-Allemagne de l’Ouest. D’un déménagement à l’autre, elle a connu les difficultés de laisser derrière elle des amitiés tout en s’adaptant à d’autres cultures. Elle ne changerait cependant son enfance pour rien au monde.

Warrant Officer (Ret’d) Cyril Jordan

« Selon moi, il y a deux catégories d’enfants de militaires : ceux qui se débrouillent très, très bien, et ceux qui vivent ça difficilement. C’était sans doute la meilleure façon d’apprendre à vivre le moment présent, même si je me disais parfois “Pourquoi faut-il encore se faire de nouveaux amis?” ou “Pourquoi encore tout recommencer?” Ça m’a permis d’apprendre le vivre-ensemble en oubliant un peu ma propre personne, au-delà de ma culture, et ainsi d’explorer et d’élargir mes horizons », affirme Kathryn.

Même si elle reconnaît sa chance d’avoir vécu dans différents pays, Kathryn est consciente que les transitions ont été difficiles pour tous les membres de sa famille. Il leur a fallu du temps pour se rajuster à leur retour au Canada : « Après l’Europe, nous trouvions la nourriture tellement fade ici. C’étaient les années 70, alors les restos de l’époque ne servaient pas la même cuisine qu’aujourd’hui. »

Elle avoue que ces transitions ont particulièrement pesé lourd pour ses parents. « Mon père était une personne distante sur le plan affectif, et même physique. Il partait, il s’enrôlait dans toutes sortes de choses qui l’occupaient ailleurs pendant un an. Et lorsqu’il revenait après un exercice militaire ou quelque mission à Chypre ou en Égypte, c’était très difficile pour lui de trouver sa place dans le train-train quotidien. »

La mère de Kathryn a souvent agi comme une mère célibataire, prenant en charge le ménage en l’absence de son mari. Et quand il revenait, ce n’était pas toujours les grandes retrouvailles. Il y avait souvent des tensions et des disputes, même parfois de la violence, malheureusement. « Je me souviens d’être intervenue pour les séparer, et je peux vous dire qu’à cet âge-là, ce sont des choses dont on ne parle pas et qu’on garde pour soi », dit-elle.

La guérison et le pardon

Warrant Officer (Ret’d) Cyril Jordan

« Lorsque j’ai quitté la maison, je ne savais pas que mes parents souffraient d’un trouble de stress post‑traumatique (TSPT). Je leur en voulais, et je me sentais un peu comme un agneau blessé. Heureusement, j’ai eu la chance d’être accueillie par mes grands-parents quand je suis partie. Et ce n’est pas avant d’atteindre moi-même la soixantaine avancée que j’ai compris que mes parents avaient un TSPT : j’étais aux prises avec le même problème, et c’est là que j’ai voulu comprendre », explique Kathryn.

Kathryn a suivi plusieurs thérapies et cherché à mieux se connaître et à vivre le moment présent, si bien que son ressentiment à l’égard de ses parents s’est transformé en une véritable empathie. En voulant guérir et pardonner, elle a réussi à mieux accepter que nous sommes imparfaits, et que c’est normal.

Elle ajoute : « Je me demande parfois, en rétrospective, si je ferais les mêmes choix de vie si c’était à recommencer. Et la réponse est oui, absolument. »

Un message pour les enfants de militaires d’aujourd’hui

Warrant Officer (Ret’d) Cyril Jordan

« Dans certains cas, ce n’est qu’après plusieurs années qu’on finit par comprendre. C’est alors que viennent la compassion et le pardon, mais aussi l’acceptation de soi et de ce qui a forgé notre identité. Sachez simplement que vos parents vous aiment, et qu’ils font leur possible en ce moment avec les moyens qu’ils ont. »

Grant a grandi dans une famille militaire. Il a toujours eu l’impression que sa famille imposait un certain degré de respect et que les gens les traitaient différemment parce que son père était dans l’armée. Ils avaient quelque chose de spécial. Sa famille avait une histoire inspirante, avait un avenir financier assuré et, de l’extérieur, était équilibrée. Tout n’était pas rose pour autant.

