Violence conjugale
Évaluation d’une intervention éducative visant à améliorer la sensibilisation et la réponse des fournisseurs à la violence conjugale chez les vétérans et leur famille – Essai pilote randomisé avec méthodologie mixte
Résumé simplifié
- Les fournisseurs de soins de santé et de services sociaux qui travaillent auprès des vétérans jouent un rôle important quant à la détection de violence conjugale et peuvent contribuer à en prévenir les effets négatifs sur la santé. Toutefois, il ne leur est pas toujours facile d’en reconnaître les signes et d’intervenir avec assurance et efficacité.
- Les fournisseurs de services ne disposent pas toujours de la formation nécessaire ou de connaissances spécifiques sur ce type de violence, et manquent souvent de temps pour y répondre adéquatement. Plusieurs éprouvent d’ailleurs un certain malaise à aborder le sujet. Or, de tels défis sont d’autant plus complexes lorsqu’il s’agit des vétérans, compte tenu de leurs structures particulières de soins de santé et de services sociaux et de la stigmatisation dont ils font l’objet.
- Peu de programmes de formation et d’éducation destinés aux fournisseurs de services tiennent compte du chevauchement complexe entre ce type de violence et l’exposition des enfants à celle-ci et à d’autres formes de violence familiale, notamment la négligence et la maltraitance physique, sexuelle et émotionnelle.
- Ce projet permettra d’évaluer l’efficacité de la ressource Violence, Éléments factuels, Guidance, Action (VEGA), un programme éducatif qui aide les fournisseurs de services à reconnaître les signes de violence conjugale ainsi que toute autre forme connexe de violence familiale chez les vétérans canadiens et leur famille, et à y répondre adéquatement.
Résumé scientifique
Les fournisseurs de soins de santé et de services sociaux qui travaillent auprès des vétérans jouent un rôle important dans la détection précoce de violence conjugale et la prévention de ses effets négatifs potentiels sur la santé. Comme en témoignent toutefois les études, ceux-ci ne reçoivent pas toujours la formation suffisante pour être en mesure de reconnaître ce type de violence et d’y réagir avec assurance et efficacité. Bon nombre d’entre eux témoignent en effet d’un malaise à l’idée d’amorcer le dialogue sur le sujet, disent manquer de temps pour accueillir les confidences qu’ils reçoivent et y répondre adéquatement, et soutiennent avoir du mal à déterminer vers quelles ressources orienter leurs clients ainsi que ce qu’ils sont tenus ou non de signaler. Or, de tels défis sont d’autant plus complexes lorsqu’il s’agit des vétérans, compte tenu de leurs structures particulières de soins de santé et de services sociaux, et de la stigmatisation associée à la divulgation d’actes de violence conjugale (concernant à la fois les victimes et les auteurs de tels actes). En outre, peu d’interventions éducatives ou de formations destinées aux fournisseurs de soins de santé et de services sociaux tiennent compte du chevauchement complexe entre ce type de violence et l’exposition des enfants à cette forme ou à toute autre forme de violence familiale, notamment la négligence et la maltraitance physique, sexuelle et émotionnelle. Ce projet de recherche conjoint évaluera la capacité de la ressource Violence, Éléments factuels, Guidance, Action (VEGA) à préparer les fournisseurs de soins de santé et de services sociaux à détecter plus facilement la violence conjugale et toute autre forme connexe de violence familiale chez les vétérans et leur famille, et à y répondre plus adéquatement. Dans le cadre de ce projet, des fournisseurs de soins de santé et de services sociaux qui travaillent auprès de vétérans et de membres de leur famille seront invités à suivre l’un des deux types de formation virtuelle proposés par VEGA : une formation autodidacte ou une formation accompagnée. Ils participeront également à des activités de recherche quantitatives (p. ex. des sondages) et qualitatives (p. ex. des entretiens).