« En grandissant, je ne comprenais pas vraiment ce qui était différent. J’ignorais ce qui était normal. Je savais seulement ce que moi je trouvais normal », raconte Grant. Quand son père a pris sa retraite de l’armée, l’adaptation a été difficile. Grant s’est retrouvé dans une situation où il devait être très vigilant et continuellement aux aguets. Il a dû apprendre à déchiffrer les émotions des autres et à y réagir en conséquence.

« Je ne savais jamais ce qui m’attendait à la maison. Je suis devenu très empathique et toujours à l’affût de ce qui se passait autour de moi dès mon plus jeune âge. J’ai dû l’être pour ma propre sécurité. Cela m’a rendu plus avisé que j’aurais dû l’être », pense Grant.

L’isolement et le manque de ressources étaient difficiles. « Une partie du TSPT de mon père se manifestait par l’évitement. Mon père s’est vraiment distancié de l’armée au début de sa retraite. Je n’avais pas beaucoup d’occasions de rencontrer d’autres enfants dans ma situation. Donc, j’ai dû bâtir ma propre communauté », explique Grant.

C’est seulement après avoir quitté le foyer familial pour aller à l’université que Grant a commencé à voir ce qui se passait vraiment à la maison. Ce n’était pas « normal » et, malheureusement, ce n’était pas correct. « Je me suis rendu compte qu’une bonne partie de ce que j’ai appris durant mon enfance venait du fait de vivre avec une personne dont le cerveau avait été programmé pour une zone de guerre et dont les compétences parentales étaient influencées par son entraînement. Pour un enfant, les choses qui étaient dites, et la manière dont elles étaient dites, faisaient peur, mais je me suis souvent culpabilisé parce que mon père n’a jamais voulu me blesser ou me faire peur intentionnellement. Il m’aimait (et m’aime encore), confie Grant. Il a fallu du temps et bien des thérapeutes pour comprendre que ce n’était ni de sa faute ni de la mienne et que ni lui ni moi n’étions de mauvaise personne. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à me rétablir, à me doter de mécanismes de soutien et à compter sur des amis de confiance. La partie la plus importante de mon cheminement a été d’apprendre à avoir des limites avec mes parents. »

Trouver sa communauté et retrouver la santé

« Ç’a été difficile de fixer des limites. C’est dur de créer un espace, de faire respecter la distance quand tu sais que tes parents ont besoin de toi, mais je devais commencer à m’occuper de moi », explique Grant.

Après avoir fixé des limites, il a commencé à déployer activement des efforts pour se bâtir une communauté et chercher de l’aide. Sa communauté est partie d’une soirée hebdomadaire de jeu qui est vite devenue le point culminant de sa semaine. Mais Grant a compris qu’il lui fallait plus qu’un moment à attendre avec impatience dans sa semaine. Si la soirée de jeu était annulée, il avait besoin d’autres choses pour l’aider à maintenir un état d’esprit positif et sûr.

Sa nouvelle communauté l’a aidé à retrouver confiance en lui et à se sentir bien. Grant a appris à affronter des situations, des conversations ou même des semaines difficiles en se tissant une grande communauté et en pratiquant différentes activités qui lui procurent du plaisir et une sérénité. L’écriture de poèmes, les arts, l’écoute de musique et de balados ou même juste du temps passé dans un bon bain l’ont amené à comprendre l’importance de s’occuper de lui. Choisir consciemment de prendre soin de lui a été très bénéfique dans son quotidien.

« Des fois, c’est dur de parler des choses difficiles qui se passaient. C’est dur de le faire tout en montrant à mes parents combien je les aime énormément, avoue Grant. L’idée de l’espoir ne m’allumait pas. J’étais déprimé de penser que l’espoir était absent. Mais avec les bons amis, les bons médicaments et la bonne démarche, je ne dirais pas que j’ai espoir, mais que l’espoir est possible. C’est encore difficile, mais j’ai plus de bonnes que de mauvaises journées maintenant. Les choses peuvent s’améliorer », ajoute-t-il.

Anne est fière de son père et des sacrifices qu’il a fait pour son pays. Elle a grandi dans une famille des Forces armées canadiennes (FAC) dans les années 2000, dans la grande région de Québec. « Mon père est un modèle de courage, de force et de résilience », dit-elle d’emblée. Bien que des liens serrés l’unissent maintenant à son père, le parcours de la famille ne fut pas sans défis.

Enfance dans une famille militaire

Les années du primaire n’ont pas toujours été faciles pour Anne, qui se sentait bien seule dans sa situation. Le seul autre élève dont le père faisait aussi partie des FAC vivait une enfance différente de la sienne. « Son père n’avait pas de trouble de stress post-traumatique (TSPT). Quand il revenait de mission, tout semblait rose. Mon ami faisait plein d’activités avec son père », se remémore Anne. Le père d’Anne a quant à lui reçu son premier diagnostic de TSPT quand elle avait deux ans. Quand il revenait de mission, il parlait peu et s’isolait. Anne ne comprenait pas pourquoi les deux familles vivaient des réalités si différentes. « Je me comparais à mon ami dont le père faisait le même travail que le mien. Je me demandais si c’était moi le problème, si c’était de ma faute », se souvient-elle.

 

Anne aurait aimé qu’enfant, on lui explique ce que vivait son père. « C’est difficile de comprendre le TSPT de notre parent quand on est enfant. J’aurais eu besoin de comprendre sa réalité, ce qui se passait dans sa tête, » explique-t-elle. Or, bien que bienveillants, les professionnels qui l’ont soutenue ne comprenaient pas toujours la vie des familles de militaires.

 

C’est manque de compréhension quant au TSPT de son père qui a amené Anne à couper les ponts pendant quelques années l’adolescence. « Je lui en voulais pour des choses qui n’étaient pas de sa faute. J’ai tracé des liens qui n’existaient pas, j’ai cru qu’il avait voulu être absent », déplore-t-elle. C’est entre autres grâce au support de ses amis qu’Anne a repris contact avec son père. Elle se confiait beaucoup à eux, et ils l’ont aidée à faire la part des choses et l’ont encouragée à écrire à son père. « Sans mes amis au primaire et au secondaire, je ne serais peut-être pas arrivée à ma prise de conscience. Je ne veux plus le bouder pour des choses qui ne sont pas de sa faute. » Petit à petit, ils ont recollé les pots cassés.

Fierté et reconnaissance

« Je suis contente de la relation que j’ai bâtie avec mon père ces dernières années », dit Anne. Ils ont réappris à se connaître, à se faire confiance. Elle n’aurait jamais rêvé que leur relation devienne un jour aussi belle. « Je suis très reconnaissante de ce lien qui nous unit maintenant. On se parle de ce qu’on a vécu. Je suis capable de m’ouvrir à lui, et il en est aussi capable en retour. »

Les expériences qu’Anne a vécues lui serviront sous peu dans le monde professionnel, elle qui complète actuellement un programme en techniques de travail social. « Je veux aider des jeunes qui ont un parcours similaire au mien. Je veux aider d’autres enfants de militaires à bâtir une relation comme celle que j’ai avec mon père », dit-elle. Anne veut offrir un soutien adapté à la réalité des familles des FAC, car encore trop peu de services répondent aux besoins spécifiques de cette communauté. Elle veut que les enfants se sentent entendus et, surtout, compris. « Je crois que mon père est fier que je veuille aider d’autres jeunes », ajoute-t-elle.

Anne espère ensuite compléter un baccalauréat et une maîtrise, et étendre ses services de soutien aux militaires qui reviennent de mission.

Message pour les enfants de militaires d’aujourd’hui

Plus que tout, Anne veut que les jeunes comprennent qu’ils ne devraient pas porter le poids de leur situation familiale sur leurs épaules. « Vous n’êtes pas le problème. Ce qui se passe à la maison n’est pas de votre faute. »

Ce mercredi, le 26 janvier, a lieu la Journée Bell Cause pour la cause. Cette année, le thème est « Être là pour soi-même et pour les autres ».

Alors que se multiplient les conversations sur la santé mentale partout au Canada, nous vous encourageons à continuer d’être là, à continuer d’en parler et à continuer d’écouter. Maintenant plus que jamais, chaque geste compte.

Le saviez-vous?

  • Environ un vétéran canadien sur cinq a reçu un diagnostic de trouble de santé mentale au cours de sa vie1.
  • Au Canada, jusqu’à 10 % des vétérans souffriront du trouble de stress post-traumatique (TSPT), alors que d’autres éprouveront quelques symptômes associés à ce trouble2.
  • Parmi les conjoints des membres des Forces canadiennes interrogés en 2008-2009, près d’un sur cinq affirme avoir reçu un diagnostic de dépression à un certain moment au cours de la carrière militaire de son partenaire3.

La culture des militaires et des vétérans repose sur le service aux autres, qui s’étend à la famille, aux amis et aux fournisseurs de services. Continuez d’être là pour vos proches, votre réseau de soutien et votre communauté. Nous sommes ensemble dans le même bateau.

Le simple fait d’offrir son écoute à quelqu’un peut avoir un effet positif. L’important dans l’écoute, c’est de créer un climat de soutien non menaçant où chacun se sent à l’aise de s’exprimer sans craindre le jugement ou les représailles.

À l’occasion de la Journée Bell Cause pour la cause, ne nous contentons pas de parler, mais prenons aussi la peine d’écouter et de communiquer de façon significative.

Le modèle OVRS propose quatre compétences de base que nous pouvons tous appliquer : Posez des questions ouvertes, Valorisez la personne, Réfléchissez à ce que la personne vous dit, et Faites une synthèse.

En savoir plus sur le modèle OVRS
En savoir plus sur le modèle OVRS

Bell Cause pour la causeN’oubliez pas : Participez à la Journée Bell Cause pour la cause en échangeant de vive voix, par textos, par le biais de Twitter et en vous engageant sur les médias sociaux. Vous contribuerez ainsi à collecter des fonds pour les programmes de santé mentale et de bien-être destinés aux membres actifs des Forces armées canadiennes ainsi qu’aux vétérans, aux premiers répondants et à leur famille.

Vous avez besoin d’aide?

Vous n’êtes pas seul. Il existe de l’aide si vous en avez besoin.

Si vous êtes en situation de crise, composez le 9-1-1 ou rendez-vous à l’urgence de l’hôpital le plus près. Parlez à votre médecin ou à votre fournisseur de soins de santé, ou communiquez avec un spécialiste en santé mentale pour les vétérans en composant le 1‑800‑268‑7708.

Du 3 au 9 mai 2021, c’est la Semaine de la santé mentale au Canada. À l’occasion de cette semaine, #SoyonsRéalistes relativement à notre façon de composer avec cette période d’incertitude et de stress.

#SoyonsRéalistes au sujet :

  • de ce que nous ressentons réellement, et profitons de l’occasion pour remettre en question les croyances qui nous retiennent de demander de l’aide et des soins à ceux qui nous entourent;
  • du TSPT qui ne saurait disparaître par le seul fait d’être ignoré ou repoussé. Prenons conscience du fait qu’au-delà du vétéran lui-même, le TSPT affecte aussi les familles, tout comme les partenaires, les enfants, les parents et les frères et sœurs, qui subissent tous les contrecoups de la maladie;
  • de la possibilité de connaître de bonnes et de moins bonnes journées et de l’accepter. Le fait de comprendre ce qui motive nos émotions – bonnes ou mauvaises – constitue une étape importante de la gestion de la santé mentale;
  • du fait que nous ne sommes pas seuls. Bien que certains d’entre nous livrent des batailles plus difficiles, nous devons tous veiller activement à notre bien-être mental;
  • de l’importance de tendre l’oreille et la main à ceux et celles qui pourraient avoir des difficultés, en créant un lieu sécuritaire et exempt de tout jugement afin que ceux-ci puissent se confier;
  • de l’importance de prendre soin de soi. Il n’est pas égoïste de prendre du temps pour s’occuper de soi, surtout lorsque nous travaillons tous si dur pour composer avec tant d’incertitude et d’exigences en cette pandémie de COVID-19.

Joignez-vous à notre webinaire en direct avec Anciens Combattants Canada

Le Centre d’excellence sur le TSPT animera une discussion virtuelle, en collaboration avec Anciens Combattants Canada. Des vétérans et des membres de leur famille ainsi que des praticiens en santé mentale offriront des conseils pour mieux soutenir la santé mentale de nos amis et de notre famille.

Date de l’événement/heure : mercredi 5 mai, 13 h à 14 h HAE

Participants à la discussion :

  • Brian McKenna, conseiller stratégique, Centre d’excellence – TSPT
  • Laryssa Lamrock, conseillère stratégique, Familles des vétérans, Centre d’excellence – TSPT
  • Dr Don Richardson, directeur scientifique, MacDonald Franklin OSI Research Centre
  • Vivien Lee, Ph. D., psychologue en chef, Police provinciale de l’Ontario

Joignez-vous à la discussion : https://bit.ly/2RQW8pz

Ressources utiles!

Le Centre d’excellence sur le TSPT s’emploie à concevoir des mesures de soutien et des services en matière de bien-être mental à l’intention des vétérans et de leur famille, notamment :

  • un nouveau cadre en matière de santé mentale en vue de mieux soutenir les vétérans et leur famille;
  • une ressource pratique et un webinaire qui présentent ce que l’on entend par préjudices moraux, et qui expliquent comment les reconnaître et soutenir les vétérans qui en souffrent;
  • des renseignements et des ressources sur la pandémie de COVID-19 pour les vétérans et leur famille, le personnel de la sécurité publique et les premiers intervenants;
  • les plus récentes avancées sur le TSPT et certaines options de thérapie.

#SoyonsRéalistes, ensemble nous pouvons y arriver!

La santé mentale des enfants et des jeunes est tout aussi importante!

Nous sommes enthousiastes à l’idée de célébrer la Journée nationale de la santé mentale des enfants et des jeunes, le 7 mai prochain. Tous les enfants et les jeunes méritent d’avoir accès à divers services et mesures de soutien en matière de santé mentale au sein de leur communauté, lorsqu’ils en ont besoin. Surveillez notre nouvelle page Web pour les enfants et les jeunes à venir cet été!

Le Centre d’excellence célèbre la Semaine de la santé mentale

Le personnel du Centre d’excellence propose quelques messages pour sensibiliser la population à l’importance de veiller à ce que les vétérans et leur famille aient accès à de l’aide et à des services efficaces, pertinents et significatifs. Nous prenons notre travail au sérieux, car nous avons à cœur d’appuyer et d’honorer les vétérans et leur famille qui ont tant donné d’eux-mêmes pour notre pays. #SoyonsRéalistes!

Par leur service, leurs sacrifices et leur force, les vétérans et leur famille ont toujours joué un rôle important en matière de soutien des Canadiens.

Maintenant, c’est à notre tour d’appuyer d’être présents pour les vétérans et les membres de leur famille.

Le saviez-vous?

  • Environ un vétéran canadien sur cinq a reçu un diagnostic de trouble de santé mentale au cours de sa vie 1.
  • Au Canada, jusqu’à 10 % des vétérans souffriront du trouble de stress post-traumatique (TSPT), alors que d’autres éprouveront quelques symptômes associés à ce trouble 2.
  • Parmi les conjoints des membres des Forces canadiennes interrogés en 2008-2009, près d’un sur cinq affirme avoir reçu un diagnostic de dépression à un certain moment au cours de la carrière militaire de son partenaire 3.

Voilà pourquoi nous croyons qu’il est important de parler de la santé mentale des vétérans et de la soutenir.

Ce jeudi 28 janvier aura lieu la Journée Bell Cause pour la cause. Alors que de nombreuses conversations sur la santé mentale auront cours tout au long de la journée à travers le pays, nous vous invitons à être présent et à témoigner, votre soutien envers ceux et celles qui se portent à la défense de notre pays ainsi que les premiers intervenants. Soyez présent pour :

  • Vous-même : Pour les vétérans et les membres de leur famille, il est essentiel de prendre soin de soi-même et de sa propre santé mentale, tout en soutenant les autres.
  • Les autres : Le fondement de la culture des militaires et des vétérans repose sur l’aide apportée aux autres, et cela s’étend aux membres de la famille ainsi qu’aux fournisseurs de services. En tant que communauté, nous avons le devoir d’entourer l’ensemble de ces personnes de mesures de soutien et de services.
  • Vos semblables : Nous demandons à nos dirigeants de veiller à ce que les vétérans, les premiers répondants et les membres de leur famille aient tous accès à un soutien adéquat, tant sur le plan individuel que systémique.

Bell Cause pour la causeN’oubliez pas : Participez à la Journée Bell Cause pour la cause en échangeant de vive voix, par textos, par le biais de Twitter et en vous engageant sur les médias sociaux. Vous contribuerez ainsi à collecter des fonds pour les programmes de santé mentale et de bien-être destinés aux membres actifs des Forces armées canadiennes ainsi qu’aux vétérans, aux premiers répondants et à leur famille.

Vous avez besoin d’aide?

Vous n’êtes pas seul. Il existe de l’aide si vous en avez besoin. Si vous êtes en situation de crise, composez le 9-1-1 ou rendez-vous à l’urgence de l’hôpital le plus près. Parlez à votre médecin ou à votre fournisseur de soins de santé, ou communiquez avec un spécialiste en santé mentale pour les vétérans en composant le 1‑800‑268‑7708. Pour de plus amples renseignements sur les services offerts en cas de crise, l’aide financière, le TSPT, la COVID-19 et les préjudices moraux, rendez-vous à l’adresse https://atlasveterans.ca/fr/.

Le Centre d’excellence sur le TSPT vous souhaite de joyeuses Fêtes et vous offre ses meilleurs vœux.

Un message de paix, d’apaisement et d’espoir a été créé à l’intention des vétérans touchés par le TSPT et de leur famille, afin de rappeler à tous que nombreux sont les vétérans dans la communauté à avoir besoin d’un peu plus d’attention et d’affection en cette période des Fêtes.

C’est l’occasion de soutenir les vétérans et leur famille. Avec les Fêtes qui approchent à grands pas, il est important de nous rappeler que cette période de l’année peut présenter des difficultés particulières pour ceux et celles qui vivent avec le TSPT.

Célébrer en famille dans la joie et à l’abri des soucis n’est malheureusement pas une réalité pour tous. Pour certains, la période des Fêtes rime avec solitude et désespoir. Ce sera particulièrement le cas cette année, alors que nous célébrerons les Fêtes de fin d’année en pleine pandémie mondiale.

En reconnaissance pour tous les sacrifices des vétérans canadiens et de leur famille au nom de notre pays, le Centre d’excellence sur le TSPT a réalisé un message d’intérêt public.

Nous comprenons leur douleur, soulignons leur force et propageons l’espoir en l’avenir.

Visionnez la vidéo :